Avec quelques modifications mineures, la politique de l’enfant unique en Chine va continuer

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
26.11.2013
  • Photo prise le 21 mars 2013 montrant une femme avec l’un de ses petits-enfants dans leur maison à Chengde, province du Hebei. Chengde est une ville où les habitants ne sont pas soumis à la politique de contrôle de l’enfant unique comme dans les autres parties de la Chine. La politique coercitive de l’enfant unique était à l’ordre du jour lors de la rencontre du 18e Comité central du Parti qui s’est déroulée du 9 au 12 novembre. (Ed Jones/AFP/Getty Images)

Les mesures de régulation de la population, avec notamment un éventuel relâchement concernant la politique honnie de l’enfant unique, ont été un des thèmes majeurs abordés lors de la troisième réunion plénière du 18e Comité central du Parti qui s’est tenue du 9 au 12 novembre à Pékin.

Toute libéralisation concernant cette politique sera mineure. La nouvelle politique envisagée permettrait à toute famille, dont l’un des parents était un enfant unique, d’avoir un deuxième bébé. La politique actuelle ne permet d’avoir un deuxième enfant que lorsque les deux parents sont des enfants uniques.

Mao Qunan, le porte-parole de la Commission de la Santé nationale et de la Planification familiale, a déclaré aux médias officiels que la politique de l’enfant unique s’efforcerait de maintenir un faible taux de natalité dans le pays, tout en permettant une plus grande liberté pour certaines familles en leur octroyant le droit d’avoir un deuxième enfant.

Mao a attribué la croissance économique de la Chine de ces trente dernières années à la politique de l’enfant unique, en disant que cela avait empêché la naissance de 400 millions de personnes et entraîné une plus grande prospérité.

Cependant, Wang Feng, professeur de politique publique à l’université Fudan de Shanghai, a exprimé son désaccord. Ses propos ont été rapportés dans un article paru le 12 novembre dans le Caixin magazine, alors qu’il déclarait que selon lui la contribution de la politique de l’enfant unique était exagérée par les responsables de la planification familiale et que la plus forte baisse du taux de natalité en Chine avait eu lieu dix ans avant qu’elle ne soit initiée. Selon lui le taux de natalité aurait chuté en raison de la diffusion de l’information sur le contrôle des naissances pendant les années 1970, en précisant que lorsque l’économie a décollé en 1987, le taux de natalité a de nouveau chuté.

«L’amélioration du niveau de vie et les changements dans l’esprit des personnes à propos de la famille et de l’accouchement, sont les principaux facteurs de la baisse», a déclaré Wang.

Ceux qui critiquent la politique de l’enfant unique de la Chine mettent en avant de graves abus qui constituent des raisons supplémentaires pour éliminer cette politique, notamment des avortements forcés, des avortements sélectifs de fœtus féminins et des pratiques de contrôle des naissances forcées invasives. Bien que les autorités chinoises aient interdit l’utilisation de l’avortement forcé, de tels cas sont documentés par des militants comme Chen Guangcheng.

«Les femmes sont obligées de stopper leur grossesse jusqu’au neuvième mois, et parfois ces avortements forcés sont tellement violents que les femmes elles-mêmes meurent avec leurs bébés qui arrivent à terme», a déclaré sur le site de l’organisation Reggie Littlejohn, la fondatrice de Droits de la femme sans frontières, une coalition internationale qui s’oppose à l’avortement forcé.

«La politique de l’enfant unique provoque plus de violence envers les femmes et les jeunes filles que toute autre politique officielle sur le globe terrestre, que toute autre politique officielle dans l’histoire mondiale», a-t-elle déclaré.

Version en anglais: China’s One-Child Policy Here to Stay, With Minor Tweak

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