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Faire son pain élève le moral

Écrit par Rosemary Byfield, Epoch Times
07.11.2013
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  • Simon, un stagiaire à la boulangerie Better Health de Haggerston à Londres, profite des bienfaits thérapeutiques de la fabrication du pain, qui peut soulager la dépression selon de récentes études.

L’étude de la British baking campaign group (groupe des boulangers britanniques) constate que pour les personnes en dépression, le fait de fabriquer du vrai pain équivaut à prendre du «Prozac sans avaler de gélule».

Selon l’étude Real Bread Campaign publiée le 28 octobre dernier (la Campagne pour la fabrication du Vrai Pain) qui associe des faits de différents domaines thérapeutiques, il y a des avantages thérapeutiques et sociaux à fabriquer son pain. Neuf personnes interrogées sur dix déclarent se sentir plus heureuses et éprouver un sentiment d'accomplissement.

«C’est ça la magie de la fabrication du pain», s’enthousiasme Chris Young, coordinateur de la campagne pour le vrai pain. «Vous prenez quatre ingrédients basiques et, par l’alchimie, vous les transformez en cette chose belle, fraîche et délicieuse, qui sent l’odeur du pain.»

Pour Young, la participation à la fabrication du pain est stimulante pour les gens, et offrir ce pain aux autres a une valeur thérapeutique, qui augmente le sentiment de bien-être des participants.

«Faire son pain est très relaxant et apaisant», confie-t-il.

Au cours de la préparation de son rapport, Real Bread Campaign a découvert l’existence de plus de 100 organisations et ergothérapeutes qui prennent en charge les personnes souffrant de troubles mentaux en utilisant la fabrication du pain.

Les ergothérapeutes constatent que lorsqu’elles fabriquent du pain, les personnes souffrant de psychose sont plus apaisées.

Des personnes âgées souffrant de démence précoce ont parfois des résurgences d’agréables souvenirs d'enfance de fabrication de pain avec leurs mères. Dans le cadre de la thérapie de la réminiscence, le pain sert de catalyseur pour entretenir la conversation.

Young explique que les personnes qui sont en train de perdre pied dans leur environnement s’agrippent aux souvenirs physiques anciens profondément ancrés de la fabrication du pain. «Ces personnes disent : ‘Mon Dieu! Heureusement que je peux encore faire ça. Je commence à perdre tous mes repères, mais il me reste encore le pain’», poursuit Young.

John Whaite a souffert d’une longue dépression, avant de remporter le prix du boulanger britannique de BBC2 en 2012 et il raconte ceci dans la préface du rapport de la campagne pour le vrai pain: «Il y a, dans le processus de fabrication du pain, quelque chose du domaine méditatif qui me remonte le moral et me permet de prendre les choses en main.»

Whaite pense que ceux qui souffrent de difficultés mentales «devraient avoir l’opportunité de mettre la main à la pâte pour faire du pain et tester les bienfaits ressentis».

Melanie Denyer, atteinte de trouble de la personnalité borderline, a déclaré dans le rapport que la préparation du pain «m’a littéralement sauvé la vie et a offert un débouché aux émotions que je ne pouvais pas maîtriser. Elle m'a donné une alternative à l'automutilation».

Le rapport met en évidence les projets de boulangerie autour du Royaume-Uni comme le Better Health Bakery in Haggerston, à l’est de Londres, qui offre des stages aux personnes ayant des difficultés de santé mentale. La boulangerie Garvald Bakery d’Edimbourg permet aux personnes souffrant de troubles d’apprentissage d’avoir une expérience dans le monde du travail. L’Hôpital Wexham Park à Slough, Berkshire, utilise la préparation du pain dans le cadre de sa thérapie psychologique.

L’organisation Freedom From Torture (contre la torture), installée à Londres, gère un groupe de fabrication de pain qui aide les personnes ayant subi des actes de torture à «révéler leurs peurs et leurs angoisses et à soigner leur passé dans un processus créatif et interactif de la fabrication du pain».

Saba Stefanos, responsable du groupe pour le pain de Freedom From Torture, a déclaré dans le rapport «le pain agit comme un pont entre les anciennes victimes de torture, il brise leur isolement et leur aide à se soutenir mutuellement dans le processus de guérison».

La Campagne pour le vrai pain cherche des financements pour son nouveau projet, «Together We Rise», qui met en relation les services de santé mentale et les boulangeries professionnelles, afin de «créer des liens entre les personnes qui font ce formidable travail et pour aider des milliers d’autres à jouir des bienfaits de la fabrication du pain», s’exalte Young.

Version originale : Bread Making Raises the Mood

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