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Ukraine: Le fossé culturel se creuse avec les campagnes politiques

Écrit par Alina Varfolomeyeva, Epoch Times
17.02.2013
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  • Des gens avec des drapeaux ukrainiens forment une chaîne humaine sur le pont qui traverse le Dnieper pour marquer le jour de Sobornist, qui commémore l’unification entre l’Est et l’Ouest de l’Ukraine en 1919, le 22 janvier 2013. (Genya Savilov/AFP/Getty Images)

KIEV, Ukraine – Les campagnes électorales en Ukraine ont creusé le fossé culturel et historique qui existe depuis longtemps entre l’Est et l’Ouest de l’Ukraine, et plus précisément le Nord-est et le Sud-Ouest.

Bien que cette différence ait toujours existée, ce fossé s’est creusé suite à la campagne des élections présidentielles en 2004», a expliqué dans une interview téléphonique Anriy Bychenko, chef du centre de recherches sociologiques de Raumkov. Depuis, chaque élection aggrave la situation.

Il a noté que durant l’élection présidentielle de 2004, les panneaux publicitaires de la campagne affichaient «nous et eux». Cela a aidé les candidats à confirmer leur soutien dans leurs régions, a ajouté Bychenko, mais a porté un coup à l’unité nationale et s’est ancré dans l’esprit des gens.

Dans un sondage récent effectué par le centre Razumkov, 41,9% des interrogés ont reconnu que leur pays est divisé et que les deux parties sont hostiles les uns envers les autres politiquement.

Le président de l’institut international de sociologie de Kiev, Valéry Khmelko, a écrit un article expliquant que l’Ukraine a besoin de politiciens modérateurs qui ne joueraient pas sur les extrêmes, mais plutôt convaincraient les électeurs de trouver un compromis modéré et constructif concernant les questions controversées de langage, de culture, et des affaires de politique étrangère.

Est versus Ouest

Avant la Seconde guerre mondiale, une part de l’Ouest de l’Ukraine était occupée par la Pologne et une partie de l’Est de l’Ukraine par l’Union Soviétique. Les Ukrainiens ont eu du mal à garder leur langue et leur culture des deux côtés, mais jusqu’à ce jour, le Russe reste la langue commune dans l’Est et l’idéologie soviétique est présente à l’Ouest.

Plusieurs personnes venant de différentes parties de l’Union Soviétique ont migré vers l’Est de l’Ukraine. La Crimée, péninsule ukrainienne accueillante du Sud-Est, était un endroit à la mode pour les officiers retraités de l’Armée Soviétique.

Bien que les différences ethniques aient existé pendant longtemps, les sondages ont montré que les électeurs dans l’Est et dans l’Ouest avaient des attitudes similaires envers les libertés politiques et le développement économique. Bychenko a ajouté: «Les recherches montrent que dans les relations interpersonnelles (entre les Ukrainiens de l’Ouest et de l’Est), il y a généralement un très haut niveau de tolérance».

Une femme au foyer de Kiev, Katherina Yurchenko acquiece: «Je ressens la même chose qu’eux (ceux qui vivent dans l’Est et dans l’Ouest). Nous sommes tous Ukrainiens et avons grandi sur la même terre. Chacun a sa propre opinion, certains ont grandi pendant l’ère Soviétique, d’autres ont grandi dans l’Ukraine moderne».

La tolérance est plus faible quand il s’agit de questions politiques, selon Bychenko. Il a ajouté que ce sont les politiciens qui mènent le débat sur ces questions, et ce sont eux qui ont le pouvoir de créer une unité ou de creuser le fossé.

Selon Volodymyr Fesenko, un analyste du centre Penta pour les études politiques appliquées, la loi sur la langue est un enjeu majeur de la discorde, particulièrement la loi de 2012 qui a permis aux conseils régionaux d’accepter le russe comme seconde langue officielle.

«Malheureusement, les politiciens ont joué sur la fracture, spécialement pendant les élections, parce que c’est payant», a expliqué Volodymyr Fesenko. «Mais la logique de l’intérêt public, la logique de former une seule nation et de renforcer l’unité, demande tout d’abord la neutralisation des sujets qui divisent la société et le pays».

Version anglaise: Ukraine’s Cultural Divide Deepened by Political Campaigns

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