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Une zone de libre-échange transatlantique pour 2015

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
28.02.2013
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  • Le président Barack Obama (c), son vice-président Joe Biden (g) et John Boehner (d), président de la Chambre des Représentants des États-Unis et du 8e district de l’Ohio, lors du discours sur l’État de l’Union, prononcé à Washington, le 12 février. Obama a proposé d’entamer des négociations sur la création d’une zone de libre-échange transatlantique. (Charles Dharapak/AFP/Getty Images)

Le président Obama a ouvert le bal lors de son discours d’investiture pour son deuxième et dernier mandat sur l’état de l’Union. Il a proposé d’entamer des négociations sur la création d’une zone de libre-échange transatlantique. Les dirigeants européens ont accepté favorablement l’idée, car elle permettrait de stimuler les deux économies.

Dans un communiqué le lendemain, José Barroso, président de la Commission européenne déclarait: «Je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui que l’Union européenne et les États-Unis ont décidé d’entamer des procédures de négociations pour trouver un accord révolutionnaire de libre-échange».

Les fonctionnaires américains et européens espèrent que «le partenariat pour le commerce et l’investissement transatlantique» augmentera la croissance et les emplois des deux continents.

«Ce soir, je vous informe que nous allons lancer des négociations sur un accord global de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement avec l’Union européenne parce qu’un commerce transatlantique qui repose sur un libre échange équitable, crée des millions d’emplois américains bien rémunérés», s’enthousiasmait le président Obama dans son discours le 12 février.

Un libre-échange «gagnant-gagnant»

Le libre-échange, sans restriction de droits de douane, ni de quotas, ni de subventions est généralement perçu comme générateur de richesse. Croissance et créations d’emplois sont alors possibles sans exclusion.

Une zone de libre-échange permet aussi sur le long terme de réduire les tensions géopolitiques et de favoriser les échanges culturels. L’Association nord-américaine de libre-échange (ALENA) et l’Union européenne (à l’origine une zone de libre-échange total créée après la Seconde guerre mondiale) en sont la preuve.

Malgré l’urgence affichée des deux côtés de l’Atlantique, les négociations seront toutefois difficiles. L’agriculture est l’un des points d’achoppement. Pour les produits agricoles, le marché européen est très réglementé et subventionné. Compte tenu des intérêts bien établis et de la lenteur du processus politique, cet obstacle sera difficile à résoudre. En outre, les agriculteurs américains aussi bénéficient de subventions au niveau étatique et fédéral. Il faudra plusieurs années pour que les deux secteurs s’adaptent à un environnement de complète libre concurrence.

Comme le secteur agricole ne représente qu’une fraction de l’économie et que les négociations sont complexes, Fred Irwin, président de la Chambre de commerce américaine en Allemagne suggérait d’exclure ce secteur. «Le secteur agricole n’existera que lors des pourparlers», a-t-il déclaré au journal allemand Die Zeit.

La réglementation et les obstacles de fond

Cependant, d’autres secteurs pourraient grandement profiter des réductions de coûts. Actuellement, les entreprises américaines et européennes sont régies par deux ensembles de règles différentes. Selon M. Barroso, le développement d’une règlementation unique leur permettrait de faire des économies substantielles.

«Ces négociations vont mettre en place une norme, non seulement pour nos futures échanges et investissements bilatéraux (dont les questions de réglementation), mais aussi pour l’élaboration de règles commerciales mondiales», affirme M. Barroso. Il estime que le PIB de l’Union européenne pourrait croitre de 0,5% par an.

Ron Kirk, le représentant américain du Commerce abonde dans le même sens: «Comparés aux standards mondiaux, nos tarifs douaniers et autres barrières aux importations traditionnelles sont assez faibles. Cependant, il existe d’importantes restrictions dans des secteurs notoires qui entravent toujours les échanges. Nous convenons avec l’UE que, ce que nous nommons "au delà de la frontière" ou des barrières non tarifaires, nous privent d’une part substantielle du commerce de biens et de services», explique-t-il au Trade News.

La Commission européenne doit obtenir au préalable la permission de négocier au nom de ses pays membres. Les discussions concrètes commenceront durant l’été 2013. Karel de Gucht, commissaire européen au commerce, espère que les négociations seront achevées d’ici à 2015.

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