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Emplois d’avenir: où en est-on?

Écrit par Sarita Modmesaib, Epoch Times
01.11.2013
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Jean-Marc Ayrault, en déplacement dans le Val d’Oise en compagnie du ministre du Travail, Michel Sapin, et du président de la SNCF, Guillaume Pepy, le vendredi 25 octobre, a déclaré: «Le gouvernement s'est fixé un objectif de 100 000 emplois d'avenir cette année [...] On va y arriver» et ce chiffre «va augmenter de 50 % en 2014». Il s’était auparavant entretenu avec une dizaine de jeunes, signataires d’un contrat emplois d’avenir avec la SNCF.

«L’urgence est à la bataille de l’emploi», déclarait, en août 2012, Michel Sapin, ministre du Travail, alors qu’il venait de présenter son projet de loi visant à créer 150 000 emplois d’avenir d’ici 2014.

Rappelant fortement les emplois-jeunes créés par le gouvernement de Lionel Jospin et mis en vigueur de 1997 à 2002, ces emplois d’avenir vont pourtant différer sensiblement de leur prédécesseur.

«Le nombre des jeunes sans formation et sans emploi, souvent concentrés dans certains territoires, a atteint des niveaux inégalés», précisait ainsi Michel Sapin, expliquant la «situation effroyable» qui leur est faite par des années de dégradation du système scolaire, de détérioration de l'emploi et par l'amplification des handicaps géographiques.

Au vu de ce constat, les emplois d’avenir seront alors destinés avant tout à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas diplômés du tout, résidant dans des zones dites «sensibles» telles que les ZUS (Zones Urbaines Sensibles), les zones rurales isolées nommées «zones de revitalisation rurales» ou encore les départements d’outre-mer qui comportent un taux de chômage des jeunes plus élevé que la moyenne nationale.

En outre, le secteur marchand sera lui aussi, mis de côté, la priorité allant aux secteurs de l’économie sociale et solidaire ainsi que l’environnement. Associations, organismes à but non lucratif et collectivités territoriales devraient constituer les principaux pourvoyeurs d’emplois pour ces jeunes.

Ces emplois doivent être des contrats à durée indéterminée ou des CDD de trois ans ou plus, rémunérés à hauteur du SMIC, soit 1425 euros bruts par mois. L’État assurera dans la majorité des cas, pendant trois ans, une aide correspondant aux trois quarts de la rémunération brute, soit 1070 euros.

Des emplois d’avenir «spécifiques»

Le secteur de l’éducation n’a pas été oublié puisque des «emplois d’avenir professeurs» sont proposés à des étudiants, cette fois, boursiers et de niveau Licence 2 ou Master 1 qui souhaitent devenir enseignants. Ceux-ci s’engageront donc à préparer et à passer les concours au terme de leurs années universitaires dans lesquelles ils auront effectué une douzaine d’heures de travail hebdomadaire dans un établissement scolaire contre un revenu d’environ 900 euros, montant de la bourse inclus.

«Les missions qui seront confiées aux bénéficiaires ont vocation à évoluer au fur et à mesure de la montée en compétence des étudiants afin que ceux-ci se rapprochent progressivement du métier d'enseignant auquel ils se destinent», précise-t-on au gouvernement, avec l’objectif de créer environ 6000 postes nouveaux chaque année, jusqu’en 2015.

La Seine Saint-Denis, un département en demande

Avec un taux de chômage de 12,3 % contre 8,5 % dans toute l’Île de France, et une hausse de 34 % du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, la Seine Saint-Denis était en attente d’un dispositif tel que les «emplois d’avenir» afin d’endiguer la progression d’un chômage qui n’est que la résultante d’un climat économique peu rassurant dans le département. Ce sont les missions locales qui sont chargées de mettre en contact les organismes et les demandeurs d’emplois cibles.

Seulement, cette connexion tarde à se mettre en place, car sur les 27.36 emplois prévus pour l’année 2013, seuls 253 avaient été signés en juin dernier. En effet, le secteur associatif fragile, car morcelé, a déjà de la peine à boucler son budget de fonctionnement. Les collectivités locales font face à des populations très souvent précaires, de surcroît jeunes et une masse salariale qu’elles souhaitent au contraire réduire. Ces facteurs qui limitent participent à la difficulté pour ces organismes de recruter ces «emplois d’avenir».

Outre les collectivités locales et les associations, l’Éducation Nationale fait aussi partie des potentiels recruteurs, 160 postes ont donc été créés cette année dans le département. Parallèlement, le département s’étant aussi vu assigner l’objectif de créer presque 3000 contrats d’accompagnement vers l’emploi (CAE) au premier semestre de l’année, les employeurs potentiels sont donc sollicités doublement pour tous ces dispositifs d’emplois dits «aidés».

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