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Un scrutin encore antidémocratique au Bélarus

Le «dernier dictateur d'Europe» demeure fidèle à ses habitudes

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
01.10.2012
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  • Dépouillement du scrutin au Bélarus le 23 septembre 2012. Encore une fois, les élections ont été jugées ni libres ni ouvertes par des observateurs internationaux. (Viktor Drachev/AFP/Getty Images)

Les observateurs internationaux ont dénoncé le Bélarus à la suite de la tenue des élections législatives du 23 septembre, indiquant qu'elles ont été ni libres ni ouvertes. Seuls les partisans du président Alexandre Loukachenko, souvent qualifié de «dernier dictateur d'Europe», ont remporté des sièges.

«Cette élection n'était pas ouverte dès le départ», déplore Matteo Mecacci de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), lui qui était à la tête d'une mission d'observateurs au Bélarus.

«Une élection libre demande que les gens soient libres de s'exprimer, de s'organiser et de se présenter, nous n'avons vu rien de cela dans cette campagne», ajoute M. Mecacci.

Selon les partis de l'opposition, les élections n'avaient qu'un seul but, soit mettre en place un Parlement sous les ordres de Loukachenko.

Andres Herkel, rapporteur spécial de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a accusé le Bélarus de ne pas avoir tenu ses engagements pris envers l'OSCE de respecter «les droits démocratiques d'association, de se porter candidats et de s'exprimer librement».

Plusieurs partis de l'opposition ont retiré leurs candidats et ont appelé les électeurs à ne pas aller voter, a rapporté Radio Free Europe (RFE). Les autorités bélarussiennes ont indiqué que le taux de participation avait été de 75 %, mais les groupes de l'opposition affirment de leur côté qu'il a été beaucoup, beaucoup plus bas.

Loukachenko a traité les partis de l'opposition de «lâches» pour avoir retiré leurs candidats et pour avoir appelé au boycott, selon RFE.

Loukachenko a rejeté les allégations des observateurs internationaux, indiquant au média officiel Belarus Telegraph Agency que les élections avaient été «sans faille». Les élections se sont déroulées selon les lois du pays et «tout le reste n'est que du vent», a-t-il ajouté.

Un des partis de l'opposition, le Parti civique uni (PCU), a déclaré que le dernier vote était «une impasse pour le système électoral du Bélarus», ajoutant qu'il y avait eu une «quantité de violations sans précédent».

Trente-quatre candidats de l'opposition ont prononcé des discours, mais aucun d'entre eux n'a été diffusé à la télévision ou à la radio, a indiqué la formation. Selon le PCU, environ dix journaux ont refusé de publier les plateformes de ses candidats.

La télévision d'État, Belteleradiocompany, a affirmé que le scrutin a été transparent, professionnel et qu'il s'est tenu dans une atmosphère détendue.

Elle a ajouté que plus de «800 experts étrangers» avaient surveillé la campagne électorale et rapporté que le processus avait été solide.

«La campagne et le scrutin se sont bien déroulés, démocratiquement et selon la Constitution», a déclaré à la télévision d'État Lydia Yermoshina, directrice de la commission électorale.

Cette élection était la première depuis 2010, alors que Loukachenko avait remporté un quatrième mandat présidentiel. Encore une fois, des accusations de fraude avaient fusé de toutes parts et des manifestations avaient éclaté.

Plusieurs membres des partis de l'opposition qui avaient participé aux manifestations ont été arrêtés ou ont fui le pays.

 

Version anglaise : Belarusian Elections Bolster ‘Europe’s Last Dictator’

   

 

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