Un journaliste célèbre encourage à chérir les valeurs de Hong Kong

Écrit par Lin Yi et Gary Pansey, Epoch Times
05.01.2013
  • Ching, un défenseur convaincu des libertés de Hong Kong, met en garde ses compatriotes contre un empiétement d’une u00abmarée rouge» (Pan Zaizhu/Epoch Times)

Les initiatives politiques récentes ont prouvé à un journaliste et commentateur de Hong Kong bien connu, que les autorités de la Chine continentale sont en train d’éroder progressivement les libertés de Hong Kong.

Ching Cheong, connu pour son courage lors d’un emprisonnement de mille jours en Chine, a appelé les habitants de Hong Kong à chérir les valeurs fondamentales de Hong Kong. Il les invite également à s’unir pour lutter contre la tendance à la «communisation», ce qui, selon Ching, signifie que Pékin va mener le bal alors que les libertés de Hong Kong en feront les frais.

Ching a exprimé son inquiétude au sujet de la demande faite le 12 décembre par le département de la justice de Hong Kong et exigeant que la Cour d’Appel de la ville demande conseil au Comité permanent du Congrès du peuple à Pékin au sujet de la Loi fondamentale, qui est considérée comme une mini- constitution de la Région administrative spéciale (SAR).

Le point en question concerne le «droit de résidence», qui est souvent utilisé par les mères en Chine continentale pour s’assurer que leurs enfants auront une possibilité de résidence permanente à Hong Kong.

L’idée de s’adresser à Pékin est un anathème pour beaucoup de citoyens de Hong Kong qui trouvent que l’influence de la Chine est déjà trop importante dans cette ville. Eric Cheung, un professeur adjoint de l’université de Hong Kong, a avoué au Wall Street Journal que demander une interprétation aux autorités centrales «établirait un précédent préjudiciable».

Les inquétudes de Ching se sont amplifiées le 18 décembre avec la nomination de Zhang Xiaoming à la tête du bureau de liaison de la République populaire de Chine dans la Région administrative spéciale de Hong Kong– un bureau de liaison semblable à une ambassade.

Zhang a récemment mentionné que Hong Kong devrait adopter l’article 23 controversé. L’article 23 de la Loi fondamentale donne au gouvernement de Hong Kong un vaste pouvoir policier au nom de la lutte contre la subversion, pouvoir qui, selon les critiques, porterait atteinte aux droits garantis par la constitution. Tout d’abord proposé en 2002, il a été retiré en 2003 face à des protestations massives.

Selon le South China Morning Post: «Certains critiques ont craint que la Loi fondamentale pourrait être utilisée pour supprimer des organisations qui sont en désaccord avec le gouvernement et ses remarques [de Zhang Xiaoming] ont indigné les démocrates de Hong Kong, qui les ont prises comme un signe que le gouvernement central va resserrer son emprise sur la Région administrative spéciale».

Zhang a également accusé des «forces extérieures» d’aider à la renaissance et à l’unité des parties pro-démocratiques à Hong Kong.

Selon Ching Cheong, vu cette tendance alarmante, les changements récents à Hong Kong étaient bien prévisibles. Le fait de permettre que la Loi fondamentale soit interprétée par le Congrès national du peuple dépasse non seulement la portée juridique de ce dernier, mais montre aussi, que le gouvernement de Hong Kong est de plus en plus «communisé» depuis que Leung Chun-ying est devenu Directeur général et Président du Conseil exécutif de Hong Kong.

Par exemple, avant que Leung Chun-yin se rende à Pékin pour faire un rapport de son travail, un certain nombre de chefs d’administrations et de bureau ont visité Pékin, une chose qui ne s’était jamais vue auparavant.

Ching Cheong souligne que dans le passé, les chefs se rendaient à Pékin uniquement à la fin de l’année pour un compte-rendu de leur travail, mais maintenant le Parti communiste les oblige à le faire régulièrement. Il s’agit d’un changement important qui n’est pas inscrit dans la Loi fondamentale.

Un autre changement est la façon de nommer les responsables du gouvernement qui a été modifiée depuis que Leung Chun-ying a pris ses fonction.

Selon les paroles de Ching Cheong: «Je sais que plusieurs fonctionnaires du nouveau cabinet du gouvernement de Leung Chun-ying sont allés à Pékin pour accepter des ‘instructions confidentielles’ avant que Leung Chun-ying ait publié la liste de nomination des fonctionnaires».

Ching Cheong pense que le rapport du 18ème Congrès national et l’article de Zhang Xiaoming, le chef actuel du bureau de liaison, montrent clairement que la politique du Parti communiste envers Hong Kong prévoit sa «communisation» dans l’avenir.

Ching Cheong ajoute que: «Les deux systèmes vont progressivement et lentement se transformer en un seul. Mes points de vue ont été publiés dans mon article peu après l’arrivée de Leung Chun-ying au pouvoir: l’idéologie va être ‘communisée’, le bureau de liaison va diriger Hong Kong et le gouvernement de Hong Kong sera composé de gauchistes».

Dans le processus de communisation, le Parti communiste chinois (PCC) a transféré un grand nombre de ses membres à Hong Kong. Ching Cheong a déclaré que selon une estimation bien prudente, au moins 400 000 membres du Parti ont été envoyés pour habiter à Hong Kong.

Selon Ching Cheong, depuis la signature de la Déclaration conjointe sino-britannique, le PCC a commencé à envoyer des membres du Parti à Hong Kong dans le cadre de sa  «transition fondée sur la force». En particulier l’incident du 4 juin 1989, quand des millions d’habitants de Hong Kong sont descendus dans les rues, a rendu le PCC beaucoup plus nerveux et lui a donné une raison pour envoyer davantage de membres du Parti à Hong Kong par l’intermédiaire du permis à sens unique et du quota du «regroupement familial».

«Si les deux tiers du quota de 150 personnes par jour ont été utilisés par le PCC, alors de 1983 à 1997 il y aurait plus de 300 000 membres du Parti qui auraient été envoyés à Hong Kong. Avec les communistes locaux de Hong Kong, il y aurait au total environ 400 000 membres du Parti.» Ce chiffre a été estimé en comparant le nombre de représentants de Hong Kong et de Macao au 18ème Congrès du Parti avec les représentants en provenance des autres régions.

Ching Cheong a également souligné que l’assez directe «communisation» de Hong Kong par le PCC est un reflet évident de la nature totalitaire du PCC.

«Le mode de fonctionnement du PCC, qui prévoit la gouvernance et le contrôle dans tous les domaines, se manifeste automatiquement dans la communisation de Hong Kong, car le concept de base du PCC est de tout contrôler. Ce concept de gouvernance totalitaire explique le fait que le PCC intervient dans tous les aspects des affaires de Hong Kong.

Tout particulièrement, au cours du 18ème Congrès du Parti, le PCC a annoncé publiquement, ce qui est sans précédent, que les seize délégués de Hong Kong et Macao devaient assister à la réunion en tant que groupe distinct en «soulignant que deux délégués parmi eux étaient originaires de ces régions. Je pense qu’en faisant cela, le PCC a révélé à quel point son influence et son importance avait progressivement augmenté à Hong Kong».

Ching Cheong a demandé au peuple de Hong Kong de chérir davantage les valeurs fondementales de Hong Kong. Il a ajouté: «Tous les citoyens doivent se mobiliser pour lutter contre la tendance vers la communisation».

Version anglaise: Celebrated Journalist Urges Cherishing Hong Kong’s Values

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