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232 journalistes emprisonnés dans le monde en 2012

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
28.02.2013
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  • Sur cette photo de 1998, publiée le 21 août 2012 par la famille Yamamoto, apparaît la journaliste Mika Yamamoto (G) et son père Koji Yamamoto (D). Mika Yamamoto a été tuée par balle en 2012 lors du conflit syrien, dans la ville d’Alep. Le communiqué a été publié par le ministère des Affaires étrangères du Japon le 21 août. (Jiji Press/AFP/Getty Images)

Dans son rapport annuel sur la liberté de la presse, un observateur des médias de premier plan a annoncé un nombre «record» de journalistes emprisonnés dans le monde en 2012. À la date du 1er décembre dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) estimait à 232 le nombre de journalistes emprisonnés. 53 journalistes de plus qu’en 2011.

L’organisation installée à New York déclarait le 13 février dernier que l’une des raisons de cette augmentation des emprisonnements réside dans «la banalisation des accusations de terrorisme et d’autres infractions de la part de certains États, pour frapper les éditeurs et les journalistes d’investigation».

La Chine, l’Iran et la Turquie sont des geôliers d’envergure pour les journalistes. Les actions de ces pays ont fortement contribué à l’explosion des statistiques globales. Les chiffres de l’an dernier ont brisé le record précédent de 185 journalistes détenus en 1996.

Selon le CPJ, «ces trois pays, les pires geôliers du monde de la presse, font un usage frénétique de vagues lois contre la stabilité de l’État pour museler les opinions politiques divergentes, surtout celles exprimées par les minorités ethniques».

Le groupe explique que «les allégations de terrorisme, de trahison, de subversion étaient les accusations les plus répandues contre les journalistes taxés d’atteintes à la stabilité de l’État». Plus de 132 journalistes ont été détenus dans le monde sur la base de ces accusations.

La Syrie, ravagée par la guerre civile, et l’Érythrée en Afrique de l’est, ont emprisonné chacun un grand nombre de journalistes, annonce le CPJ. Dans ces deux pays, de nombreux journalistes sont enfermés dans des lieux secrets sans aucune accusation formelle portée publiquement contre eux. Pour le rapport, l’Érythrée est « le pire transgresseur des procédures régulières».

Les cinq pays suivants à avoir emprisonné le plus de journalistes l’année dernière sont le Vietnam, l’Azerbaïdjan, l’Ethiopie, l’Ouzbékistan et l’Arabie saoudite. Le mois dernier, la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) rapportait que 121 journalistes avaient été tués dans le monde en 2012, marquant l’une des années les plus sanglantes pour les professionnels des médias. Le conflit en Syrie mène la danse macabre du pic de journalistes tués.

Pour la FIJ, la hausse du nombre de décès est le résultat de l’inaction des gouvernements du monde et des Nations unies, car les puissances mondiales se contentent de platitudes plutôt que de mesures concrètes pour réduire le nombre de journalistes tués en service.

Jim Boumelha, le directeur de la FIJ, s’en attristait le mois dernier: «C’est presque normal que la courbe exorbitante de journalistes tués soit devenue un trait constant ces dix dernières années. La réaction typique des gouvernements et des Nations unies a été quelques mots de condamnation, une enquête rapide et un haussement de sourcils d’indifférence».

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