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La pire situation pour les droits en Russie depuis l’ère soviétique

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
06.02.2013
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  • La police russe arrête une manifestante le 15 décembre 2012 à Moscou. (Natalia Kolesnikova/Getty Images)

Depuis que les Russes ont manifesté dans les rues l’année dernière en faveur de réformes politiques et contre l’homme fort Vladimir Poutine, la situation n’a fait que s’aggraver. En 2012, la Russie a connu sa pire année en matière des droits de la personne depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, selon Human Rights Watch (HRW).

Durant l’année, les autorités russes ont adopté une série de mesures draconiennes, dont une qui permet au gouvernement de fermer des sites web jugés néfastes pour les enfants – mais qui, selon l’opposition, sera utilisée pour contrer ses activités sur Internet. Des mesures du genre ont contribué à restreindre les libertés dans le pays, selon HRW.

Les législateurs russes ont également adopté une loi qui élargit la définition de haute trahison, pour inclure possiblement la criminalisation du travail au sein de certaines organisations internationales.

«De mémoire récente, ce fut la pire année pour les droits de l’homme en Russie», affirme Hugh Williamson, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale chez HRW. «La société civile russe reste forte, mais l’espace autour d’elle rétrécit rapidement et elle a besoin de soutien plus que jamais.»

Les autorités russes ont également harcelé et intimidé les militants de l’opposition et se sont immiscées dans les affaires des organisations non gouvernementales.

Une nouvelle mesure adoptée en juin dernier réduit la liberté de rassemblement et a fait augmenter le montant des amendes. Quand elle a été adoptée, il s’agissait d’un geste pour contrer les grandes manifestations anti-Poutine de l’opposition.

En novembre, Moscou a adopté une loi qui empêche les citoyens américains d’adopter des orphelins russes. Il s’agissait apparemment de représailles contre une loi passée au Congrès américain, le Magnitsky Act, qui inflige des sanctions aux fonctionnaires russes impliqués dans la torture ou dans des meurtres, explique HRW.

«Des mesures pour intimider les détracteurs et museler la société civile russe dynamique ont atteint des niveaux sans précédent», ajoute M. Williamson. «La pression et les représailles contre les militants et les organisations non gouvernementales doivent cesser.»

Durant les manifestations prodémocratie, Poutine a déclaré qu’elles étaient alimentées par les États-Unis. Simultanément, des campagnes dans les quotidiens et les chaînes officielles visaient à discréditer les militants d’opposition et les ONG.

«Le Kremlin, de manière cynique, considère les appels au respect des droits de l’homme et de la primauté du droit comme une tentative de déstabiliser la souveraineté de la Russie», affirme M. Williamson, faisant référence aux déclarations de Moscou selon lesquelles les étrangers ne devraient pas s’immiscer dans les affaires internes du pays. «Mais les partenaires internationaux de la Russie ne devraient pas se faire intimider jusqu’au musellement.»

Human Rights Watch a soulevé le cas du militant russe Leonid Razvozzhayev, qui aurait été enlevé en octobre par des agents de renseignements russes en Ukraine avant d’être privé de nourriture et de l’utilisation des toilettes pendant trois jours. Il s’est fait dire que sa famille serait tuée s’il ne signait pas leur déclaration.

«Plutôt que d’enquêter réellement sur les violations des droits de la personne, le gouvernement gaspille son temps et son énergie à répliquer contre la société civile et la liberté d’expression», dénonce M. Williamson. «Ce dérapage de la Russie en matière des droits de la personne va complètement à l’encontre de son rôle de leader responsable dans un monde multipolaire.»

Version anglaise : Human Rights in Russia, Worst Since Soviet Era, Says Rights Group

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