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Xi Jinping pousse l’armée à rentrer dans les rangs

De nouveaux groupes d’inspection cibleront la corruption et renforceront la loyauté

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
06.12.2013
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  • La police paramilitaire chinoise monte la garde sur la place Tiananmen, le 8 novembre 2013. Selon l’agence de presse officielle, Xinhua, la Commission militaire centrale a mis en place des groupes spéciaux d’inspection qui enquêteront sur les officiers de premier plan de l’armée et de la police armée populaire. (Mark Ralston/AFP/Getty Images)

À peine  devenu chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping a commencé à cibler la corruption ainsi les dirigeants du Parti, dont la loyauté était suspecte, ont fait l’objet d’investigations. Désormais, c’est l’armée qui est ciblée et une nouvelle campagne anti corruption a pour but de s’assurer de sa loyauté.

Selon l’agence de presse de l’État, Xinhua, la Commission militaire centrale (CMC) s’est réunie du 18 au 20 novembre, à Pékin, pour mettre en place des groupes spéciaux d’inspection et former ceux qui les dirigeront. La mission de ces nouveaux groupes sera de mener une enquête sur les membres du Parti qui jouent un rôle de premier plan dans l’armée et au sein de la Police armée du peuple, une force de plus d’un million d’hommes chargés de réprimer les troubles intérieurs en Chine.

Selon le Quotidien du Peuple, journal du Parti, des groupes d’inspection chercheront à déterminer si les responsables militaires suivent bien, à la lettre, la discipline, les principes du Parti communiste et s’il subsiste des abus de pouvoir, de subornation, de corruption, de bureaucratie, etc. au sein de l’armée.

Cet effort a été placé en tête des priorités. Selon Xinhua, tout sera dirigé par le Vice-président de la CMC, Xu Qiliang ; ce dernier a affirmé que les officiers supérieurs seraient particulièrement ciblés.

Fidélités locales

Les nouveaux groupes d’inspection font partie de cet effort de grande envergure, conduit par Xi Jinping, pour s’assurer le contrôle de l’armée chinoise.

Au mois de novembre, Xi a initié plusieurs changements importants concernant la direction de l’armée.

Le 15 novembre, le CMC a remplacé les commandants dans le Sichuan et le Guizhou. Le 18 novembre, les chefs de la Police armée dans le Heilongjiang, le Gansu et les provinces du Zhejiang ont été remplacés.

L’observateur politique, Lan Shu, a déclaré, pour la télévision New Tang Dynasty, qu’en effectuant des changements majeurs parmi les principaux responsables de l’armée et des collectivités locales, Xi rompait le système des intérêts et des réseaux en place. Les factions qui pourraient se soulever contre l’autorité de Xi perdraient leur capacité pour le faire.

Cette modification des officiers supérieurs ne garantit pas, pour autant, l’expansion de l’autorité centrale sur l’ensemble de l’armée.

Wu Fan, le rédacteur en chef du magazine en ligne China Affairs, a déclaré pour NTD Télévision: «Beaucoup de chefs des Départements du gouvernement central ont été modifiés mais, au niveau provincial et dans les collectivités locales, les responsables de rangs modestes peuvent ne pas vouloir suivre ces nouveaux chefs.

Les nouveaux groupes d’inspection de l’armée aident Xi à surmonter ces intérêts locaux. Ils tiennent l’épée de Damoclès au-dessus de la tête des officiers locaux de l’armée.

«Le but de ce nouveau groupe d’inspection est de donner des moyens de prévention aux fonctionnaires des unités militaires locales pour qu’ils puissent promouvoir Xi Jinping», a déclaré dans un entretien téléphonique pour Epoch Times Hu Ping, le rédacteur en chef du magazine en ligne Beijing Spring, «il s’agit de dire aux responsables locaux que s’ils ne plaident pas pour Xi, ils peuvent être licenciés dans une campagne anti corruption».

La puissance militaire vénérée

Le Parti communiste chinois a toujours vénéré la puissance militaire en la considérant comme la clé pour déterminer qui détient le pouvoir depuis l’époque de Mao Zedong.

Mao avait lancé un slogan célèbre: «Le pouvoir est au bout du canon d’un fusil.»

Le leader actuel Xi Jinping a indiqué avoir bien saisi ce point. Les dernières habitudes réformées, Xi est devenu le président de la Commission militaire centrale dès qu’il a pris les rênes du PCC.

«Depuis Deng Xiaoping, Xi Jinping est le premier, en si peu de temps, à prendre vraiment le pouvoir sur le Parti et l’Armée», a déclaré Heng He, un chroniqueur d’Epoch Times qui couvre la politique en Chine.

«Le principe de pouvoir du PCC n’est pas démocratique. Il n’est soutenu ni par l’opinion publique ni par le système», a déclaré Hu Ping, l’éditeur du Beijing Spring, «par conséquent, décider qui obtient le pouvoir politique dépend de la puissance militaire et de la police armée dont vous disposez, surtout à Pékin.»

«Si on détient la puissance militaire, aucun autre membre du PCC n’ose intervenir lorsque vous présidez une rencontre ou que vous prenez une décision quelconque», a déclaré Hu.

Alors que les nouveaux groupes d’inspection visent à s’assurer que Xi Jinping bénéficie d’un contrôle incontesté de l’armée, en aucun cas on ne peut s’attendre à voir apparaître des reportages sur leurs activités dans les médias officiels chinois.

Le professeur Zhang Xixian de l’École centrale du Parti a déclaré, pour le média du Parti Beijing Youth Daily, que la discrétion du Groupe d’Inspection de l’armée est encore plus stricte que celle de l’Inspection centrale. Les résultats des enquêtes ne seront probablement pas publiés, a précisé Zhang.

Xinhua a rapporté que l’inspection de l’armée serait lancée d’ici la fin de l’année 2013.

Version en anglais: Xi Jinping Brings Military Into Line

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