Îles, baleines et soupe en plastique – Un regard néerlandais sur notre monde de plastique

The Epoch Times
11.10.2013
  • Guy Newey Doug Woodring, un entrepreneur et écologiste, regarde la plage de la côte sud de Hong Kong qui ressemble à une poubelle, le 7 mai 2009. Des îles gigantesques de débris de plastiques flottent dans les océans, mais aussi de plus en plus dans les petits plans d'eau, un phénomène qu'une Baleine en plastique néerlandaise s’attelle à combattre. (Mike Clarke/AFP/Getty Images)

À Amsterdam, une nouvelle tradition est née. Oud-Amsterdamsch Plastic Visschen, ou la vieille école d’Amsterdam de pêche au plastique.

Le premier dimanche de septembre, des centaines de volontaires à la pêche d’objets en plastique des eaux du pays s’assemblent pour constituer la Baleine en plastique. Un bureau d’étude local spécialisé dans les yachts haut de gamme de la région a conçu la Baleine en plastique, une embarcation de 12,5 mètres sur 4 mètres qui pourra accueillir de 15 à 20 personnes à son bord.

Environ 100 000 bouteilles en plastique trouvées par les centaines de pêcheurs de plastique bénévoles, dans les canaux de la ville et autres lieux avoisinants, seront broyées et transformées en plaques de plastique pour réaliser le bateau. La Baleine de plastique devrait prendre forme en mars 2014 et emmènera ses visiteurs à des tours «soupe anti-plastique».

Soupe de plastique, îles en plastique

Des îles de débris infâmes ont été formées par de vastes tourbillons lents dans les océans du monde entier, le Great Pacific Garbage Patch en est une.

Le groupe écologiste «5 Gyres» sensibilise le public à l’existence des cinq principales plaques de plastique et autres ordures amassées par les courants océaniques. Actuellement, ils signalent également la présence de microparticules de plastique constituant une «soupe de plastique» dans les petits plans d'eau.

De plus, les microbilles de plastique utilisées dans les produits cosmétiques pour le visage sont retrouvées ensuite dans les océans et les étendues d'eau douce.

Les scientifiques ont récemment découvert que même le lac Michigan aux États-Unis et le lac Léman en Suisse – alors qu’on ne peut y voir d’îles de débris plastiques – sont pollués par ces microbilles.

La soupe de plastique est malsaine pour la faune à plusieurs niveaux ainsi elle est potentiellement dangereuse pour l'homme, car les toxines entrent dans la chaîne alimentaire.

Les microparticules de plastiques agissent comme des éponges, absorbant les polluants organiques tels que les pesticides. Elles sont ingérées par les oiseaux, les poissons ainsi que les tortues.

Des initiatives telles que la Baleine en plastique impulsent un changement. Un projet similaire au Japon, le projet Kaisei, utilise un bateau en déchets recyclés pour entreprendre des expéditions de recherche du plastique marin.

La Baleine en plastique sert également à recueillir des fonds pour défendre cette cause. En échange d’un don de 10 euros, vous aurez votre nom sur l’embarcation et un don de 2.500 euros permettra une journée d’expédition pour 20 personnes.

Les solutions contre la soupe sont simples : réduire les déchets en plastique, apporter votre propre tasse ou votre sac au lieu d'utiliser ceux en plastique des magasins, faire du recyclage ou participer à des actions de nettoyage des berges.

Version originale : Plastic Whales, Soup, and Islands—A Dutch Look at Our Plastic World