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Avis des élus sur leur salaire

Un salaire convenable pour les élus

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
11.12.2013
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Équipe Denis Coderre pour Montréal

  • Alain DeSousa, maire de l’arrondissement Saint-Laurent et conseiller de ville - Équipe Denis Coderre pour Montréal (Ville de Montréal)

«Si l’administration juge que c’est pertinent [de revoir le salaire des élus], ça le sera. Rien ne l’empêche de faire cette réflexion. […] Les élus municipaux connaissent à l’avance le salaire qu’ils auront avant qu’ils se présentent aux élections. Avec les responsabilités que j’assume, je n’ai pas d’intérêt de demander qu’on change les salaires.»

Projet Montréal

  • Marc-André Gadoury, conseiller de ville dans le district Étienne-Desmarteau, inclus dans l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie (Gracieuseté Projet Montréal)

«La masse salariale du groupe des conseillers est adéquate compte tenu des tâches à réaliser. Par contre, il y a une différence entre ce que Projet Montréal propose et la réalité. Projet Montréal proposait dans sa plateforme électorale que chaque conseiller soit rémunéré, un peu comme ça se fait à Québec maintenant, un même salaire et qu’on ait une reddition de compte à effectuer. En d’autres mots, tout le monde a le même salaire, mais tout le monde doit fournir du temps pour telle commission ou telle nomination au conseil d’administration de la STM, par exemple.

Cela pourrait faire en sorte que nous n’ayons plus de nominations que l’on peut dire “partisane”, qui servent parfois à complètement bâillonner des partis. Si je prends le parti de Coalition Montréal de M. Marcel Côté, il a été complètement amalgamé au parti du maire Coderre, parce qu’ils n’ont plus aucune influence, ils ont été achetés par ces nominations. On le voit par rapport au dossier de la présidence à la STM par exemple, donc ces gens sont complètement attachés. Je sais qu’un des élus avait préféré ne pas voter pour M. Schnobb, il avait quitté la salle. Donc, ce n’est pas un vote contre, c’est juste qu’il quitte la salle pour ne pas à avoir à se prononcer, pour ne pas voter contre M. Coderre. C’est là que c’est triste d’avoir ce type de rémunération, tout le monde s’attend à des petits cadeaux partisans. Donc, M. Coderre a réussi à aller chercher sa majorité par des nominations financières.

Je ne pense pas que les gens qui ont voté pour Marcel Côté par l’entremise de Réal Ménard [maire de l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve] ou Benoit Dorais [maire de l’arrondissement le Sud-Ouest depuis 2009, réélu en 2013] sont contents de savoir qu’aujourd’hui ces gens sont les “béni-oui-oui” de M. Coderre. C’est sous cet angle que Projet Montréal a tenté de sortir la politique partisane des rémunérations des élus.»

Le Vrai changement pour Montréal

  • Le parti de Mélanie Joly penche pour un salaire en proportion des responsabilités des élus. (Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

Frédéric Lepage, responsable des communications du parti Le Vrai changement pour Montréal, explique le point de vue du parti. 


«Le salaire de base des conseillers est quand même faible : une cinquantaine de milliers de dollars par année, considérant que c’est une tâche à temps plein. Quelqu’un qui fait ce travail et qui le fait bien ne peut pas penser à conserver un emploi en même temps, d’autant plus qu’avec les potentiels conflits [d’intérêts], ce ne serait pas possible dans plusieurs cas. Je pense aussi que c’est important pour la Ville de Montréal d’avoir des élus qui se consacrent à un moment donné à leurs activités», explique Frédéric Lepage, responsable des communications du parti Le Vrai changement pour Montréal.

«Les gens qui s’impliquent en politique municipale ne le font visiblement pas pour le salaire et ça ne devrait pas être le cas non plus, mais ils méritent une rémunération qui est appropriée. Notre vision de la rémunération idéale, c’est d’avoir un salaire qui est conséquent avec les responsabilités, qui se compare avec les salaires versés dans la fonction publique et qui présente une forme de transparence quant à la rémunération et aux bénéfices qui sont consentis au début.»

Coalition Montréal

  • Marcel Côté, conseiller du président du comité exécutif Pierre Desrochers et chef de Coalition Montréal (Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

«Il faut revoir la structure générale des salaires des élus à Montréal. On gagne tant si on est conseiller de ville, tant si on est membre du conseil exécutif, on ajoute tant si on est sur cette commission-ci, sur cette commission-là... Le calcul des revenus des élus est vraiment pernicieux et ça a pour conséquence bien des effets pervers. Entre autres, les salaires de base sont souvent trop bas. Par exemple, un conseiller d’arrondissement gagne 42 000 $ et doit travailler à temps partiel. Un arrondissement de 20 000 personnes compte sur lui. Est-ce que les citoyens vont vouloir un élu qui travaille seulement à temps partiel pour eux? La plupart des gens diraient “non”. Il devrait gagner entre 75 000 $ et 100 000 $ et y travailler à temps plein, sans compter qu’il ne devrait pas avoir à courir après une série de primes qui s’additionnent selon les postes occupés. On a inventé avec le temps des artifices, des distractions pour augmenter la rémunération.

Le système de rémunération municipal est “tout croche” parce que c’est trop politisé. Les élus ont beaucoup de difficultés à justifier leur salaire publiquement. On a un système qui évolue mal et qui n’est pas approprié.» 


Améliorer le système de rémunération des élus municipaux ne fera pas partie des suggestions faites dans les prochains temps par M. Côté à l’endroit du maire Denis Coderre. «Il y a bien d’autres priorités, priorités que les citoyens ont déjà soulevées.»

 

 

 

   

 

     

 

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