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La police chinoise tire sur un fermier qui protège sa maison

Écrit par Fang Xiao, Epoch Times
27.09.2012
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  • Photographie prise par un témoin de l’incident dans la ville de Panjin, province du Liaoning, où un agriculteur, Wang Shujie, a été tué par balle par la police après avoir contesté l’expropriation de ses terres. Les habitants ont été choqués par la violence gratuite de la police. (Télévision NTD)

Un fermier chinois qui a lutté des années durant contre les tentatives des autorités locales pour lui confisquer sa maison et ses terres agricoles, dans le but de promouvoir un projet immobilier, vient d’être abattu par la police. Il n’était pas armé.

Cet incident a eu lieu dans le village de Ershili à Panjin, province du Liaoning. La mère et le père de Wang Shujie, l’agriculteur tué, ont également été blessés dans l’attaque.

Selon un témoin non identifié, le 21 septembre un homme du nom de Zhang, un «dirigeant» local, un fonctionnaire qui contrôle un certain nombre de fermes de la région, a  amené une centaine de personnes du bureau de gestion urbaine, s’est muni d’une pelle mécanique dans l’idée de détruire les terres cultivées de Wang.

Wang a résisté, de là une dispute a éclaté. La police du commissariat de Bohai dans la ville de Panjin est alors entrée en scène. Selon un habitant, le matin avant 10h30, la situation était déjà «quasiment hors de contrôle».

Le témoin a déclaré que la police a commencé à tirer. La première balle a traversé le genou du père de Wang, un autre tir a frappé sa mère dans le bras, et tandis que Wang courait les protéger, il a été touché à la poitrine pour mourir sur le coup.

Il a ajouté: «Ils ont tiré à quelques reprises. Nous ne pouvions pas croire que les policiers osent tirer sur eux devant tant de gens!»

Après qu’il ait été tué, un groupe formé par de nombreux policiers a retiré son corps. Sa femme a également été arrêtée, devant laisser ses deux enfants, le premier de trois ans et l’autre de trois mois, au soin d’autrui.

«L’enfant pleurait misérablement pour le lait. Nous nous sommes senti si mal pour le bébé que nous avons pleuré aussi», a-t-il expliqué.

Un autre habitant a déclaré que le frère de Wang Shujia, Wang Shulong, était également sur les lieux et désormais en liberté surveillée. Les parents de Wang ont été envoyés à l’hôpital, où ils ne sont pas autorisés à rencontrer qui que ce soit librement.

Après la fusillade, le gouvernement local a lancé une opération pour tenter de camoufler l’incident.

Un policier au poste de police de Bohai de la ville de Panjin du district Xinglongtai, a nié toute connaissance de la fusillade. D’autres représentants du gouvernement ont tout simplement raccroché le téléphone au nez des journalistes.

Les résidents interrogés ont déclaré que les Wang avait étaient la cible d’une expropriation depuis un certain temps, en dépit des appels lancés aux autorités pour bloquer ce processus.

Un comité d’enquête, mis en place par le gouvernement local, a absous la police de toutes ses fautes dès le lendemain, les tirs ayant eu lieu dans «l’exercice de leurs fonctions».

Le meurtre, et la manière dont les autorités ont couvert la police a déclenché une tempête de colère sur le net. Les informations concernant l’affaire ont été consultées des dizaines de milliers de fois et envoyées des milliers de fois sur Sina Weibo.

Les internautes ont identifié le policier qui a tué Wang Yan Zhang, il s’agit du directeur adjoint du poste de police de Bohai. En 2006, il a reçu un prix en tant que «jeune gardiens exceptionnel pour la province du Liaoning».

Liang Wendao, un journaliste et écrivain de Hong Kong bien connu, a déclaré que, selon ses sources, le maire adjoint de la ville de Panjin, Jiang Weihua, a effectivement ordonné la mort de Wang. Jiang est également à la tête du Bureau de la sécurité publique locale. Selon Liang, il se serait exprimé en ces termes: «S’il ne coopère pas, s’il ose s’opposer au gouvernement, en quoi est-ce un problème majeur de tuer un peu? Shoot! Cela ne coûte que quelques centaines de milliers, n’est-ce pas? Je vais m’occuper de tout cela, le gouvernement central n’a pas le pouvoir d’intervenir». Ce message a été transmis des milliers de fois.

Version anglaise: Chinese Police Shoot Farmer Who Tried to Defend Home

 

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