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Des dizaines d’intellectuels chinois proposent des réformes politiques

Écrit par Qin Xue, NTD
07.01.2013
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  • Zhang Qianfan, professeur à l’école de droit de l’université de Pékin (Weibo.com)

Soixante-dix universitaires et avocats bien connus en Chine ont signé une proposition demandant à la nouvelle direction du Parti communiste de poursuivre des réformes politiques modérées, incluant la séparation du Parti et de l’Etat.

Aucune mention  n’a été avancée sur le fait de mettre fin au règne d’un parti unique; les universitaires disent qu’ils préconisent des réformes progressives.

La proposition de réforme a été rédigée par le professeur Zhang Qianfan de l’école de droit de l’université de Pékin et a été publiée sur son microblog. Il appelle le Parti communiste chinois (PCC) à gouverner le pays conformément à la constitution, à assurer la liberté d’expression, à encourager la création d’entreprises privées, à favoriser l’indépendance judiciaire et à  permettre au peuple d’élire leurs propres représentants sans ingérence du Parti.

Selon Zhang, la Chine doit subir une transformation rapide afin de mieux gérer ses nombreux problèmes incluant l’injustice sociale, la corruption et l’abus de pouvoir du régime. Il a ajouté que «la Chine court le risque d’une révolution ou du chaos si elle ne change pas».

La proposition est relativement conservatrice, car elle demande seulement que le Parti respecte les lois qu’il a lui-même élaborées. Comme Zhang l’a mentionné à l’Associated Press: «Il s’agit d’une proposition très raisonnable. J’espère que le régime pourra l’accepter et qu’elle va établir un dialogue entre le régime et le peuple».

L’un des signataires, Liu Kaiming, fondateur et directeur de l’Institut de la société contemporaine de Shenzhen, pense qu’il est difficile de savoir si les nouveaux dirigeants vont accepter ces suggestions. Néanmoins, ces propositions vont dans la direction que le PCC est censé suivre, y compris la création d’un Etat de droit et les efforts vers un «rajeunissement national». Selon Liu, ces recommandations sont basées sur le système existant.

Cependant, la proposition ne mentionne pas une question soulevée par de nombreux intellectuels qui trouvent  que les problèmes de la Chine ne pouront pas être complètement résolus tant que l’autocratie d’un Parti unique continue d’exister.

Liu a précisé: «De notre point de vue de  Chinois, nous savons qu’en ce moment, il est irréaliste de s’attendre à une fin rapide de la dictature du Parti unique dans le système actuel. Nous espérons que le PCC va travailler au sein du système actuel pour matérialiser ses promesses de démocratie, de liberté et de respect des droits de l’homme. Toutefois, nous soulignons que le Parti devrait avancer en fin de compte vers la démocratie constitutionnelle, les libertés et les droits de l’homme défendus par Sun Yat-sen il y a cent ans».

Certains intellectuels ont souligné que le régime ne pourra jamais atteindre complètement ces objectifs en raison de l’intention du Parti de «gouverner éternellement».

Li Datong, un personnage bien connu dans les medias en Chine, a précisé à Voice of America que la réforme politique en Chine amenerait  à la décentralisation du pouvoir du PCC sur la loi, le parlement et la société.

Li pense  qu’une telle décentralisation du pouvoir est nécessaire pour rétablir l’indépendance du système juridique et que cela va inverser le statu quo des tribunaux qui répondent aux besoins de la direction absolue du Parti.

Cela  pourrait menacer le règne  du PCC sur la Chine dans l’avenir et produirait des dirigeants frileux envers toute réforme politique. Cependant, comme l’a souligné Li: «Il n’existe pas quelque chose, comme un parti, qui puisse régner  éternellement.»

Version anglaise: Dozens of Chinese Intellectuals Propose Political Reform

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.