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Pékin: des policiers rejoignent les pétitionnaires

Écrit par Ren Yi, Epoch Times
12.04.2013
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  • Pétition des policiers à Pékin les 28 Mars et 29 dénonçant les injustices dont ils disent avoir été les victimes du fait d’un système judiciaire corrompu. (Rights Movement)

Des policiers affirmant avoir été traités injustement par le système judiciaire du Parti communiste se sont joints à d’autres pétitionnaires à Pékin les 28 et 29 mars condamnant la corruption et demandant justice.

En Chine, la pétition est le dernier recours pour les personnes dont les infortunes légales n’ont pas été traitées de manière satisfaisante par les autorités locales. Elles peuvent se rendre à Pékin pour demander réparation au Bureau d’État des lettres et des appels, censé rendre compte de ces demandes aux ministères concernés et les résoudre.

Après que le parti ait conclu ses «deux assemblées» le mois dernier, vingt policiers pétitionnaires issus de toute la Chine ont organisé des événements au Bureau d’État, ainsi qu’au Comité Central pour l’Inspection disciplinaire.

Les policiers des provinces du Heilongjiang, Liaoning, Jilin, Hebei, Henan, Shandong, Jiangsu, Hubei et Guizhou portaient de grandes cartes bien visibles: «la police opprimée du pays.» Debout devant le siège national des pétitions, derrière les barrières permettant de bloquer les masses, ils brandissaient des pancartes et des banderoles avec des messages tels que: «les victimes de la police demandent réparation face à une justice corrompue et se joignent à notre combat», «réhabiliter les policiers ayant souffert de peines injustifiées» et «nous demandons instamment des audiences publiques et des nouveaux procès conformes à la loi».

He Zuhua, un ancien policier du Bureau de la sécurité publique à Xinxiang dans la province du Henan, a été condamné à un an après avoir été accusé de fraude, témoigne pour Epoch Times de son cas qui n’a toujours pas été reconsidéré après douze ans.

«Nous sommes allés au Bureau d’État pour les lettres et les appels, au Comité Central pour l’Inspection disciplinaire, nous avons tenu des bannières contre la corruption, mais le personnel s’en moquait totalement», a-t-il affirmé.

Zhao Hongyan, autrefois un policier du Bureau de sécurité publique du quartier de Tiexi à Shenyang, a été licencié il y a treize ans, selon lui sans aucune raison. Il a poursuivi le directeur du Bureau de la Sécurité publique pratiquant le favoritisme et la fraude, mais a conclu finalement pour Epoch Times que cela est resté sans suite.

Zhao a ajouté: «Si nous-mêmes les policiers nous sommes persécutés, vous pouvez imaginer la corruption du système judiciaire.»

Les policiers affirmant avoir été lésés par le système corrompu se décrivent eux-mêmes comme honnêtes et décents, affirmant n’avoir pas pris part au vice ni à la corruption généralisée, ils ont plutôt été isolés et persécutés, disent-ils. Ils se sont vus manipulés par des fonctionnaires véreux qui, par vengeance, ont conspiré avec les tribunaux pour concocter de fausses preuves et obtenir des verdicts de culpabilité.

Les représentants du groupe ont tenu leur première conférence de presse nationale en décembre 2012. He Zuhua avait assisté à la conférence, déclarant à l’époque: «Il n’y a pas beaucoup d’espoir à suivre les voies légales. Ce moyen ne fonctionne plus depuis des années. Nous avons donc décidé d’adresser une pétition aux autorités supérieures du gouvernement. Notre cas est assez particulier. Nous étions membres du personnel à l’intérieur du système judiciaire, mais maintenant nous sommes devenus des cibles pour le «maintien de la stabilité». Maintenant, nous ne sommes pas différents des pétitionnaires ordinaires: «Nous aussi nous avons été victimes de la corruption judiciaire.»

Selon un rapport d’«Human Rights Campaign in China», une organisation locale établie en 2008, il n’y a eu aucun succès pour les membres lésés de la police lésée qui ont adressé une pétition ou une appel. Certaines personnes de ce groupe sont désormais surveillées de près par les autorités locales et on les restreint lorsqu’elles veulent se rendre aux événements nationaux organisés au nom des droits de l’homme.

Version en anglais: Wronged Chinese Policemen Join Petitioners in Beijing

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