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La Samaritaine, hôtel de luxe et centre commercial en 2014

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
27.09.2012
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  • La Samaritaine se prépare à rouvrir en 2014. (Loic Venance/AFP/Getty Images)

La Samaritaine, l’un des premiers grands magasins de Paris, va connaître une nouvelle jeunesse en 2014, neuf ans après sa fermeture pour vétusté. Le groupe LVMH, qui a racheté le bâtiment en 2001, est en train de rénover les 80.000m2 de surface et prévoit une architecture vitrée pensée par des ingénieurs japonais pour conserver le style ancien tout en créant un nouveau quartier entre Rivoli et la Seine. Le magasin, côté Seine accueillera un hôtel de luxe et côté Rivoli l’accès à un nouveau centre commercial optimisant l’immense verrière centrale et les dix étages du magasin.

La Samaritaine, un morceau de l’histoire de Paris

La Samaritaine a été créée en 1869 par Ernest Cognacq originaire de l’Ile de Ré. Ce commerçant a commencé par vendre des cravates sur le Pont Neuf, puis il a acheté une petite boutique avec sa femme rue de la Monnaie. De fil en aiguille, d’acquisition en acquisition, leur commerce a connu une croissance fulgurante pour finalement occuper tout le quartier entre la rue de Rivoli et la Seine – face au  Pont Neuf. Au début du XXe siècle, il est aménagé selon les principes de l’art Nouveau, abandonnant la pierre pour les structures métalliques et les verrières. C’est dans les années 30 que le magasin atteint sa forme finale dans le style de l’art Déco avec une surface commerciale de 48 000 m2. L’édifice tire son nom d’un ancien bâtiment du Pont neuf aujourd’hui détruit (une pompe à eau), sur lequel était gravé un épisode de l’évangile où Jésus rencontrait des samaritains, représentants de la culture samaritaine des anciens israélites.

En 1960, la Samaritaine devient le plus grand magasin de Paris et le plus populaire grâce à des campagnes publicitaires diffusées par ce nouveau média qu’était la télévision. Il est aussi le premier magasin à proposer une offre complète répondant à tous les besoins des consommateurs. Il s’organise par rayons de produits et par marques autogérés, allant du rayon parfumerie au prêt-à-porter, de la maroquinerie aux espaces pour la maison, des produits de loisirs aux fournitures de bureau ; un  modèle que suivront par la suite les Galeries La Fayette et le Printemps. En 1990, la façade et les toitures du bâtiment ainsi les deux magasins côté Seine (les parties Art Nouveau et Art Déco) sont classés monuments historiques, alors que le magasin est en déficit à cause de la concurrence des hypermarchés de banlieue.

La création d’un nouveau quartier pour le luxe, le tourisme et la vie locale

Lorsque Bernard Arnault, patron de LVMH, rachète l’immeuble de la Samaritaine en 2001, c’est pour redynamiser son activité comme il l’avait fait dix-sept ans plus tôt avec Le Bon Marché. En 2005, devant les déficits d’une enseigne vieillissante et les bâtiments Art Nouveau côté Seine impropres à l’activité «Grand magasin» en terme de sécurité, la Samaritaine est fermée pour travaux et le restera jusqu’à aujourd’hui.

En 2011, le projet de réhabilitation de l’immeuble et d’urbanisation du quartier est accepté par le Conseil de Paris. Dans 70.000m2 de surface prévue pour le projet, se combineront 26.000m2 de commerces, 20.000m2 de bureaux, un hôtel de luxe de 80 chambres de 14.000m2, ainsi que 95 logements sociaux et une crèche de 60 lits, créant ainsi 2.400 emplois et donnant une nouvelle vie à ce quartier historique de Paris. Vingt-sept mois de travaux seront nécessaires d’ici à 2012 afin de remettre le bâtiment aux normes, pour un coût de 450 millions d’euros.

L’hôtel de luxe en front de Seine comprendra 80 chambres, une boutique Louis Vuitton et verra en cuisine Yannick Alleno, représentant du terroir parisien dans la gastronomie française, chef 3 étoiles du Meurice.

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