Le rideau se lève sur la farce chinoise

Le Parti Communiste Chinois cherche à «apprendre» de Shen Yun

Écrit par Epoch Times
24.04.2013
  • Shen Yun Performing Arts au Théâtre David H. Koch au Lincoln Center, à New York, le 7 janv. 2011. La popularité des spectacles de danse classique chinoise de Shen Yun a attiré l’attention des propagandistes à Pékin, qui veulent les plagier. (Dai Bing/Epoch Times)

On prétend que l’imitation est la plus sincère des flatteries. Cependant lorsque le Parti Communiste Chinois (PCC) commence à imiter la compagnie new-yorkaise Shen Yun Performing Arts, la sincérité et la flatterie ne sont nullement au programme.

Depuis le premier spectacle de danse et de musique classique chinoise en 2006 à New York, réalisé par Shen Yun, les autorités de la République Populaire de Chine (RPC) ont tenté de saboter les représentations de la compagnie.

Pressions diplomatiques, chantages économiques, menaces sur les  propriétaires des diverses salles de spectacles – voilà les tactiques de base déployées par les consulaires de la RPC essayant de bloquer Shen Yun.

Dans les coulisses, une campagne de tours horribles, harcèlements téléphoniques,  pneus crevés du bus Shen Yun en tournée, plaintes contrefaites de propriétaires de théâtre, envoi de lettres fallacieuses destinées à discréditer les présentateurs du spectacle et autres...

Voilà huit ans que le PCC s’obstine dans cette manière de procéder, avec peu d’effets au final.

Il faut prendre en considération les objectifs atteints par Shen Yun. Actuellement, durant les quatre mois de tournée de Shen Yun aux États-Unis, Canada, Amérique du Sud, Europe et  Asie, 90% des spectacles ont affiché complets.

A Taïwan juste de l’autre côté du détroit, à quelques kilomètres de la Chine continentale, 44 des 46 spectacles ont affiché complets, les deux autres remportant un franc succès.

Reconnaissant son incapacité à vaincre Shen Yun, le PCC a opté pour une nouvelle stratégie. Selon des sources proches des débats à Pékin, le PCC checherait désormais à «apprendre» de Shen Yun.

Bien sûr, le PCC n’a aucunement  l’intention de faire cet apprentissage de manière transparente ou ouverte, comme le ferait un orchestre symphonique professionnel en invitant un virtuose pour jouer avec lui et profiter de ses enseignements: dans les faits Shen Yun ne recevra absolument aucune invitation en Chine dans un avenir proche.

Au lieu de cela, le PCC a l’intention d’apprendre de Shen Yun en déployant les mêmes techniques que celles de son armée de pirates informatiques, qui «apprennent» des entreprises et des gouvernements occidentaux en les volant.

C’est probablement pour cette raison que l’avis suivant est apparu sur la version chinoise du site Shen Yun le 9 avril: «Les techniques, le contenu, la conception et la création des spectacles de Shen Yun sont protégés par des brevets et des droits d’auteur. Ceux-ci comprennent également la synchronisation et la coordination du décor numérique et des artistes, ainsi que tous les types de transitions entre les scènes, les interactions entre la projection sur la toile de fond et les artistes, l’orchestre, les chanteurs, etc. Tout autre compagnie d’art, tout autre individu ou organisation, n’est nullement autorisé à copier ni imiter ces effets, voire tout autre élément de Shen Yun. Les contrevenants seront poursuivis.»

Deux opposés

Selon le site de Shen Yun, sa mission est de faire revivre la tradition, divinement inspirée par  la culture chinoise.

Au cours de plusieurs campagnes politiques, et surtout durant la Révolution culturelle, le PCC n’a cherché qu’à arracher les racines et les branches de cette culture chinoise. De nombreux manuscrits anciens ont été brûlés, des temples ont été détruits, des moines ont été torturés et tués.

Après la folie de la Révolution culturelle, le PCC a cherché à remplacer la culture traditionnelle de la Chine par l’appât du gain et l’athéisme dogmatique.

Un article du 17 décembre 2011 de Xinhua, l’agence de presse porte-parole du Parti, parmi tant d’autres, vise à réaffirmer la position du PCC. Intitulé Les membres du Parti communiste ne doivent croire en aucune religion, l’article explique que le fait de ne se fier à aucune religion est un des principes constant du PCC. Il exhorte les membres du Parti à propager l’athéisme et à mettre en garde contre une croyance religieuse quelconque qui risquerait «de fatiguer et détendre les muscles du Parti.»

