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Rapide déclin des compétences linguistiques des jeunes suédois, selon les enseignants

Écrit par Barbro Plogander, Epoch Times
08.03.2013
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  • Les étudiants de l’Université de Gu00f6teborg, à Gu00f6teborg, en Suède, le 22 février 2013. (Barbro Plogander/Epoch Times)

GÖTEBORG, Suède – La maîtrise de la langue maternelle semble décliner rapidement chez les jeunes suédois. Selon les professeurs d’université en Suède, de nombreux étudiants se trouvent actuellement en difficulté non seulement pour s’exprimer correctement à l’écrit, mais aussi pour comprendre les consignes écrites.

Hanna Enefalk, enseignante d’histoire à l’université d’Uppsala, compte parmi les professeurs qui ont rédigé récemment un article sur ce sujet, suscitant un débat animé et produisant des témoignages similaires et nombreux de la part d’autres enseignants. Un net déclin des compétences linguistiques a été repéré en l’espace des trois derniers semestres, selon Enefalk.

Les problèmes des étudiants se répartissent en deux groupes. Les étudiants du premier groupe présentent notamment des difficultés en expression écrite, mais ne rencontrent pas de problème majeur pour intégrer la littérature.

Cependant les élèves du deuxième groupe comprennent difficilement les enseignements des  professeurs, et pourraient présenter des difficultés de compréhension des consignes écrites. Ils rencontrent aussi des difficultés pour s’exprimer de façon structurée à l’écrit, et leur niveau en orthographe est faible.

«Essayez de rechercher des informations sur Google, certains mots sont présentés avec des versions mal orthographiées», suggère Enefalk. «Internet renvoie à tout un univers qui ne prend pas en compte l’orthographe.»

La plupart des étudiants du premier groupe peuvent progresser par un travail personnel. Leurs parents, bien souvent des universitaires, peuvent les aider. Selon Enefalk, ce groupe aura le niveau pour réussir à l’université.

Les élèves du deuxième groupe, cependant, sont peu disposés à étudier par eux-mêmes, à améliorer leur niveau. Beaucoup d’entre eux abandonnent spontanément l’enseignement supérieur en constatant qu’ils n’arrivent pas à suivre. Mais quelques-uns choisissent de rester malgré tout. Ils constituent une minorité plutôt contestataire qui accepte mal d’être critiquée ou d’obtenir de mauvaises notes.

Ces jeunes adultes ont vraisemblablement passé le cycle des études secondaires à n’entendre rien d’autre que des éloges sur tout ce qu’ils écrivaient ou réalisaient, quels que soient la qualité véritable et le contenu de leurs écrits, selon Enefalk.

Enefalk illustre comment s’effectue le passage de l’école secondaire à l’université: «Les étudiants passent d’un «Oh, vous avez écrit quelque chose, parfait!» à «Vous avez écrit quelque chose ici, mais le contenu n’est pas bon.» Ceci est totalement nouveau pour ces étudiants. Ils se sentent offensés et humiliés.»

Il est important de comprendre qu’il s’agit d’un problème structurel, et non lié à l’individu, souligne Enefalk. La question ne réside pas dans le fait que ces étudiants ont été gâtés, cela est plutôt à relier aux réductions budgétaires qui ont touché l’enseignement primaire et secondaire au cours des 20 dernières années.

Ces jeunes ne manquent pas d’intelligence, mais leurs faibles compétences linguistiques entravent leur apprentissage, cela constitue une raison valable de s’inquiéter pour leur avenir, précise Enefalk.

«Je crains que les jeunes Suédois se retrouvent en compétition, avec une activité non qualifiée et des salaires bas sur le marché du travail», poursuivit Enefalk. Beaucoup redoutent également une aggravation des difficultés en lecture au fil du temps sur les générations futures si rien n’est entrepris.

Margareta Hanning, qui travaille comme bibliothécaire dans la ville de Kinna, dans le Sud-Ouest de la Suède, a déclaré qu’un enseignant lui avait raconté que ses élèves de CM1 étaient capables de lire les sous-titres de films en langue étrangère présentés en classe, mais guère plus.

En tant que bibliothécaire, le travail de Hanning consiste à stimuler la lecture chez les enfants, mais cette fonction revient plus à l’école et à ses enseignants, mais les enseignants eux-mêmes lisent moins. Selon un rapport de janvier figurant dans la publication de l’enseignant suédois (Lararnas Tidning), un enseignant sur huit lit moins d’un roman par an.

Version en anglais: Language Skills of Young Swedes in Rapid Decline, Teachers Say

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