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Fin de la reconnaissance faciale en Europe sur Facebook au nom de la protection des données personnelles

Menaces de poursuites répétées durant plus d’un an par les commissaires allemands

Écrit par Christian Wtajen, Epoch Times
25.09.2012
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  • Droit irlandais concernant la vie privée et la protection des données (photo d’archives). Au milieu de la pression croissante des régulateurs européens, Facebook, après l’avoir annoncé le 21 septembre 2012, a désactivé sa fonction de reconnaissance faciale pour les utilisateurs de l’Union européenne. (Dieter Nagl/AFP/Getty Images)

Le commissaire irlandais de protection des données a annoncé dans un communiqué de presse vendredi que, suite à la pression des organismes de réglementation, Facebook a accepté d’éteindre sa fonction de reconnaissance faciale pour les utilisateurs de l’Union européenne.

Le  commissaire Billy Hawkes a déclaré dans le communiqué: «Cette fonction a déjà été désactivée pour les nouveaux utilisateurs de l’UE et les images restantes des utilisateurs seront supprimées d’ici au 15 octobre».

La reconnaissance faciale permet à Facebook de faire apparaître les noms des personnes dont la photographie est téléchargée sur le site.

Après 22 plaintes déposées contre Facebook en août 2011 par un collectif autrichien, le commissaire a effectué une vérification complète de la conformité du site avec le droit irlandais et le droit de l’Union européenne. Le rapport a été publié en décembre 2011.

Vendredi, Hawkes a fait paraître de nouvelles conclusions concernant la manière dont Facebook a déployé les directives de son bureau.

Du fait que le siège de Facebook en Europe est basé à Dublin, l’entreprise est sous la juridiction du droit irlandais.

Après avoir introduit la reconnaissance faciale en Europe en 2011, les autorités en charge de la protection des données en Europe, notamment en Allemagne, y ont perçu une violation à la réglementation de l’UE.

Johannes Caspar, le commissaire à la protection des données de l’État d’Hambourg, a menacé à plusieurs reprises Facebook de poursuites judiciaires pour non-conformité jusqu’à ce que soit supprimé la fonction de reconnaissance faciale ainsi que les données existantes.

Selon le rapport irlandais, la principale demande des régulateurs de données au niveau européen en ce qui concerne la reconnaissance faciale était que Facebook devait s’assurer du consentement des utilisateurs.

Pour que fonctionne la reconnaissance faciale, Facebook a recueilli des profils biométriques de l’utilisateur, issus des quelque 300 millions de photos téléchargées quotidiennement  par les utilisateurs.

Les renseignements biométriques, que Facebook nomme simplement «informations photographiques sommaires», sont des données sur les caractéristiques biologiques des utilisateurs qui peuvent être ensuite employés pour identifier les individus, tels que la distance entre les yeux, par exemple.

Chaque fois que le logiciel reconnaît un ami dans Facebook, une nouvelle photo, il suggère le nom de cette personne à l’utilisateur. Facebook affirme que cette technologie a été conçue pour faciliter le partage des photos.

Selon les règles de confidentialité de l’Union européenne, les utilisateurs doivent avoir le droit de choisir d’accepter ou non cette option, mais Facebook a recueilli les données biométriques des utilisateurs sans les avoir informés.

Caspar a déclaré dans un communiqué de presse en août: «Le consentement des utilisateurs est une obligation légale, puisque la reconnaissance faciale peut créer un immense potentiel de dérives».

Vendredi il a précisé: «En outre, les utilisateurs doivent être informés des risques de la pratique à l’avance».

En 2011 déjà, le magazine de l’informatique professionnelle CIO avait tiré la sonnette d’alarme en  déclarant que «compte tenu du taux record de données privées partagées, il est à craindre que l’énorme quantité de données biométriques recueillies soient utilisées par les autorités gouvernementales pour identifier les citoyens».

C’est en 2009 que Facebook a acquis Face.com, une société spécialisée dans la reconnaissance des visages, afin de renforcer cette fonction dans l’ensemble des options du  géant des réseaux sociaux.

Facebook n’a pas encore annoncé quand et comment il va réintroduire la reconnaissance faciale en Europe. Selon le journal allemand Handelsblatt Das la compagnie a déclaré: «Nous espérons que nous pourrons bientôt remettre ce formidable outil à la disposition de nos utilisateurs européens».

Bien que l’examen par le commissaire à la protection des données irlandaises a montré  que «la majorité des recommandations ont été pleinement mises en œuvre à la satisfaction du Bureau, il y a encore du travail à faire. Dans le délai de quatre semaines, Facebook doit  progresser en matière de transparence, notamment en ce qui concerne les paramètres de contrôle et de conservation des données personnelles.

 

 

 

Version anglaise: Facebook Drops Face Recognition in Europe Amid Privacy Concerns

   

 

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