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Les raisons des premières visites officielles de Xi Jiping en Russie et en Afrique

Écrit par Song Yue, SOH
01.04.2013
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  • Le nouveau chef du PCC, Xi Jinping (à gauche) accueilli par Vladimir Poutine (à droite). Lors son récent voyage en Russie. Xi s’est rendu en Russie pour marquer sa solidarité envers le régime russe, avant de se rendre en Afrique. (Sergei Ilnitsky/AFP/Getty Images)

Le nouveau président des Chinois s’est rendu en Russie, il est allé également pour sa première série de visites officielles dans trois pays d’Afrique, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Congo, du 22 au 30 mars.

En Afrique du Sud, Xi Jiping a participé au cinquième sommet des BRICS (acronyme du regroupement de cinq superpuissances émergentes, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Le 18 mars, l’agence de presse Xinhua (le porte parole du PCC) précisait que le voyage de Xi Jiping pour les trois continents, l’Europe, l’Afrique et l’Asie «sera empreint du passé tout en ouvrant la voie à l’avenir», et «permettra de planifier l’avenir et d’influencer le monde».

Certains observateurs soulignent cependant que la Russie ne peut nullement représenter l’Europe et que les États-Unis d’Amérique du Nord restent encore le leader économique mondial.

Les plans méticuleux du PCC pour les premières visites présidentielles visent à positionner le pays en tant que concurrent des pays démocratiques occidentaux, par le biais d’un partenariat stratégique avec la Russie afin d’endiguer l’emprise des États-Unis sur l’Asie.

Dans son interview accordé à la radio internet Son de l’Espoir (SOH), le commentateur indépendant Li Shanjian rappelle que la Chine et la Russie ont des idéologies similaires, des points de vue identiques quant aux questions diplomatiques controversées. Par exemple, les deux pays ont voté contre les sanctions du régime syrien d’Assad, qui massacre son propre peuple.

«En fait, les valeurs du Parti et son idéologie sont inacceptables à l’échelle mondiale», explique-t-il, «de ce fait le PCC s’est retrouvé assez isolé sur de nombreuses questions. Bien que le Parti communiste russe se soit effondré, l’idéologie de son régime actuel a encore beaucoup en commun avec le PCC».

Zhang Jian, un journaliste d’actualité, a pour sa part déclaré à SOH que la Russie n’est pas ce que l’on peut nommer un voisin sympathique, étant donné qu’elle a envahi et occupé de vastes territoires chinois. Ce n’est que pour maintenir son régime autocratique que le PCC, n’hésitant pas à trahir les intérêts de la nation, a formé une alliance avec elle. Selon Zhang le PCC se prosterne devant la Russie, et utilise n’importe quelle méthode, quitte à abandonner des territoires, pour maintenir son statut quo.

Quant à la visite de Xi Jiping aux trois pays d’Afrique australe, toujours selon Zhang, contrairement à ce qu’il prétend le PCC n’a nullement l’intention d’aider l’Afrique sur un plan humanitaire, mais souhaite soudoyer des votes dans les conflits internationaux: «Ce sont ces pauvres frères africains qui ‘ont porté’ le régime du PCC à l’ONU avec leurs voix (…) Alors que le peuple chinois manque de bus scolaires et se voit affligé de bâtiments boiteux, le Parti donne de l’argent aux pays africains pour obtenir leur appui, et accroître sa réputation internationale au sein des Nations Unies».

Ces dernières années, les pays occidentaux ont reproché au PCC ses relations avec l’Afrique. Selon eux le régime chinois recherche les ressources de l’Afrique si riche en minéraux, tout en se positionnant comme le partenaire commercial le plus important pour cibler son immense marché. La Chine et la Russie ont nié ces allégations, affirmant que la Chine aidait globalement l’Afrique pour des raisons politiques, cherchant à établir un nouvel ordre international compétitif face aux États-Unis.

Li Jianshan a fait remarquer qu’en choisissant de visiter la Russie et l’Afrique d’abord le PCC s’attarde avant tout sur le fait d’asseoir l’autocratie, négligeant à la fois les problèmes internes et étrangers: «Aller en Russie pour renouveler une alliance, ou aller en Afrique pour des questions de subsistance économique, prouve tout simplement que Xi Jiping a parfaitement conscience du fait que le Parti n’a pas le soutien de l’opinion occidentale. Bien qu’il sache pertinemment être confronté à une crise incommensurable, il ne manifeste aucun désir de changer son système politique ni la fin d’un régime de parti unique. En visitant ces pays, les communistes semblent toujours être dans l’espoir de maintenir le Parti et le système.»

Version en anglais: Why China’s Xi Chose Russia and Africa for First State Visit

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