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Des groupes taïwanais condamnent les prélèvements d’organes en Chine

Écrit par Zeng Yihao et Chen Zhen, NTD
18.03.2013
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  • La couverture du livre Organes d’Etat récemment publié est représentée. La publication de ce livre a contribué à renforcer la pression sur le régime chinois pour qu’il reconnaisse et mette fin à l’atrocité des prélèvements forcés d’organes. (Epoch Times)

Le 27 février, l’Association des avocats de Taipei a organisé une table ronde suite à la récente publication du livre Organes d’Etat qui parle des abus des transplantations d’organes par le régime chinois.

Après cet évènement, l’Association des avocats de Taipei a publié une déclaration publique condamnant la participation du Parti communiste chinois dans les prélèvements d’organes – une action qui n’a jamais été entreprise par une association d’avocats.

La déclaration demande au régime chinois la libération de tous les prisonniers de conscience et demande au gouvernement de Taïwan, ainsi qu’à d’autres pays d’appliquer la législation visant à interdire la transplantation d’organes provenant de sources illicites.

David Matas, avocat des droits de l’homme et co-éditeur du livre Organes d’Etat a été invité par l’Association internationale taïwanaise de transplantations d’organes pour se rendre à Taiwan et parler du programme du PCC des prélèvements d’organes sur des prisonniers exécutés et des prisonniers de conscience, en particulier sur les pratiquants de Falun Gong. Cette discussion faisait partie d’un effort visant à créer à Taiwan une législation traitant de cette question.

Récemment, le politicien australien David Shoebridge a proposé un projet d’amendement qui criminaliserait la réception d’organes trafiqués. Les experts estiment que cela concernerait immédiatement la République populaire de Chine, compte tenu de sa pratique généralisée d’utiliser des prisonniers pour leurs organes.

L’Association des avocats de Taipei, la plus importante association d’avocats à Taiwan, a accueilli la conférence. David Matas, écrivain et avocat canadien des droits de l’homme, ainsi que David Kilgour, ancien ministre du Cabinet canadien et procureur de la Couronne, ont assisté à cette conférence avec d’autres experts et législateurs.

Le Comité des droits de l’homme de l’Association des avocats de Taipei a publié, avec l’approbation des membres du conseil de l’association, une déclaration condamnant la politique du PCC. La déclaration devrait contribuer à ouvrir une voie pour une législation ultérieure.

M. Weng Kuo-Yen, avocat et président du Comité des droits de l’homme de l’Association des avocats de Taipei a déclaré: «Nous ne souhaitons surtout pas voir les Taïwanais voyager en Chine pour des greffes d’organes, devenant ainsi des conspirateurs dans la politique criminelle du PCC concernant les prélèvements illégaux d’organes».

  • David Matas à Jérusalem en septembre 2012. (Genevieve Belmaker/Epoch Times)

David Matas et David Kilgour, co-auteur du livre Prélèvements meurtriers, ont enquêté sur plus de 50 receveurs d’organes, y compris des Taïwanais, qui se sont rendus en Chine pour des greffes d’organes. David Kilgour a cité un extrait de ce livre: «Encore quatre paires de reins ont été essayées, avant que la huitième paire soit compatible. Il va bien maintenant, mais pensez à ces huit êtres humains, probablement des pratiquants de Falun Gong, dont certains d’entre eux ont été tués, autrement dit assassinés…».

L’avocat des droits de l’homme David Matas a déclaré: «En octobre de cette année, la Chine va de nouveau être sujette à l’Examen périodique universel de l’ONU. J’exhorte les gouvernements à continuer de soulever cette question et je vous demande instamment de soulever cette question, d’exiger du gouvernement chinois une transparence, un sens de responsabilité et une piste pour pouvoir expliquer la provenance des organes».

Le 25 février, Matas a dit aux auditeurs de «Radio Taiwan international» que, bien que de nombreux changements aient eu lieu depuis que les prélèvements d’organes aient été exposés il y a sept ans, les crimes des prélèvements d’organes continuent à être commis et un effort mondial est nécessaire pour y mettre fin.

Taiwan est actuellement en train de faire des inspections pour le Rapport des pratiques des pays en matière des droits de l'homme et la déclaration de l’Association des avocats de Taipei a été envoyée à plusieurs organisations des droits de l’homme. Cependant, selon l’avocat Theresa Chu, porte-parole du groupe des avocats des droits de l’homme pour le Falun Gong, Pékin fait pression sur l’association des avocats de Taipei.

Theresa Chu constate: «Rien de plus qu’une feuille A4 a énervé Pékin. Je pense que notre association des avocats a du pouvoir. Plus de 80% des patients taïwanais reçoivent des organes de la Chine continentale. C’est un grand dilemme. Si nous n’avons pas de législation appropriée, en tant que professionnel du droit, nous n’avons pas fait notre travail».

De nombreux avocats ont participé à la conférence, et des médecins de la Malaisie et d’Israël se sont aussi prononcés contre les abus de transplantations en Chine. Yu Mei-nu, l’ancien président de l’Association des avocats de Taipei et Huang Wen-ling, législateur à Taiwan, étaient également présents. Plusieurs experts participant à la conférence de l’Association des avocats de Taipei vont également participer le 28 mars à un autre colloque international, organisé par le Ministère de la Santé de Taiwan, et pouvoir aussi y souligner l’importance d’une législation contre les prélèvements d’organes abusifs.

L’Association internationale taïwanaise de surveillance des transplartations d’organes a également organisé un forum avec la participation de Matas et d’autres intervenants. À la fin de ce forum, ils ont publié des recommandations, suggérant que Taiwan augmente le nombre de donneurs volontaires et condamne à des peines criminelles les personnes qui reçoivent des organes trafiqués .

Version en anglais: Taipei Bar Association Condemns Organ Harvesting in China

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