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Réunion cruciale de la BCE

Jeudi, face à des attentes élevées, la BCE a proposé un ensemble de compromis

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
08.09.2012
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  • 3 septembre Mario Draghi le président de la BCE arrive pour une réunion avec les membres du Comité économique et monétaire de l’UE au siège de Bruxelles. (John Thys/AFP/GettyImages)

La Banque Centrale Européenne (BCE) a tenu ce jeudi son comité de politique monétaire à Francfort.

 

Les comités de la BCE ont gagné en importance parmi les acteurs du marché, l’institution étant perçue comme le seul joueur à pouvoir faire éviter la chute de la zone euro.

Les marchés financiers ont été à la merci de la crise de la dette souveraine en Europe depuis ses débuts en 2010, la Grèce étant la première victime. Progressivement, les problèmes se sont étendus à l’Irlande et au Portugal, qui ont également été officiellement renfloués par l’Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la BCE.

Cette année, la crise s’est étendue à l’Espagne, qui jusqu’ici avait refusé de demander le plan de sauvetage, mais qui a finalement accepté 100 milliards d’euros (126 milliards de dollars) de fonds de l’Union européenne pour remettre à flot son système bancaire.

Compte tenu de la taille des marchés obligataires espagnols et italiens, ainsi que la limitation des mécanismes de sauvetage financés par les contribuables, comme le FESF et le MES, le marché se tourne vers la BCE de manière systématique, comme solution permanente aux problèmes d’endettement des pays périphériques.

Président de la BCE Mario Draghi s’est exprimé au  début du mois d’août affirmant que la BCE ferait tout pour préserver l’euro, ciblant la stabilité des prix, l’interdiction de la monétisation des dettes publiques, ce que la Réserve fédérale a mis en place dans ses programmes d’assouplissement quantitatifs (Quantitative Easing, QE, en anglais).

Plan de rachat illimité d’obligations

Malgré les injonctions de la BCE, les marchés ont fait pression pour la monétisation directe des dettes périphériques, et la BCE se voit devoir racheter un nombre illimité d’obligations jusqu’à ce que les taux chutent à un niveau prédéterminé.

Les rumeurs sont allées bon train depuis lundi affirmant que la BCE  allait  annoncer cette mesure ambitieuse, depuis que Draghi avait commenté la situation à huis-clos à un groupe de parlementaires de l’UE; et que ses propos avaient été divulgués par Bloomberg: «si nous sommes dans la partie à court terme du marché, où les obligations ont une maturité d’un, de deux, voire de trois ans, ces titres expireront très facilement. Donc il y a un très faible effet en matière de financement monétaire dans tout ce que nous faisons».

Selon Draghi, ces achats ne seront entrepris qu’auprès des pays concernés par une demande d’aide auprès du Fonds de secours européen,  ces pays devront en outre s’engager dans la voie de la réforme fiscale.

Selon divers médias européens cependant, nombreux sont les politiciens des pays créanciers qui s’opposent à cet achat d’obligations massif et Draghi a même été qualifié de «faussaire» par un membre de la coalition allemande Alexander Dobrindt, qui, dans une déclaration quelque peu extrême a exprimé la crainte d’une inflation galopante des membres d’Europe du Nord.

Compromis de la BCE

Compte tenu des attentes élevées du marché d’une part, et de l’opposition des banquiers centraux et des dirigeants des pays nordiques tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et l’Autriche d’autre part, la BCE doit jouer la carte du compromis. Bloomberg avait annoncé avant la réunion que la BCE proposerait un achat illimité, mais qu’il serait, selon ses termes, «truqué». Alors qu’elle  rachètera un nombre illimité d’obligations périphériques, la BCE devra  vendre le même nombre d’obligations afin de maintenir  le contrôle. Hors cette vente a déjà été faite et pensée pour être compatible avec son mandat.

Dans une note à ses clients Riccardo Barbieri Hermitte, du groupe  MHFG ( Mizuho financial group) avait expliqué: «Nous pensons que la BCE confirmera ses interventions, qui se dérouleront principalement sur des liquidités allant jusqu’à trois ans et que ces rachats seront stérilisées au taux principal de refinancement».

La réunion de la BCE a commencé à 3h du matin, avec l’annonce de la politique monétaire, la sortie a été prévue pour 7h45 pour être suivie à 8h30 d’une conférence de presse.

 

Version anglaise: Crunch Time at European Central Bank

 

 

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