Sommet des Non-Alignés, la Syrie quitte la salle

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
04.09.2012
  • Le Président Egyptien Mohamed Morsi (M) prononce son discours devant son homologue Iranien Mahmoud Ahmadinejad (G) et le Premier Ministre Manmohan Singh lors sommet des Non-Alignés (NAM) à Téhéran, le 30 aôut dernier. (Raouf Mohseni/AFP/GettyImage)

Le discours du Président Égyptien Mohamed Morsi sur la situation en Syrie a poussé la délégation du pays à quitter la salle lors du sommet de Téhéran. Selon la chaîne Al-Jazira, Morsi a déclaré lors du sommet du Mouvement des Non-Alignés en Iran «Notre solidarité avec la lutte du peuple syrien contre un régime oppressif qui a perdu sa légitimité est un devoir moral et une nécessité politique et stratégique». Les Délégués syriens ont quitté la salle suite à ces déclarations de Morsi.

Et Morsi de poursuivre «Nous devons tous montrer notre entière solidarité avec la lutte de ceux qui aspirent à la liberté et à la justice en Syrie et incarner cette sympathie dans une vision politique claire qui soutient une transition pacifique vers un système de gouvernement démocratique qui reflète les exigences du peuple syrien pour la liberté».

L’homme politique Morsi de la mouvance des Frères Musulmans est le premier dirigeant égyptien à se rendre en Iran depuis la révolution de 1979. Il a été élu président dans la foulée de la révolution du printemps arabe qui a renversé l’an dernier, l’homme fort de longue date du pays, Hosni Moubarak. C’est le même mouvement du printemps arabe qui s’est propagé en Syrie et a déclenché les protestations quotidiennes contre le régime du président Bachar al-Assad.

La télévision d’État a déclaré que la délégation du Ministre Syrien des Affaires Étrangères Walid al-Mouallem s’était retirée «afin de protester contre le contenu du discours de Morsi, qui constituait une violation des conventions de la présidence du sommet et une ingérence dans les affaires intérieures syriennes».  Et d’ajouter que les propos de Morsi allaient causer plus d’effusion de sang.

L’accrochage diplomatique s’est produit après la déclaration de Human Rights Watch (HRW) selon laquelle les forces du régime syrien ont sciemment visé des files de civils devant les boulangeries d’Alep au cours des dernières semaines. Pour le groupe installé à New York, de telles attaques sont «inconsidérément aveugles».

«Chaque jour, les habitants d’Alep font la queue devant les boulangeries pour acheter du pain pour leurs familles et ils se retrouvent avec des éclats d’obus et des bombes du gouvernement qui leur transpercent tout le corps», a déclaré Ole Solvang, chercheur à HRW, qui revenait d’Alep. «Dix boulangeries bombardées, ça ne peut pas être un hasard – cela montre qu’ils n’ont rien à faire de la protection des civils, mais plutôt qu’ils veulent clairement les cibler».

Version anglaise: Syrian Officials Walk Out After Egypt President Speech