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Une mission d’exploration canadienne en passe de résoudre le mystère de l’Arctique

Écrit par Joan Delaney, Epoch Times
04.09.2012
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  • Les ingénieurs Emmett Gamroth, Alison Proctor, et Jeff Kennedy de l’Université du u00abVictoria’s Ocean Technology Lab» posent avec leur vaisseau sous-marin autonome. Les trois chercheurs participent aux efforts de l’Agence Parks Canada pour localiser les navires perdus de John Franklin’s. (UVic/Bluefin)

VICTORIA, Canada – Pour la quatrième saison consécutive, l’Agence Parcs Canada est sur le point d’envoyer une équipe d’expédition dans l’Arctique, espérant résoudre un mystère datant de 1845.

Le groupe tentera de retrouver deux navires perdus: le HMS Erebus et le HMS Terror, de l’explorateur anglais John Franklin. A l’époque, sa malheureuse expédition partait pour tracer le «passage du Nord-Ouest» dans le but de repérer une voie sans encombre de l’Europe vers l’Orient.

L’expédition devait durer trois ans. Mais, après dix-huit mois de traversée, les deux vaisseaux se sont perdus en mer avec leurs 129 hommes à bord. Bien que des traces de l’expédition aient été découvertes, les restes des navires demeurent introuvables.

Un groupe d’ingénieurs de l’Université de la «Victoria’s Ocean Technology Lab» au Canada utilisera le véhicule sous-marin autonome de leur laboratoire pour assister l’équipe du Parcs Canada dans ses recherches.

L’engin, en forme de torpille et équipé d’un sonar à balayage latéral bathymétrique pouvant recueillir des données en 3D, permettra à l’équipe d’élargir significativement les zones de recherches.

«Dirigé par une hélice, le véhicule peut nager rapidement et efficacement et ainsi couvrir de larges pans de fonds marins», a expliqué Colin Bradley, ingénieur mécanique et Directeur du Ocean Technology Lab.

«Utiliser l’imagerie acoustique est un bon moyen pour explorer les fonds marins, les examiner et tenter de détecter les restes d’une épave».

Les recherches se concentreront sur deux zones: les régions du détroit de Victoria/Alexandra – où l’on pense qu’une des épaves a été retrouvée – et la région plus au Sud, près de l’Ile O’Reilly, où les traditions orales des peuples Inuits y décrivent l’emplacement de restes de navire.

L’équipe de l’Université de Victoria passera douze à quatorze heures par jour dans l’eau. Ils guideront le véhicule sous-marin depuis un bateau d’environ cinq mètres – lancé quotidiennement d’une nef des gardes-côtes – et d’un navire de recherche prêté par l’ «Arctic Research Foundation».

Un des plus gros challenges sera de naviguer avec le véhicule sous-marin dans des eaux inconnues, où le champ magnétique est erratique, précise Bradley.

«Le système de navigation sera potentiellement soumis aux variations du champs magnétique. Mais c’est une chose que nous allons expérimenter dans les premiers stades du projet. Nous serons certainement plus précautionneux dans les premiers jours».

  • Une carte du probable chemin qu’ont emprunté le HMS Erebus et le HMS Terror lors de l’expédition malchanceuse de John Franklin. L’expédition serait passée par la Disko Bay (5), l’île Beechey et l’île Cornwallis (1) en 1845. En 1846, elle serait passée par l’île Beechey, située en bas du Détroit de Peel, entre l’île du Prince-de-Galles (2),l’île Somerset (3), la péninsule Boothia (4), non loin de l’île du Roi Guillaume. (Wikimedia Commons/Finetooth/Kennonv, U.S. Central Intelligence Agency)

Recherches antérieures

En 2010, le groupe d’investigation du Parcs Canada a suscité les gros titres de la presse internationale lors de sa localisation du HMS Investigator, un navire envoyé il y a 155 ans censé rechercher les deux bateaux disparus.

Les premiers vestiges découverts liés à l’expédition furent ceux des navires envoyés au large de la côte Est de l’île Beechey – dans les années suivant la disparition des deux bateaux – pour tenter de les retrouver. Ces premières «reliques» incluent les tombes de trois membres de l’équipage sur l’île ainsi qu’un reste de «camp d’hiver».

 

En 1859, on a découvert une note laissé sur l’île du Roi Guillaume contenant des détails sur l’échec de l’expédition.

Selon la note datant du 25 avril 1848, les officiers et l’équipage des deux navires – au total 105 marins – avaient finalement déserté l’Erebus et le Terror dix-huit mois après s’être échoué. John Franklin et 23 de ses hommes moururent en voulant accéder à l’île du Roi Guillaume. 

Les recherches continuèrent tout au long du 19ème siècle, mais les bateaux disparus ne furent jamais localisés.

L’Agence Parcs Canada étend son aire d’investigation cette année avec l’arrivée de nouveaux partenaires, vaisseaux et instruments afin de couvrir une zone océanique plus large. Le temps passé pour les recherches a aussi augmenté, passant de 6 jours – les années précédentes – à  4 à 6 semaines aujourd’hui.

D’autres partenaires ont également rejoint l’aventure: le «Canadian Hydrographic Service», la «Canadian Space Agency», le «Canadian Ice Service», le gouvernement de Nunavut, et le groupe «Environment Canada».

Afin d’élargir les connaissances à l’Arctique, les efforts se concentrent sur le recueil de données afin d’établir une charte de navigation et des cartes topographiques de l’Arctique. Cette démarche d’ouverture passe aussi par le soutien de l’archéologie marine et le management des écosystèmes.

 

Lien anglais: Canadian Expedition Seeks to Solve Arctic Mystery

 

 

 

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