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Pékin fait pression sur l’Espagne suite à sa position contre le génocide au Tibet

Écrit par Anastasia Gubin, Epoch Times
28.11.2013
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  • Le 18 novembre 2013, après que le tribunal ait émis des mandats d'arrêt contre l'ancien chef du PCC Jiang Zemin et quatre autres hauts fonctionnaires dans le cadre de ce génocide, le régime chinois a averti l'Espagne que cette affaire pourrait nuire aux relations sino-espagnoles. (Esther Lee sur Flickr)

Lors des rencontres diplomatiques à Pékin et Madrid, le régime chinois a montré son mécontentement face à la décision de la Cour nationale espagnole de délivrer des mandats d’arrêt contre l’ancien chef du régime chinois Jiang Zemin et quatre autres responsables de haut rang, le 18 novembre 2013. Ces mandats d’arrêts font suite à l’enquête de la Cour sur le génocide au Tibet.

Tout de suite après l’annonce de cette décision concernant Jiang Zemin et quatre autres fonctionnaires, Hong Lei, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse et lancé un avertissement dans ces termes: «Nous espérons que les parties concernées en Espagne prendront au sérieux les préoccupations de la Chine et ne feront rien qui pourrait nuire à ce pays ou aux relations entre la Chine et l’Espagne».

Le 20 novembre, Pékin a convoqué l’ambassadeur d’Espagne pour discuter de la décision du tribunal et le même jour à Madrid Ernesto Zulueta, le directeur général responsable des régions d’Amérique du Nord et de l’Asie-Pacifique du ministère des Affaires étrangères espagnol, a rencontré un représentant de l’ambassade chinoise.

Selon le journal espagnol El Paìs, ce même 20 novembre, Jose Manuel Garcia Margallo, le ministre espagnol des Affaires étrangères à son retour d’un voyage en Californie et Floride a également convoqué une réunion d’urgence «au sujet de cette crise», en suggérant que la question pourrait être considérée au Conseil des ministres.

Le porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères a annoncé le 21 novembre que lors de la réunion à Pékin, la Chine avait réitéré sa préoccupation du fait que la décision du tribunal pourrait porter préjudice aux relations entre les deux nations. Le porte-parole a également déclaré que lors de la réunion à Madrid le responsable chinois avait considéré la décision du tribunal comme une ingérence dans le système judiciaire de la Chine.

La Chine proclame «l’immunité souveraine» pour ses anciens présidents. Selon le droit international, un chef d’État ne dispose d’une immunité que lors de son mandat.

Dans le passé, le régime chinois a puni les nations qui adoptaient des mesures qu’il désapprouvait. Les États européens dont les dirigeants avaient rencontré le dalaï-lama ont constaté que le régime chinois refusait les rencontres de haut niveau et bloquait les échanges économiques.

Jose Elias Esteve, l’avocat représentant les plaignants devant la Cour nationale, pour ce cas de génocide, a déclaré à Epoch Times que les protestations diplomatiques de la Chine «demandent formellement au gouvernement espagnol de classer l’affaire, car cela pourrait endommager les relations entre l’Espagne et la Chine».

«L’Espagne est un pays démocratique et le pouvoir judiciaire doit être indépendant du pouvoir exécutif», a déclaré Esteve.

Esteve a rejeté la suggestion selon laquelle les intérêts économiques de l’Espagne nécessitent d’apaiser les relations avec la Chine.

«Beaucoup de produits que nous achetons sont fabriqués par des prisonniers tibétains dans des centres de détention qui ressemblent aux camps de concentration», a déclaré Esteve au journal espagnol Levante. «Du point de vue économique, la délocalisation subventionnée des entreprises du textile et des jouets bénéficie non seulement de la violation des droits de l’homme là-bas, mais crée aussi le chômage ici en Espagne.»

La décision de la Cour nationale d’Espagne intervient à un moment de tensions croissantes au Tibet. Selon International Campaign for Tibet, depuis février 2009, 123 Tibétains ont eu recours à l’auto-immolation pour protester contre la politique du régime chinois. Le 1er octobre, au moins 60 Tibétains ont été blessés lorsque les forces chinoises ont ouvert le feu sur des manifestants.

Version en anglais: Beijing Pressures Spain Over Tibet Genocide Case

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