Les indétrônables ennemis du déneigeur sont le froid et le prix du diesel, deux éléments sur lesquels ils ne pourraient influencer et qui augmentent de plus en plus l’insécurité vécue dans ce métier.

Jean-François Denis, Déneigement des Patriotes.com, déneigeur résidentiel, décrit à quel point le prix du diesel peut décider du sort de son entreprise. «Cela a le pouvoir de déterminer si on a une bonne année ou non. Pour la grosse tempête [du 27 décembre], on a eu près de 50  cm. Pour desservir nos 280 clients, ça nous a coûté 3000 $ d’essence diesel, ce qui est énorme», déplore-t-il.

Le client payera de plus en plus cher leur déneigeur tant que le prix du diesel continuera d’augmenter. «On est obligé de hausser nos tarifs chaque année, même s’il y a des temps où il y a moins de neige sinon, on serait obligé de mettre la clé dans la porte», se désole M. Denis.

M. Laverdière, de Déneigement Montréal, trouve aussi que le prix du diesel coûte «extrêmement cher», surtout cette année. La température le force aussi à faire des dépenses colossales. «Avec les froids aussi intenses comme ceux que nous avons connus, la machinerie casse souvent, on doit faire régulièrement des réparations. Le fer devient comme du verre. À ce jour, c’est la pire année. Il y a aussi le sel qui ne fait même pas effet, on doit passer au gravier et au sable», mentionne M. Laverdière.

«[Avec des conditions de froid extrême], la machinerie perd de sa qualité, puisque des morceaux s’abîment. Ça hypothèque le reste de la saison», ajoute M. Denis, de Déneigement des Patriotes.com.

Avant d’aller sous presse, le prix du diesel à Montréal se situait entre 1,299 $/litre et 1,419 $/litre, alors que le prix de l’essence ordinaire oscillait entre 1,274 $/litre à 1,414 $/litre.