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Nelson Mandela, son courage au cœur de l’Afrique

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch Times
08.12.2013
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  • Nelson Mandela en 2008. Il a montré tout au long de sa vie, que selon ses choix, l’homme peut rester quelqu’un d’ordinaire ou devenir étonnamment bon: en luttant sans cesse pour les autres et en montrant le chemin du pardon. (Wikipédia)

L’Afrique est au cœur d’un trouble partagé par le monde entier. La disparition de Nelson Mandela à 95 ans à la suite d’une infection pulmonaire, est à la fois un soulagement après de longs mois de souffrance, mais également la perte d’un homme fort et bon qui a lutté toute sa vie pour la liberté de son peuple, à qui il est difficile de faire ses adieux. Bien qu’en réalité, l’Afrique du Sud soit totalement imprégnée de celui qui est son «héros», son guide, son père, son fils, son «Madiba».

Le courage indescriptible dont Mandela a fait preuve pour se dresser contre les crimes contre l’humanité et ses oppresseurs a gravé les esprits et les cœurs. Il a montré tout au long de sa vie, que selon ses choix, l’homme peut rester quelqu’un d’ordinaire ou devenir étonnamment bon, en luttant sans cesse pour les autres et en montrant le chemin du pardon. Cette conception en est devenue sa devise et, malgré ses erreurs, il n’a eu de cesse de nous montrer la voix du bonheur qu’en se donnant entièrement aux autres.

C’est une lumière qui est devenue l’étoile. Celle qui porte l’espoir d’une Afrique unifiée et en paix.

Un destin pour un combat

Nelson Mandela est né le 18 Juillet 1918 à Mvezo, en Afrique du Sud sous le nom de Rolihlahla qui signifie «Fauteur de troubles ou celui qui fait des histoires». Il est issu de la famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa dont le règne se trouve dans une partie du Transkei. Elève brillant, il choisit de devenir avocat et très vite, il adhère à la doctrine de «non-violence» et y voit une réponse face au colonialisme et à l’apartheid que subit la communauté noire dans toute l’Afrique du Sud.

Refusant un mariage arrangé et s’opposant aux coutumes traditionnelles de son pays qui selon lui, le limite de la même façon que l’oppression raciste, il refuse également  de rentrer dans le système de l’apartheid en refusant son titre royal. Il s’enfuit à Johannesburg pour accomplir son destin. Celui de «devenir un humble serviteur pour la liberté de son peuple».

  • En 1960, Nelson Mandela brûle son passeport intérieur rendu obligatoire pour les hommes noirs par le régime politique de l’apartheid. (Wikipédia)

Une vie de servitude pour son pays

En 1945, Nelson Mandela se marie avec Evelyn Ntoko Mase avec qui, il aura quatre enfants. Cette même année, il rejoint l’ANC (Congrès National Africain) et s’engage entièrement et politiquement à lutter contre l’apartheid, la ségrégation raciale et les discriminations, afin que le peuple noir retrouve ses droits dans son pays, à commencer par celui de vivre et de jouir de ses terres. Il pousse son pays à des actions radicales pour contester contre la domination blanche. En 1952, il prône la «désobéissance civile», ce qui lui coutera neuf premiers mois de prison. En 1956, il est jugé et accusé pour haute trahison et finalement acquitté après un procès interminable (1957-1961).

Divorcé, il épouse Winnie Madikizela en 1958 avec qui, il aura deux filles.

À la suite du massacre de Sharpeville, lors d’une manifestation du Congrès panafricain, une foule en fuite et non armée de cinq mille personnes est frappée de balles souvent dans le dos par la police. Soixante-neuf morts et cent quatre-vingt blessés gisent… Dès lors, l’ANC est interdit par le gouvernement. Nelson Mandela abandonne la stratégie de non-violence et prône l’action armée tout en favorisant des luttes telles que des sabotages n’entraînant aucune perte humaine. Il sera condamné à cinq ans de prison.

À la suite de sa déclaration lors d’un nouveau procès proclamant qu’il «chérissait l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie avec les mêmes opportunités et qu’il irait jusqu’à mourir pour la réalisation de son rêve», il est jugé coupable de sédition le 11 juin 1964 et est condamné à la prison à perpétuité. Dix-huit années seront marquées par les travaux forcés infligés. La rudesse de son incarcération semble le renforcer dans sa conviction, loin de le casser et loin de le plonger dans la démence et la haine, ses longues méditations l’amènent à la compassion vis-à-vis de ses oppresseurs. Il revisite entièrement ses mémoires et pense à des réconciliations et négociations afin d’éliminer toute sorte d’extrémisme. Ses années d’incarcération lui ont permis d’étudier, d’être diplômé à nouveau et de lire énormément.

Il résiste également au chantage pernicieux d’offres de libération contre le renoncement de son combat.

En 1971, l’Assemblée générale des Nations-Unies déclare l’apartheid comme étant un crime contre l’humanité.

Le 11 février 1990, Nelson Mandela est libéré. Il sort de prison, l’air grave et le poing levé en signe de protestation. Le combat pour la liberté et le droit de vote continu mais il appelle au pacifisme entre l’ANC, le gouvernement et les tribalistes Zoulous.

En 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix, est élu président le 27 Avril 1994 et instaure une politique de pardon. Naît alors «la Nation arc-en-ciel» en paix avec elle-même et le monde. En dépit de la pauvreté et des discriminations, L’Afrique du Sud redécouvre la liberté et forte de son histoire, elle doit recouvrer son identité nationale. Il quitte le pouvoir avant ses 81 ans en laissant une démocratie solide, malgré de graves problèmes d’économie et de santé (sida)…

Divorcé en 1998, il épouse Graça Machel.

  • Nelson Mandela en compagnie de Graça Machel, sa dernière épouse. (Wikipédia)

Nelson Mandela, une légende

«Un homme qui prive un autre homme de sa liberté  est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit».

À cette heure, nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir connu un tel homme, dont le seul intérêt était d’amener la paix dans  son pays, pour son peuple, pour la vie humaine qu’il chérissait et pour laquelle, il vouait tant de respect.  Sa justice a foulé la terre africaine, lui rendant sa fierté. Un tel homme pour un si grand pays, hétéroclite et dont les maux ne semblent diminués.

Un homme envers qui nous avons une dette de gratitude, au nom de la liberté mondiale. Une vie de sacrifice pour que celle des autres ait un sens: car «ne rien faire était pour lui un crime contre l’humanité». Un homme qui a unifié son pays en y instaurant la paix. Un homme intègre malgré la corruption. Un homme qui a su trouver sa voix spirituelle à travers les épreuves les plus cruelles, a été l’exemple du meilleur et à réconcilié la vie avec la nature humaine.

Enfin, un homme qui savait que l’avenir se construit avec les enfants et pour qui «l’éducation est l’arme la plus puissante pour faire évoluer les mentalités et transcender les différences». Un homme serein dont le charisme et le rire ont eu raison de la cupidité et de l’égoïsme. Un homme qui s’est forgé à travers la bonté et qui n’a eu de cesse de montrer les valeurs qui font que les hommes ne le sont que si leurs actes sont dictés par le cœur.

Pour en savoir plus:

- Conversations avec moi-même (2010) Nelson Mandela

- Un long chemin vers la liberté (1995), Nelson Mandela

- Film: Invictus (2009)

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