Déneigement: une porte ouverte à la corruption

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
07.02.2013
  • Un cliché artistique hivernal faisant croire que Montréal est presque totalement ensevelie sous la neige. (Déneigement Montréal)

Avec un budget annuel de 150 millions de dollars et une multitude de cas de corruption d’élus municipaux de Montréal, on peut se demander si le déneigement n’est pas aussi imprégné de corruption et de collusion que l’est le secteur de la construction.

«La corruption peut se glisser dans tous les contrats que la Ville accorde au secteur privé. Concernant le déneigement, environ la moitié de la valeur du service est réalisée en régie, c’est-à-dire par les employés de la Ville elle-même. Reste l’autre 75  M$. Nous ne pouvons rien avancer, faute de preuves, même si la concentration géographique des contrats et le caractère quasi “automatique” de leur reconduction aux mêmes entrepreneurs, année après année, a maintes fois été soulignés», pense Richard Bergeron, chef du parti Projet Montréal.

«Pour se rassurer, il faut savoir que l’Escouade de protection de l’intégrité municipale (EPIM) [assurant la protection de l’intégrité administrative de la Ville de Montréal, notamment dans le cadre des processus d’octroi de contrats] a récemment été créée au sein du Service de police de la Ville de Montréal. Elle a reçu le mandat d’analyser tous les contrats accordés par la Ville, notamment ceux d’entretien hivernal», ajoute-t-il.