Le dirigeant tibétain appelle à l'aide

Il blâme Pékin pour les auto-immolations

Écrit par Matthew Little, Epoch Times
05.03.2013
  • Lobsang Sangay, chef du gouvernement tibétain en exil, a demandé au Canada d'enquêter sur les auto-immolations au Tibet. (Matthew Little/Époque Times)

Le dirigeant politique tibétain en exil, Lobsang Sangay, a demandé la semaine dernière au Canada d'enquêter sur les violations et la répression religieuse au Tibet.

M. Sangay, chef de l'Administration centrale tibétaine, a confié aux députés siégeant sur le Sous-comité des droits internationaux de la personne que l'augmentation des suicides par auto-immolation au Tibet est causée par la répression menée par le régime chinois.

Il a dit aux journalistes que le nouveau Bureau de la liberté de religion devrait enquêter sur le problème. Le Canada devrait également envoyer une délégation pour enquêter, a-t-il suggéré.

M. Sangay a mentionné que la réponse du régime aux auto-immolations a été de punir les proches des victimes. Selon lui, certaines des personnes qui s'immolent veulent mourir pour éviter d'être détenues et torturées dans les nombreuses prisons chinoises au Tibet.

«Le blâme et la solution reposent sur Pékin», croit-il, ajoutant qu'il veut dialoguer avec le régime chinois et l'autonomie pour le Tibet.

La répression au Tibet est insoutenable, et toute suggestion que la liberté de religion existe en Chine est une farce, affirme le dirigeant tibétain. Les moines dans les monastères sont forcés de cracher sur des portraits du dalaï-lama pour démontrer leur loyauté envers le régime. Ainsi, plusieurs quittent les monastères.

Cet exode est directement relié aux auto-immolations, selon lui. Alors que les moines quittent ou sont expulsés, la répression dont ils sont victimes les pousse dans l'indigence. Puisqu'ils sont bouddhistes, ils ne peuvent faire de tort aux autres, alors ils se font du tort.

«Le geste d'auto-immolation est un cri de douleur», estime-t-il.

Version anglaise : Tibetan Leader Pleas for Help