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Les médias d’État chinois impliquent Bo Xilai dans l’affaire de Wang Lijun

Écrit par Jane Lin et Angela Wang, Epoch Times
26.09.2012
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  • Dans une capture d’écran d’une vidéo diffusée par la télévision centrale chinoise, on voit Wang Lijun lors de son procès le 18 septembre à Chengdu en Chine. Une longue série de u00abdétails» fournis par les médias d’État chinois au sujet de l’affaire Wang Lijun donnent des indications sur ce qui peut arriver à Bo Xilai. (Epoch Times)

Le lendemain du procès tenu à Chengdu, province du Sichuan, contre Wang Lijun, l’ancien chef de police de Chongqing, l’agence Xinhua, porte-parole du régime chinois, a publié un long article intitulé Les détails du procès de Wang Lijun.

L’article du 19 septembre fait allusion à Bo Xilai, le membre du Politburo disgracié et ancien chef du Parti de Chongqing, selon ces termes: «le fonctionnaire principal du Comité du Parti communiste de Chongqing». Bien qu’il ne mentionne pas le nom de Bo, cet article le met  à nouveau sous les projecteurs.

Une gifle en pleine figure

Le rapport de Xinhua affirme que le 28 janvier Wang Lijun a rapporté «au  fonctionnaire principal du Comité du Parti communiste de Chongqing» que Gu Kailai était fortement suspectée du meurtre de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood, et que le lendemain Wang a été «méchamment réprimandé et giflé par ce fonctionnaire».

Le rapport mentionne également que Guo Weiguo qui était à ce moment-là  le chef adjoint du Bureau de la sécurité publique de Chongqing et qui était présent lorsque Wang a été giflé, aurait dit: «Le conflit a été rendu publique après que Wang Lijun ait été giflé».

Xinhua dit  également que Wang a produit des indices importants qui exposent «des infractions graves commises par d’autres personnes» et qui ont joué un rôle primordial dans l’enquête sur ces cas, ce qui pourrait être considéré comme un très important service méritoire.

Les crimes  non-mentionnés

Selon Heng He, l’analyste politique principal de la chaîne de télévision New Tang Dynasty (NTD), le rapport de Xinhua tente d’envoyer le message que Wang Lijun n’avait pas du tout l’intention de dissimuler le crime commis par Gu Kailai,  mais qu’il a été obligé de le cacher.

 

«Il a laissé entendre que Bo devrait assumer la responsabilité de cet incident», a précisé Heng.

Il décrit les détails des crimes de défection, de corruption et d’abus de pouvoir de Wang, mais oublie le crime le plus grave commis par celui-ci, à savoir les prélèvements d’organes forcés sur des prisonniers de conscience, a ajouté Heng.

«Wang a fondé un centre de recherche en psychologie à Jinzhou dans la province du Liaoning», a indiqué Heng. «Le centre a effectué des milliers de greffes d’organes et était également impliqué dans le prélèvement d’organes sur des pratiquants vivants de Falun Gong.»

«De plus, Wang a effectué, lors d’un bras de fer à Chongqing, une campagne ‘frapper noir’ visant à réprimer les criminels. La plupart des cas qu’il a initiés manquaient de procédure appropriée et la torture était la norme pour obtenir des aveux.»

Un autre crime commis par Wang était ses prétendus viols de policières. «Un témoin a dit que Wang avait mis en place une équipe de policières et qu'il en a violé plusieurs», a souligné Heng.

Détourner la loi

Heng He a également indiqué que les crimes de Wang concernant «le détournement de la loi à des fins égoïstes» et «l’abus de pouvoir», pointent le doigt sur Bo Xilai. «Cela laisse la porte ouverte pour lancer des accusations contre Bo Xilai.»

Reuters a rapporté auparavant que Xi Jinping, le futur chef présumé, a déclaré qu’il «‘n’est pas l’ami de Bo’ et que l’affaire Bo serait traitée dans le strict respect de la discipline du Parti et de la loi de l’État.»

Fang Linda, une commentatrice d’Epoch Times, suggère que l’article de Xinhua et le reportage de Reuters  laissent entendre que les hauts dirigeants du Parti sont susceptibles d’imposer une lourde peine à Bo.

Le rapport de Xinhua mentionne que Wang a donné des indices importants exposant les graves infractions commises par d’autres personnes. Fang a expliqué que les  «autres personnes» peuvent inclure Bo Xilai et même Zhou Yongkang, et que «les infractions graves» peuvent signifier une tentative de coup d’État ou les prélèvements d’organes.

Autres secrets

Wang Yuncai, l’avocat de Wang Lijun, a déclaré au New York Times que Wang avait fait preuve d’insuffisance «car sa vie était menacée».

Wen Zhao, un commentateur politique de la chaîne de télévision New Tang Dynasty (NTD), pense  qu’il pourrait y avoir d’autres secrets derrière tout cela.

Selon Wen, Wang travaillait sous les ordres de Bo Xilai,  chef du Parti de Chongqing, ainsi que du Comité des affaires politiques et législatives (CAPL), l’organe de sécurité du gouvernement central. En supposant que Wang était menacé par Bo, pourquoi ne l’a t-il pas signalé au CAPL?

«L’explication la plus vraisemblable est que Wang savait que Bo était  soutenu par Zhou Yongkang,  son  puissant allié politique et chef du CAPL –».

«Alors, quelle est la relation entre Bo et Zhou en termes d’intérêt commun? Pourquoi Zhou tente-il de protéger Bo envers et contre tous?»

Epoch Times a déjà rapporté que  depuis 1999, le CAPL a utilisé la sécurité publique et le système judiciaire pour persécuter les pratiquants de Falun Gong.

Depuis 2006, de nombreux témoins et preuves ont mis en évidence le CAPL comme l’organisation principale derrière les prélèvements d’organes forcés sur les pratiquants de Falun Gong. Quand Bo était gouverneur du Liaoning, les pratiquants de Falun Gong de cette province étaient très gravement persécutés. Zhou et Bo ont été poursuivis en justice pour tortures et crimes contre l’humanité par les pratiquants de Falun Gong dans 13 pays.

Xia Xiaoqiang, un chroniqueur sur les affaires chinoises basé à Washington, prédit que Bo Xilai serait jugé avant le 18ème congrès du Parti.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au Consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

 

chinareports@epochtimes.com                 

 

Version anglaise: China’s State Media Implicates Bo Xilai in Wang Lijun Case

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