Le 17 mars, lors de sa première conférence de presse, Li Keqiang, le Premier ministre chinois, a annoncé qu’un plan de réforme du  système controversé de  rééducation par  le travail sera publié plus tard cette année.

D’autres hauts fonctionnaires du Parti communiste ont récemment fait des déclarations qui se conforment aux paroles  de Li. L’annonce initiale a été faite le 7 janvier par Meng Jianzhu, le nouveau chef de la sécurité, qui a déclaré que le système serait aboli.

Au cours des récentes réunions du Congrès national du peuple et de la Conférence  consultative politique du peuple chinois tenues à Pékin, plusieurs autres fonctionnaires ont fait des remarques semblables.

Selon le média étatique China News Service, lors de sa conférence de presse du 9 mars, Lang Sheng, le sous-chef de la Commission des affaires législatives du Comité permanent du Congrès national du peuple, a déclaré que «les institutions  concernées se prononcent activement et régulièrement en faveur de la réforme du système des camps de travaux forcés… Les choses ne vont pas tarder d’avancer.».

Chen Jiping, l’ancien responsable du Comité des affaires politiques et législatives (CAPL) qui occupe actuellement d’autres postes similaires, le confirme: «C’est le moment de mettre un terme au système de travaux forcés».

Xinhua, le porte-parole de l’Etat, a rapporté que lors de sa conférence de presse du 17 mars Li Keqiang s’est engagé à «approfondir les réformes globales… Aussi profonde que soit l’eau, nous allons  patauger dedans parce que nous n’avons pas le choix».

Une province a déjà annoncé ses propres réformes. Le 5 février, le chef du CAPL du Yunnan a déclaré qu’il cessera immédiatement d’envoyer des gens dans les camps  de rééducation par le travail pour un certain nombre d’accusations, telles que «menace à  la sécurité nationale», «provocation de troubles suite à des pétitions» et «souiller l’image des fonctionnaires». Toutefois, les personnes déjà condamnées vont rester dans les camps de travaux forcés.

Shi Zangshan, un commentateur indépendant des affaires politiques chinoises, croit que les actions entreprises par Li et d’autres sous la direction du  nouveau chef  du Parti, Xi Jinping, font partie de la lutte pour le pouvoir entre d’un coté Xi Jinping et son nouveau leadership et de l’autre la vieille garde de Jiang Zemin et Zhou Yongkang. un fidèle  de Jiang, l’ancien chef du Parti, était en charge  du CAPL entre 2007 et 2012.

Pendant la décennie où le CAPL était sous le contrôle de Jiang Zemin – d’abord sous son  lieutenant en chef Luo Gan, puis sous Zhou Yongkang – cette institution a énormément accrue son pouvoir, a renforcé le système de camp de travaux forcés et a condamné des centaines de milliers de personnes aux travaux dans ces  camps. Pendant cette période, les pratiquants de la pratique spirituelle du Falun Gong ont été  particulièrement visés

Le 6 février, Pu Zhiqiang, l’avocat des droits de l’homme à Pékin, a ouvertement dénoncé Zhou Yongkang sur plusieurs micro blogs de Weibo, en disant qu’il est un  «traître» qui a «amené d’énormes catastrophes au  pays».

Lors d’un entretien avec la télévision NTD, Pu a également déclaré que l’approche de Zhou visant à «maintenir la stabilité» est la cause majeure de l’instabilité sociale en Chine. Il a prédit que le système de travaux forcés serait aboli après les «Deux réunions» annuelles du régime, qui viennent de se terminer.

Pu n’a subi aucune répercussion après avoir fait ces remarques, ce à quoi on aurait pu s’attendre, si la direction actuelle n’avait pas fait une exception pour eux.

Selon Shi Zangshan, la situation en général montre que la «lutte pour le pouvoir entre Xi Jinping et Jiang Zemin s’est intensifiée».

Version en anglais: Chinese Premier Promises Labor Camp System Reform

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.