La visite d’Angela Merkel à Pékin

Écrit par Fang Xiao, Epoch Times
05.09.2012
  • 30 Août 2012, Pékin, cérémonie d’accueil au Grand Palais du Peuple, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre chinois Wen Jiabao passent en revue une garde d’honneur. (Mark Ralston/AFP/GettyImages)

Lorsque les dirigeants étrangers rendent visite à la Chine, les pétitionnaires chinois essayent  bien  souvent de percer la sécurité, dans l’espoir d’une rencontre pour faire part de leur mécontentement.

C’est pour eux un recours ultime dans le but de plaider leur cause et réclamer justice. Lors de sa visite de la Cité interdite de Pékin, la chancelière allemande Angela Merkel a été confrontée à ce type d’incident, selon un journaliste chinois.

Plusieurs messages sont apparus sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, attestant l’apparition inattendue, dans la matinée du 31 août, durant la visite de la chancelière de la Cité interdite, d’un manifestant tenant dans ses mains des documents concernant les objets volés de l’ancien palais. Ces messages Weibo ont été retirés extrêmement rapidement.

Long Can, un journaliste de la province du Sichuan, a déclaré sur son compte Weibo qu´«un employé de la Cité interdite a franchi la sécurité et a remis une plainte à l’équipe de la chancelière allemande. Ensuite il a été emmené par les gardes de sécurité».

Plusieurs autres utilisateurs bien connus ont posté le même message, notamment le militant pour les droits de l’homme Sun Wanbao.

Le bureau du Musée de la Cité interdite a été contacté le 2 septembre,  il a déclaré ne rien savoir à ce sujet.

La Cité interdite, qui a servi de palais royal à maintes dynasties chinoises jusqu’au début du 20ème siècle a souffert de nombreux pillages et autres scandales ces dernières années.

En juillet 2011, les médias d’État ont fait rapport de dommages inexpliqués touchant un plat en porcelaine de mille ans, exposé au Musée de la Cité interdite.

En août 2011, les médias d’État Jinghua Times ont fait publier des lettres d’employés du musée,  dénonçant la disparition de plus d’une centaine de livres historiques, dont certains dataient de la dynastie des Ming (1368-1644). Ces livres ont disparu depuis 2007, beaucoup ont été volés par les employés eux-mêmes.

Zheng Xinmiao, le directeur du musée, a démissionné en janvier dernier.

De nombreux messages ont souligné l’ironie de ces employés qui se tournent vers un dirigeant de l’Ouest pour demander de l’aide, les dirigeants chinois ayant opté pour l’ignorance.

Enfin, sur son blog, Long ajoute que «la valeur de ces reliques augmentant, elles deviennent alors la cible des gens».

Version anglaise: Angela Merkel’s Encounter in Beijing’s Forbidden City