Mali: les premiers combats entres les rebelles et les forces françaises

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
19.01.2013
  • 15 janvier 2013, Mali, soldats de l’armée française sur un tank Sagaie destroyer alors qu’ils quittent Bamako pour entamer leur déploiement dans le nord du pays dans le cadre de l’opération Serval. (Eric Feferberg/AFP/Getty Images)

Depuis mercredi les troupes françaises actuellement au Mali ont entamé la lutte contre les rebelles islamistes.

Selon Al Jazira, se rapportant aux témoignages des rebelles et des militaires, les hostilités ont commencé par des combats de rue contre les membres du groupe rebelle Ansar Dine, dans la ville de Diabali, située à environ 350 km au nord de Bamako, la capitale.

La France compte environ 800 soldats stationnés dans le pays, très bientôt les autorités prévoient d’envoyer 2.500 soldats.

François Hollande a qualifié cette intervention (qui a été approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies), de «nécessaire et légitime».

Toutefois sur France 24, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a rappelé que cette intervention vise les rebelles d’Al-Qaida contrôlant plus de deux tiers du Mali, et prendra donc beaucoup de temps.

«C’est un peu plus complexe dans l’Ouest, où nous avons les groupes qui sont les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux équipés. L’opération est en cours, mais ça va être difficile», aurait-il déclaré sur France 24.

Selon Reuters à Diabali les forces armées françaises ont encerclé les rebelles. «Un assaut final n’est qu’une question de temps», aurait déclaré une source anonyme.

Selon Le Drian il y a environ 1.300 rebelles islamistes, dont beaucoup sont issus d’autres pays pour se battre au Mali. L’année dernière, s’associant aux rebelles touaregs, grâce au temps mort au niveau de la sécurité résultant d’un coup d’État militaire, les islamistes ont repris le contrôle de la partie nord du pays. Toutefois, les islamistes ont fini par se retourner contre les Touaregs.

Selon le chef d’état-major des armées, Édouard Guillaud, les récentes frappes aériennes n’ont pas été aussi efficaces que prévu, du fait que les militants ont exploité les populations civiles de la région comme bouclier.

Plusieurs témoignages rapportés par le New York Times expliquent comment les rebelles eux-mêmes se sont encadrés de civils dans Diabali, se cachant dans des maisons de boue et de brique pour échapper aux frappes aériennes.

«Ils sont dans la ville, un peu partout dans la ville», explique Bekaye Diarra, le propriétaire d’une pharmacie de Diabali, «ils viennent s’installer».

Reuters précise que lors du déroulement du  raid, un autre groupe d’al-Qaida en relation avec celui du Mali est parvenu à prendre 41 otages, dont sept Américains, lors d’une attaque sur un gisement de gaz en Algérie. Il a également été rapporté que deux personnes ont alors trouvé la mort. Ce qui laisse entendre qu’en raison de cette intervention française il y aura probablement des représailles contre toute activité étrangère dans la région.

Version anglaise: First Fighting Reported in Mali Between France and Rebels

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