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Pakistan: la Cour suprême exige l’arrestation du Premier ministre

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
17.01.2013
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  • Les partisans du dignitaire religieux Tahir-ul Qadri rassemblés pour protester à Islamabad le 15 janvier 2013. Mardi cette figure religieuse a appelé les milliers de manifestants massés à Islamabad à camper un jour de plus au milieu de la ville pour provoquer la police ayant déployé ses gaz lacrymogènes et le gouvernement ignorant l’ultimatum exigeant la dissolution du parlement. (Asif HassanAFP/Getty Images)

Mardi la Cour suprême du Pakistan a ordonné la mise en examen du Premier ministre Raja Pervez Ashraf accusé de corruption dans la fonction publique. Cet incident risque probablement de plonger le pays droit vers l’instabilité politique.

Selon Geo News Pakistan la Cour suprême a déclaré lors d’une audience consacrée à un dossier de premier plan concernant le secteur de l’énergie, qu’Ashraf et une quinzaine d’autres personnes devraient être arrêtés. L’affaire concerne des contrats énergétiques illégaux durant le mandat d’Arshaf en tant que ministre de l’Eau et de l’Energie.

L’avocat gouvernemental du comité pakistanais anticorruption Aamir Abbas a déclaré à Al Jazeera: «Le président de la Cour suprême a ordonné l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans cette affaire, quel que soit leur rang, et le président du NAB (organisme anticorruption qui surveille le bureau des comptes du Pakistan) avec son équipe seront tenus pour responsables en cas de fuite de l’un des accusés vers l’étranger.»

Précisément, Ashraf aurait touché des pots-de-vin dans le cadre d’un contrat portant sur l’installation d’une centrale électrique.

Des sources ont informé Geo News que le Premier ministre avait été convoqué avec ses ministres pour discuter de ce qui risque d’arriver désormais. Il est actuellement en attente du rapport complet de la Cour suprême et se pliera ensuite aux exigences du Président Asif Ali Zardari.

La décision du tribunal est tombée alors que des dizaines de milliers de manifestants étaient rassemblés à Islamabad, la capitale, pour réclamer la chute de l’actuel gouvernement. Les militants, menés par le chef musulman Tahir-Ul-Qadri, ont salué la décision de la Cour.

Selon le journal DAWN, Qadri aurait déclaré mardi: «Ce président et ce Premier ministre... sont désormais ex-président et ex-Premier ministre. Leur temps est révolu. Il faut dissoudre les Assemblées nationales et provinciales dans la matinée même.»

Nombreux sont ceux convaincus que Qadri est largement soutenu par l’armée, précise le journal.

«Ces millions de sympathisants se sont exprimés. Ils ont rejeté votre soi-disant mandat. Vous n’êtes plus leurs représentants», aurait-il poursuivi.

Selon Reuters, Fawad Chaudhry, un collaborateur d’Ashraf, a déclaré qu’il n’y avait «aucun doute» quant au fait que l’armée avait provoqué ce mandat d’arrêt pour tenter de renverser le gouvernement.

«Désormais l’armée peut intervenir car la Cour suprême a ouvert la voie», a-t-il ajouté.

Cependant, le Parti du Peuple Pakistanais, ou PPP, est majoritaire au Parlement et peut donc sans difficulté choisir un autre Premier ministre pour remplacer Ashraf, qui lui-même avait été désigné pour remplacer l’ancien Premier ministre Yusuf Raza Gilani en 2012.

Reuters nous précise que voilà bien des années que s’affrontent l’armée et le PPP sur la scène politique. De chaque côté la méfiance n’a fait que s’accroître. L’armée estime que le PPP est incapable de résoudre efficacement les problèmes du pays, ne serait-ce que le maintien d’une sécurité de base.

Et Geo News de signaler que la police a déjà lynché auparavant quatre secrétaires du gouvernement concernant les projets nucléaires.

Version anglaise: Pakistan Supreme Court Orders Arrest of Prime Minister

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