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L’Ukraine prête à signer un accord avec l’Union européenne

Écrit par Alina Varfolomeyeva, Epoch Times
01.02.2013
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  • Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch à Bangalore, en Inde, le 12 décembre 2012. L’Ukraine est prête à faire les réformes politiques exigées pour rentrer dans l’UE. (Manjunath Kiran/AFP/Getty Images)

KIEV, Ukraine – Le Premier ministre ukrainien affirme que son pays serait prêt cette année, pour signer l’accord d’association tant attendue avec l’Union européenne (UE). La finalisation de l’accord peut toutefois s’avérer difficile pour l’Ukraine. L’accord, rédigé en 2011, établit un libre-échange et l’exemption de visa, mais cela implique pour l’Ukraine de faire de sérieuses réformes, ou du moins d’en prendre le chemin.

Répondant aux questions posées par Epoch Times, le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov a déclaré que le gouvernement ukrainien envisageait d’imposer des réformes mettant en place un plan d’action, dirigé par le Premier ministre lui-même. Azarov a déclaré que cela portera «la résolution des problèmes au plus haut niveau au sein du Gouvernement». Et d’ajouter: «Ce plan d’action montre notre détermination et notre engagement à faire ce qui est nécessaire afin de signer l’accord cette année».

Même si l’accord a été créé en 2011, il n’a pas été signé en raison des préoccupations de l’UE concernant la justice sélective, la répression politique, ainsi que l’absence d’élections libres et justes en Ukraine. L’accord d’association, qui établit officiellement les relations de l’UE et un pays dans un cadre global, est dans certains cas, utilisé pour préparer les pays à une future adhésion à l’UE.

«Tout progrès vers l’association politique et l’intégration économique dépendra de la performance de l’Ukraine, notamment en matière de respect des valeurs communes et de l’État de Droit», a déclaré la délégation de l’UE à l’Ukraine dans un communiqué le 16 mai 2012.

L’accord d’association doit recevoir l’assentiment de tous les États membres de l’UE en vue d’être adopté. Mais les responsables européens restent préoccupés par le manque de réforme de l’Ukraine, se concrétisant par le maintien en détention de l’ancienne Premier ministre Loulia Timochenko. Selon le politologue Volodymyr Fesenko, directeur du Centre des Études Politiques Appliquées, les politiciens européens tentent de trouver une position plus souple à l’égard de l’Ukraine, réalisant la possibilité que l’Ukraine puisse se tourner vers la Russie à la place d’intégrer l’UE.

Le Président Ianoukovitch a annulé à la dernière minute sa visite à Moscou en décembre dernier, où il devait s’entretenir avec les autorités russes à propos de l’union douanière soutenue par Moscou, qui comprend actuellement la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan – car la Russie est impatiente de voir l’Ukraine la rejoindre.

Selon Igor Jdanov, responsable du groupe de réflexion ukrainien Politique Ouverte, le changement de plan de Ianoukovitch est le résultat d’une conversation téléphonique avec le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. «Je pense qu’il y avait ce message fort à Ianoukovitch, qu’il a une chance de signer un accord d’association en 2013, c’est pourquoi sa visite à Moscou a été annulée», a dit Jdanov.

Mais selon Steven Pifer, un ancien ambassadeur américain en Ukraine et maintenant membre senior à la Brookings Institution, l’Ukraine bluffe sur son intérêt pour l’offre de la Russie à rejoindre l’union douanière. Dans un article d’opinion publié dans le Financial Times, Monsieur Pifer déclare: «Les expressions d’intérêt de Kiev dans l’union douanière visent à susciter des inquiétudes dans l’ouest, qu’il est en quelque sorte en train de ‘perdre’ l’Ukraine au profit de la Russie.»

Des sondages en Ukraine montrent que le public est d’avantage en faveur de l’intégration européenne plutôt que de se tourner vers la Russie et l’Asie. Un sondage publié par le Centre Razoumkov en janvier montre que 42,4% des électeurs sondés sont favorables à s’orienter en direction de l’intégration de l’UE, et 32,1% préféreraient voir l’Ukraine rejoindre l’union douanière de la Russie.

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