Pourquoi la troisième session plénière n’apportera pas de vraie réforme en Chine

Écrit par Epoch Times
17.11.2013
  • Pékin, Chine, samedi 9 novembre 2013, des badauds regardent le contrôle policier des visiteurs devant le Palais de l’Assemblée du Peuple pour le rassemblement du troisième plénum annuel des 205 membres du Comité central. Le mot d’ordre pour la troisième session plénière du Parti communiste chinois du 18e Comité central était la u00abréforme». (AP Photo/Andy Wong)

Le mot d’ordre pour la troisième session plénière du Parti communiste chinois du 18e Comité central était la «réforme». Justement dans l’idée de souligner la réforme, le plénum, un rassemblement comprenant les 400 premiers membres du Parti, a été déplacé du centre symbolique du pouvoir à Pékin, le Palais de l’Assemblée du Peuple, vers l’Hôtel Jingxi à la périphérie de la ville.

Dans l’Hôtel Jingxi l’ancien chef suprême Deng Xiaoping avait conduit le plénum en 1978, lançant une politique de réforme et d’ouverture qui allait transformer l’économie chinoise. Face à une économie au bord de l’implosion et à l’effondrement de la légitimité du Parti, la direction du PCC a voulu tirer profit du prestige de l’événement de 1978 en promettant au peuple chinois l’arrivée d’un véritable changement en Chine.

 

Les dirigeants ont besoin d’alimenter le peuple chinois d’un tel espoir de changement pour faire face à la crise profonde à laquelle le Parti est confronté. Cependant, l’histoire du Parti est celle de crises répétées et de promesses réitérées fondées sur de nouveaux espoirs qui, on ne sait comment, ne se concrétisent jamais.

En 2004 Epoch Times a publié une série éditoriale qui permet d’apporter un éclairage sur le fait que la promesse de réforme d’aujourd’hui ne sera pas plus satisfaisante que celles d’autrefois.

Voilà ce que la série éditoriale, Les Neuf commentaires sur le Parti communiste, développe sur la possibilité pour le PCC de parvenir à une réelle réforme: «Au cours de l’histoire, à chaque fois que le PCC a fait face à des crises, il a montré quelque intention de s’améliorer, entraînant ainsi les gens à se créer des illusions à son endroit. Sans exception, ces illusions se sont évanouies les unes après les autres.

Aujourd’hui il cherche des profits à court terme, et en agissant ainsi, il donne une impression de prospérité économique qui a une fois de plus persuadé les gens de croire aux illusions du PCC.

Toutefois, les conflits fondamentaux entre les intérêts du PCC, ceux de la nation et du peuple font que cette fausse prospérité ne durera pas. La «réforme», que le PCC a promise a un but: prolonger son règne. C’est une réforme boiteuse, un changement d’apparence mais sans substance.

Le développement déséquilibré cache une grande crise sociale. Lorsque la crise éclatera, la nation et la population souffriront de nouveau.

Avec le changement de gouvernement, la nouvelle génération des dirigeants du PCC n’a pas pris part à la révolution communiste et a donc de moins en moins de prestige et de crédibilité pour diriger la nation.

Dans sa crise de légitimité, la défense des intérêts du Parti par le PCC devient la garantie de base pour maintenir les intérêts individuels à l’intérieur du PCC. La nature du PCC est égoïste. Elle n’a pas de limites. C’est pure illusion de croire qu’un tel parti puisse se vouer au développement du pays de manière paisible.

(...) Le communisme a été vaincu dans l’ensemble et il est condamné à devenir de plus en plus moribond. Toutefois, plus une chose est corrompue, plus son agonie est destructrice. Vouloir parler d’améliorations démocratiques avec le Parti communiste revient à demander à un tigre de changer de peau.»

Les  Neuf commentaires sur le Parti communiste ont directement touché le peuple chinois, exposant pour la première fois de manière complète la nature et l’histoire du PCC et déclenchant un mouvement d’abandon du Parti, de ses organismes affiliés. À ce jour, c’est ce qu’auront accompli près de 150 millions de Chinois.

Version en anglais: Why the Third Plenum Will Not Bring Real Reform to China

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