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Rapports sur la fermeture des camps de travaux forcés en Chine: une bonne nouvelle pour les personnes persécutées

Écrit par Jane Lin, Epoch Times
01.02.2013
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  • Des prisonniers passent à côté d’une escorte de policiers lors d’une journée portes ouvertes à la prison de Nanjing en Chine, 11 avril 2005. Les demandes pour l’abolition du système des camps de travaux forcés du régime chinois sont de plus en répandues en Chine. (STR/AFP/Getty Images)

La proposition d’abolition du système de ré-éducation dans les camps de travaux forcés en Chine signifiera une diminution de la persécution des pratiquants du Falun Gong et l’arrêt des représailles à l’encontre des pétitionnaires. Les appels pour l’abolition du système de travaux forcés, instrument principal de la persécution du Falun Gong, ont augmenté depuis 2012.

Meng Jianzhu, le chef du Comité des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du Parti communiste chinois, a annoncé le 7 janvier lors d’une conférence sur le travail politique et juridique que la ré-éducation par le système des camp de travaux forcés sera arrêtée cette année dans le cadre du projet de réforme de la justice.

Selon un «haut conseiller juridique du gouvernement» qui a parlé au média d’Etat China Daily, l’utilisation du système controversé sera réduit et strictement limité, tandis que les législateurs devraient approuver son abolition complète cette année. Il a également souligné que les changements du système sont imminents.

Un système difficile

On a pu constater l’intention des hauts dirigeants du Parti communistes chinois de mettre fin au système de travaux forcés, il y a quelques mois. Un commentaire critique publié le 10 août 2012 par l’agence d’Etat Xinhua annonçait que le système des travaux forcés était un moyen utilisé par les fonctionnaires chinois pour «maintenir la stabilité» en enfermant les pétitionnaires qui font des appels raisonnables contre la corruption locale, ce qui conduit à l’intensification des conflits entre le gouvernement et la population.

Des recherches effectuées par l’Académie chinoise des sciences sociales ont également révélé que le système des travaux forcés est devenu un outil de représailles pour les fonctionnaires locaux contre les pétitionnaires sous la bannière du maintien de la stabilité, affirmait un autre article de Xinhua le 16 août 2012 demandant l’abolition du système.

Des réformes locales

À Chongqing, où les autorités étaient auparavant bien connues pour leur brutale persécution des pratiquants du Falun Gong, on ne manque pas de rapports qui constatent la diminution de l’utilisation de camp de travaux forcés dans la persécution de ce groupe.

M. Wang, un ancien détenu d’un camp de travaux forcés, a constaté des changements dans les règlement intérieurs de ces camps en rapportant à Epoch Times que depuis mai 2012, il est beaucoup plus facile pour les détenus de demander la libération conditionnelle pour des raisons médicales.

Une source de Chongqing proche du bureau 610, une agence extra-judicière créée sous le CAPJ pour mener la campagne contre le Falun Gong, a récemment informé Epoch Times que selon un fonctionnaire du bureau 610 de Chongqing, les autorités locales ont cessé d’envoyer les pratiquants de Falun Gong dans des camps de travaux forcés depuis novembre 2012.

Cette source, qui travaille au sein du système du CAPJ de la ville et s’exprimait anonymement, a également annoncé que les autorités de Chongqing avaient libéré la plupart des pratiquants de Falun Gong qu’ils avaient arrêtés en août 2012. «Dans le passé, on ne pouvait pas imaginer une chose pareille», a précisé cette source.

En constatant que les bureaux essayent de ne plus s’occuper de ces cas, la source a ajouté: «Ceux qui travaillent pour le bureau 610 sont pris de panique. Un fonctionnaire du bureau 610 m’a dit que seul un petit nombre de soi-disant pratiquants «clé» de Falun Gong qui avaient refusé de faire des compromis avec les autorités, avaient été condamnés. Leurs cas ont été soumis au Parquet du district, mais le Parquet a envoyé les dossiers au Tribunal et ce dernier les a transmis au département de la sécurité publique».

Beaucoup de gens essaient de savoir ce que le nouveau dirigeant du Parti Xi Jinping va faire. Ceux qui mettaient en œuvre la campagne de l’ancien dirigeant Jiang Zemin, sont de plus en plus inquiets, informe la source de Chongqing, en ajoutant: «Comme la situation n’est toujours pas claire, personne ne veut en assumer la responsabilité».

Un mauvais résultat

Selon Liu Guohua, un commentateur de la télévision New Tang Dysnasty, des intellecuels et des militants des droits de l’homme demandaient depuis 1980 l’abolition du système des travaux forcés.

«Ce système existe toujours car Jiang Zemin l’a utilisé pour persécuter les pratiquants de Falun Gong», a-t-il ajouté.

Lin Zixu, un autre commentateur de la télévision NTD, pense «qu’il sera difficile de continuer la persécution des pratiquants de Falun Gong si le système des travaux forcés est aboli. Le battage médiatique au sujet d’une telle abolition est suffisant pour inquiéter et faire peur à Jiang Zemin».

Xia Xiaoqiang, un commentateur d’Epoch Times, pense que le traitement de la question de cette abolition reflète également la lutte pour le pouvoir au sein du Parti. «Les fonctionnaires du CAPJ qui ont participé à la persécution de personnes innocentes seront placés sous enquête. C’est pourquoi ils ont essayé de rejeter l’appel de Xi Jinping à l’Etat de droit conformément à la constitution», a-t-il expliqué à la télévision NTD.

Heng He, un commentateur de la radio Son de l’espoir, pense que si Xi Jinping veut sincèrement introduire une réforme judiciaire et supprimer le système des travaux forcés, il devrait au moins libérer immédiatement ceux qui sont illégalement détenus dans les camps pour leur vision politique, leur croyance religieuse ou parce qu’ils ont agi selon leur conscience, y compris les pratiquants de Falun Gong.

«Les autorité chinoises devraient s’excuser ouvertement auprès du peuple, octroyer une compensation nationale à ceux qui ont été injustement emprisonnés et tenir responsable ceux qui ont participé à la persécution des personnes innocentes… Sinon, tout discours au sujet d’une réforme judiciare n’a aucun sens», a précisé Heng.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février 2012, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: Reports of China Labor Camp Closures Good News to the Persecuted

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