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La légende de Sarila

Simple mais envoûtant

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
04.03.2013
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  • Markussi (Guillaume Perreault, gauche), Poutoulik (Maxime Le Flaguais, droite haut) et Apik (Mariloup Wolfe, droite bas) dans le film d’animation La légende de Sarila (Alliance Vivafilm)

Possédant de la magie à souhait et un aspect mystique rarement utilisé au Québec (exception faite des œuvres littéraires de Fred Pellerin transposées au cinéma), le film La légende de Sarila est le premier long métrage d’animation réalisé par Nancy Florence Savard et aura pris dix ans avant de voir le jour. Produit par CarpeDiem Film & TV et Productions 10e ave (deux boîtes établies au Québec), il s’agit également du premier film d’animation en 3D stéréoscopique entièrement canadien.

La grande aventure de trois Inuits commence alors qu’une famine éclate au village. La situation est si critique qu’ils devront songer à croire à la légende de Sarila, un endroit où la nature foisonne de gibier et de végétation. Ce sera aussi un parcours initiatique pour le jeune Markussi (voix de Guillaume Perreault), sur la voie de devenir un grand shaman.

La légende de Sarila est à l’évidence un film familial, mais non pas automatiquement un film destiné à tout public, comme pourraient l’être, par exemple, les films d’animation japonais du Studio Ghibli (Arrietty, Le petit monde des chapardeurs, Ponyo sur la falaise, Princesse Mononoké) ou encore les nombreux films des studios hollywoodiens DreamWorks, 20th Century Fox Animation et Pixar.

Le scénario, les péripéties et leurs dénouements sont relativement simplistes, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient selon celui ou celle devant le grand écran. Le film canadien n’a pas non plus utilisé tout son potentiel de profondeur et de puissance émotionnelle si on le compare aux longs métrages de réalisateurs comme Jacques-Rémy Girerd (La Prophétie des grenouilles, Mia et le Migou). Malgré cela, la beauté omniprésente, le côté aérien et les couleurs éclatantes sur fond blanc d’hiver deviennent rapidement l’intérêt principal. La notion de cœur pur et de droiture morale est un rafraîchissement appréciable, encore plus dans le cas d’un film pour enfants.

  • Markussi (Guillaume Perreault) et Apik (voix de Mariloup Wolfe) apprendront à mieux se connaître à travers leur quête des vivres pour leur peuple qui meurt de faim. (Alliance Vivafilm)

La principale force visuelle du film est dans les textures et la matière volatile : les fourrures des animaux, les peaux qui composent les vêtements des héros, l’eau, les chutes de neige, les aurores boréales, la glace et bien d’autres. On retrouve une animation par ordinateur qui rappelle la carrure et la rondeur des traits que l’on retrouve dans l’art inuit. La photographie et l’enchaînement des séquences sont aussi des qualités à souligner.

Même si La légende de Sarila possède une bonne distribution au niveau des voix, aucune ne se distingue particulièrement, sauf peut-être celle de Mario St-Amand qui porte le personnage de Croolik, un shaman amer et obsédé par un désir de vengeance. La chanson thème interprétée par la chanteuse Elisapie Isaac (interprétant aussi la déesse Sedna) introduit avec sa voix envoûtante l’esprit du film dès les premières minutes. Il faut dire qu’après l’avoir entendu, les attentes s’élèvent.

On y retrouve notamment les voix de Mariloup Wolfe, Guillaume Perreault, Maxime Le Flaguais, Mario St-Amand, Dorothée Berryman, Rémy Girard, Sarah-Jeanne Labrosse, Elisapie Isaac, Marina Orsini, Florent Vollant, Paul Ahmarani. Dans la version anglaise, il s’agit de : Christopher Plummer, Rachelle Lefevre, Geneviève Bujold, Dustin Milligan, Natar Ungalaaq.

Idéal pour la relâche ou pour replonger dans un univers doux et paisible.

 

 

 

   

 

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