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Des accusations émergent peu après la retraite de l’ancien chef de la sécurité

Écrit par Rona Rui, Epoch Times
16.02.2013
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  • Pu Zhiqiang, l’avocat de l’artiste chinois Ai Weiwei, parle aux médias le 20 juillet 2012 dans la résidence de Ai à Pékin. Pu Zhiqiang a récemment critiqué Zhou Yongkang, l’ancien chef de la sécurité du Parti. (Ed Jones/AFP/Getty Images)

Pu Zhiqiang, l’avocat des droits de l’homme de Pékin, a publiquement accusé Zhou Yongkang, l’ex-chef de la sécurité du Parti communiste chinois récemment mis à la retraite, en le qualifiant de «poison» de la société.

Pu a écrit la semaine dernière sur plusieurs de ses comptes Weibo que Zhou est un «traître du peuple» qui «a amené d’énormes désastres au pays». Les messages ont été largement diffusés et discutés sur Internet, mais ils ont été rapidement effacés par les autorités; ses comptes ont été également désactivés.

Dans une interview à Voice of America (VOA), Pu a déclaré que l’approche de Zhou à la «préservation de la stabilité» est le facteur majeur de l’instabilité sociale en Chine. Il trouve que pour éviter d’autres conflits sociaux, le régime doit cesser de réprimer les gens qui disent ce qu’ils pensent.

Pu souligne qu’au cours de ces dernières années avec Zhou à la tête de la sécurité – tout d’abord en tant que ministre de la Sécurité Publique, puis comme secrétaire du puissant et secret Comité des affaires politiques et juridiques – «aucun des conflits sociaux en Chine n’a vraiment été résolu», dont les incidents et problèmes tel que le massacre de la place Tiananmen du 4 juin 1989, la persécution du Falun Gong, les démolitions forcées et la destruction de l’environnement. «Il a créé directement ou indirectement d’innombrables tragédies».

Jiang Zhuo, un internaute, a écrit sur son propre compte Weibo: «Chaque fois que de grands changements politiques surviennent, les gens ont besoin de rembourser leurs dettes à l’histoire. Je soutiens le courage et le patriotisme des braves intellectuels. Je soutiens l’avocat Pu Zhiqiang!»

De nombreux internautes étaient inquiets pour sa sécurité, mais il a dit à Epoch Times qu’il n’avait pas subi de pression de la part des autorités.

Jin Zhentao, le commentateur de l’actualité, a dit à Epoch Times que le fait que Pu n’ai pas tout de suite souffert de violentes représailles indique que Zhou Yongkang ne se trouve pas dans les faveurs du nouveau dirigeant Xi Jinping. Et il va plus loin en suggérant que Zhou sera probablement «le prochain à être pourchassé», après que Bo Xilai, l’ancien membre du Politburo, un pur et dur allié de Zhou, ait été placé en instance de procès.

Dans d’autres cas, les personnes qui se sont exprimées contre les fonctionnaires ont été envoyées dans des camps de travaux forcés, ou pire encore. Jin Zhentao souligne que quelques mois avant que Xi Jinping n’accède au pouvoir, «l’avocat aurait probablement disparu ou il y aurait eu un suicide monté, ou encore il aurait été torturé. ».

Wu Baozhang, l’ancien directeur des programmes chinois de la Radio France Internationale (RFI), a suggéré à Epoch Times que les conflits entre la faction de Jiang Zemin et le groupe des nouveaux dirigeants mené par Xi Jinping se sont intensifiés et vont devenir de plus en plus évidents avec le temps.

Wu a observé attentivement les nouveaux dirigeants de Pékin pour dire que «la question clé est de savoir s’ils peuvent se dégager des méfaits commis par le gouvernement depuis les trente à soixante dernières années et couper les liens avec les gens qui ont commis des crimes, en particulier avec leurs systèmes.»

S’ils y arrivent, le Parti communiste chinois (PCC) se désintégrera naturellement et ils pourront aller de l’avant. Et s’ils n’y arrivent pas, la Chine pourrait avoir «sa propre version du Printemps arabe».

Version anglaise: Accusations Emerge Soon After Former Security Czar’s Retirement

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