Les applaudissements déferlaient dans la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts pour les artistes de la compagnie Shen Yun Performing Arts qui venaient à peine de mettre le bout du pied sur scène. Le tout était amalgamé à un nombre imposant d'exclamations de reconnaissance de la part des spectateurs. Voilà de quoi donner une idée de l'atmosphère qui se poursuit depuis cinq jours lors des représentations jouées à guichets fermés à Montréal.

Louis Fairbain, investisseur en immobilier, a adoré le spectacle, entre autres, son énergie et ses costumes. Sur une note musicale, il n'a pu résister au erhu. «Je me disais à moi-même à quel point cet instrument était ravissant. La musicienne jouait avec ou sans archet, j'ai immensément aimé», partage-t-il.

Xiaochun Qi, soliste virtuose de l’erhu, instrument auquel on se réfère souvent comme d’un violon chinois à deux cordes, avait à peine 30 ans lorsqu’elle a joint le spectacle Shen Yun pour sa première tournée internationale. Bien des spectateurs sont émus aux larmes lorsqu’ils entendent jouer celle qui est aussi reconnue pour ses compositions musicales.

La musicienne accomplie a commencé l’apprentissage de l’erhu par l’enseignement de son père et a gagné le prix artistique au prestigieux concours international de l’erhu «le Printemps de Shanghai» alors qu’elle était encore à l’école secondaire. Son talent était indiscutable.

Après avoir joint le Conservatoire de musique de Shanghai, sa passion pour la musique s’est dissipée lorsqu’elle a constaté la manière dont les étudiants étaient prêts à toutes les bassesses pour pouvoir se distinguer du lot. La jeune femme n’avait elle-même aucun intérêt pour la célébrité. L’expérience du Conservatoire a plongé Xiaochun Qi dans une profonde dépression, la laissant sans ambition. Elle a donc arrêté de jouer. Quelques années plus tard, persécutée parce qu’elle pratique la méditation bouddhiste Falun Gong, la soliste a fui son pays d’origine pour trouver refuge aux États-Unis.

Parmi les 22 numéros du spectacle dépeignant différentes périodes dynastiques chinoises, deux danses plus actuelles illustrent cette persécution en Chine. «Ça m'a rappelé justement le temps où je regardais ce qui se déroulait à la place Tiananmen», déclare M. Fairbain.

«Peut-être serait-il bon que les dictateurs du monde puissent se réunir pour voir ce spectacle. Ils seraient vraiment touchés, ils feraient nécessairement ce qui a de meilleur pour leurs citoyens et les persécutions cesseraient», conclut positivement Louis Fairbain.

La compagnie Shen Yun Performing Arts, basée à New York, a trois compagnies se produisant simultanément de par le monde. Shen Yun vient de terminer cinq représentations à Montréal du 3 au 6 janvier. La prochaine aura lieu dans la ville de Québec le 8 janvier avant que la compagnie se rende à Kitchener-Waterloo, Hamilton et Toronto dans sa tournée de l’est du Canada. Pour plus d’informations, visitez ShenYunPerformingArts.org.  

Epoch Times est fier d’être un partenaire média de Shen Yun Performing Arts.

Reportage gracieuseté de NTDTV