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Des artistes tunisiens arrêtés pour une exposition controversée

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
05.09.2012
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  • Artistes tunisiens tenant une pancarte u00abl’essentiel de la citoyenneté c’est la culture», lors d’une manifestation pour le u00abdroit à la culture» en face de l’Assemblée le 8 janvier 2012 à Tunis. (Fethi Belaid/AFP/Getty Images)

La Tunisie a été le berceau du Printemps arabe l’an passé. La voici en proie aux critiques désormais, après que le gouvernement ait fait arrêter deux sculpteurs ayant créé des œuvres d’art que les autorités jugent nuisibles pour le public.

L’ONG  Human Rights Watch (HRW) rapporte que s’ils sont reconnus coupables, les deux sculpteurs, Nadia Jelassi et Mohammed Ben Slama, pourraient avoir à encourir une peine d’emprisonnement de cinq ans pour la présentation de leurs œuvres en juin dans la ville côtière de La Marsa.

L’ouvrage de Nadia Jelassi représente une femme voilée entourée de pierres et symbolise une scène de lapidation. Mohammed Ben Slama a pour sa part représenté un enfant portant un cartable duquel sortent des fourmis en rang énonçant le mot «Allah».

Leurs œuvres ont soulevé un tollé général. À la fin de l’exposition, deux personnes accompagnées d’un fonctionnaire de la cour de justice ont forcé le propriétaire de l’endroit où se tenait l’exposition à enlever les œuvres. L’ONG ajoute aussi qu’une campagne a été lancée sur Facebook contre ces pièces.

Lors de la nuit marquant la fin de l’exposition plusieurs ouvrages exposés ont été endommagés par des manifestants avant qu’ils ne soient renvoyés par la police. D’autres mouvements à travers le pays ont suivi pour marquer l’indignation suscitée par cette exposition. Les manifestants ont incendié des postes de police, des tribunaux et d’autres bâtiments, provoquant la mort d’une personne.

Nadia Jelassi a déclaré: «Je me suis sentie comme à l’époque de l’Inquisition». Elle est maitre de conférences et directeur du département des arts plastiques à l’Institut des Beaux-art à Tunis.

Sur Facebook une campagne regroupe une centaine d’artistes tunisiens et étrangers pour appeler à sa libération. Selon le site d’information Tunisialive, Mohammed Ben Slama se trouve en France.

Au cours d’une audience la semaine dernière Nadia Jelassi a déclaré qu’elle avait fait l’objet de photographies anthropométriques, comme un criminel, lors de son arrestation, ce à quoi elle a répondu en ridiculisant cette épreuve sur sa page Facebook en postant un autoportrait avec une règle apposée sur son visage.

Même si leurs œuvres ont offensé certaines personnes, selon HRW la poursuite de sculpteurs porte atteinte à leur droit à la liberté d’expression, parce qu’ils n’ont incité ni à la violence ni à la discrimination.

Version anglaise: Tunisian Artists Arrested Over Controversial Exhibition

 

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