Les avions de chasse chinois poursuivent les avions américains et japonais

La Chine tente de faire respecter sa zone d’indentification de défense aérienne

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
05.12.2013
  • Le 27 novembre, une Chinoise marche près de la reproduction d’un avion de chasse chinois exposé à Pékin. Le 28 novembre, la Chine a envoyé deux avions de chasse à la poursuite d’avions américains et japonais. (AP Photo/Ng Han Guan)

Le 28 novembre, La Chine a envoyé deux avions de chasse pour poursuivre des avions américains et japonais alors qu’ils passaient au-dessus des eaux internationales que la Chine essaie de réclamer comme étant les siennes.

Selon Voice of America, le colonel Shen Jinke, porte-parole du ministère chinois de la Défense, a déclaré le 29 novembre que les avions de chasse avaient identifié deux avions américains et dix avions japonais.

Un éditorial du Global Times, un média de l’État chinois, a annoncé: «Si les États-Unis ne vont pas trop loin, nous ne les ciblerons pas en protégeant notre zone de défense aérienne». Cependant il demande à riposter militairement «sans hésiter», si le Japon pénètre dans la zone de défense revendiquée.

«Nous sommes prêts à nous engager dans une confrontation prolongée avec le Japon», a précisé le Global Times. Et il a ajouté qu’«il y aura probablement» des confrontations entre la Chine et les États-Unis, et que la Chine a pour «tâche urgente d’entraîner son armée de l’air pour être prête à faire face aux conflits potentiels».

Alors que des avions militaires américains ignorent les avertissements chinois, le 29 novembre les compagnies aériennes commerciales américaines ont été invitées à informer les autorités chinoises si elles envisageaient de traverser la région contestée.

La Chine a établi une zone d’identification pour la défense aérienne dans la mer de Chine orientale le 23 novembre. Elle couvre les eaux internationales partagées par la Corée du Sud, le Japon, Taïwan et la Chine continentale. Elle englobe aussi les îles Senkaku appartenant au Japon et revendiquées par la Chine.

La Chine exige que tous les avions traversant la région préviennent les autorités chinoises et maintiennent un contact radio. Elle a menacé de prendre des mesures militaires d’urgence contre tous ceux qui n’observent pas ces conditions.

Toutefois, les États-Unis et leurs alliés ont annoncé qu’ils allaient ignorer les menaces chinoises, et qu’ils ne reconnaitraient pas la zone de défense aérienne. Juste après l’annonce de la Chine au sujet de l’établissement de la zone de défense aérienne, deux bombardiers B-52 américains ont survolé ces eaux internationales. Peu de temps après, le Japon et la Corée du Sud ont également envoyé des avions militaires survoler la région.

Comme le souligne le communiqué du Département d’État des États-Unis du 29 novembre, «la liberté de survol et d’autres utilisations internationales légitimes des eaux et de l’espace aérien sont essentielles à la prospérité, la stabilité et la sécurité dans le Pacifique».

La version en ligne du Quotidien du Peuple, un média géré par l’État chinois, a rapporté que la Chine avait déployé plusieurs avions pour patrouiller dans la région. En plus des avions de chasse, il y a également des avions de repérage et de surveillance des avions étrangers. L’article paraphrase le colonel Shen Jinke, porte-parole de l’armée de l’air chinois, en affirmant que des mesures nécessaires seront prises contre toute menace dans la région contestée.

Les îles Senkaku, appelées les îles Diaoyu en Chine, font partie de l’archipel des Ryukyu. Le Japon détenait ses îles depuis 1895, elles sont passées sous le contrôle des États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, et ont été retournées au Japon en 1972. Les îles Senkaku étaient une propriété privée, mais elles ont été rachetées par le Japon en avril 2012.

L’annonce faite par la Chine sur la zone de défense aérienne arrive au milieu de la montée des tensions entre la Chine et le Japon au sujet des îles Senkaku. Les drones chinois ont à plusieurs reprises pénétré sur le territoire japonais, et le mois dernier le Premier ministre japonais Shinzo Abe a donné l’ordre d’abattre ces drones s’ils refusent de quitter l’espace aérien japonais.

Geng Yansheng, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, a déclaré que si le Japon abattait l’un des drones chinois, il s’agirait d’un acte de guerre.

Cette semaine, le vice-président américain Joe Biden a pu entamer des discussions avec le leader chinois Xi Jinping. Un haut responsable de l’Administration américaine a déclaré le 27 novembre, lors d’une conférence de presse, que Joe Biden «exprimerait clairement que les États-Unis ont un engagement solide comme le roc envers leurs alliés».

Version en anglais: Chinese Fighter Jets Tail US, Japanese Planes

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