Selon le public de Shen Yun, le spectacle rend sensible le caractère divin de la culture chinoise et fait naître le meilleur de la nature humaine.

Daniel Brélaz, Syndic de Lausanne, en Suisse, a déclaré après avoir vu Shen Yun en mars que le spectacle était «en liaison permanente avec le ciel et le divin».

Bluette Pache, une retraitée vivant à Lausanne, a déclaré après avoir vu Shen Yun: «J’ai eu l’impression d’être dans un monde divin, merveilleux, presque irréel».

Louis Fairbain, un investisseur de Montréal, au Canada, a vu la représentation en janvier. Le spectacle l’a inspiré pour devenir «bon avec ses proches, aider en toute occasion et essayer simplement de faire du bien à tout le monde».

M. Xu Zhen-Ji, l’ancien président du Centre culturel Ulsan en Corée du Sud a déclaré après avoir vu le spectacle à Daegu au début du mois d’avril: «Quiconque voit Shen Yun louera le spectacle pour sa sincerité limpide, sa grande  compassion et sa pure beauté».

«Les choses spirituelles sont invisibles, mais elles existent dans nos cœurs, et sont difficiles à exprimer»., a-t-il ajouté, «toutefois, Shen Yun nous les présentent sous la forme d’une performance scénique».

Thea Booth, musicothérapeute à Brisbane, en Australie, après avoir vu le spectacle en février, s’est exprimée concernant la manière dont la grâce divine est sensible, sous la forme apparente de la représentation.

La volonté du peuple

Selon un vieux proverbe chinois, la volonté du peuple penche toujours vers l’héritage de la culture orthodoxe. Celui qui peut vraiment interpréter la culture chinoise représentera la véritable orthodoxie de la nation chinoise.

Après avoir vu Shen Yun en février à Washington, DC, le dissident chinois Wei Jingsheng a déclaré: «Shen Yun a posé le plus grand défi au PCC. Les Chinois ont pris conscience de la beauté de leur propre culture traditionnelle».

«Les Chinois voient que ce que Shen Yun présente est leur vraie culture, et que ce que le PCC leur offre est erroné. De ce fait Shen Yun est très important pour le peuple chinois», rajoute-t-il.

En plus de ce défi Wei Jingsheng explique que le PCC est confronté à de nombreuses crises si graves qu’en février Xinhua a publié un article estimant à 1,18 million le nombre de «fonctionnaires nus» en Chine, à savoir les fonctionnaires ayant placés leurs familles et leurs avoirs à l’étranger en prévision de l’effondrement à venir du Parti.

Face à ces menaces pour sa survie, le PCC retourne sa veste et traite la culture traditionnelle chinoise comme quelque chose de séduisant. Ce vieux monstre semble croire qu’avec un peu de maquillage et de lumière il pourra tromper le peuple chinois.

Des faux Shen Yun ont déjà commencé à se produire dans l’ancienne ville de Xi’an dans le nord-ouest de la Chine dans la ville de Jilin, dans l’extrême nord-est.

Les spectateurs de ces représentations affirment: «Les troupes du PCC franchissent un cap critique dans l’assimilation de la culture traditionnelle dans son essence. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut tout simplement apprendre.»

Comment ceux dévoués à une culture athée peuvent-ils apprendre l’essence d’une culture d’inspiration divine? Soit le PCC devra abandonner sa propre essence, soit il devra offrir une version trompeuse de la culture traditionnelle chinoise.

Si le PCC entreprenait d’organiser en  quelque sorte une véritable représentation de l’ancienne culture chinoise, il signerait son propre arrêt de mort.

M. Cheng (pseudonyme) a voyagé avec sa famille de la Chine continentale à Daegu, en Corée du Sud, pour voir la représentation du 6 avril: «Vous ne pouvez pas voir ce genre de performance en Chine. En fait, on peut affirmer que c’est tout à fait inimaginable», a-t-il expliqué.

«Ce spectacle encourage les gens à croire aux dieux... Si les personnes en Chine n’ont pas de croyances, ils peuvent produire le mal sous toutes ses formes, même l’assassinat. Ce dont la Chine a vraiment besoin c’est une croyance qui va réveiller les gens», ajoute-t-il.

Zhang Tianliang, un observateur politique chinois, a écrit à propos de Shen Yun à Epoch Times en 2008: «Quand renaissent les croyances et les valeurs morales d’une culture traditionnelle, la conscience du peuple se réveille également. La désintégration de la culture du Parti est inévitable. Quand cela se produira, le PCC, un système politique dévié,  perdra l’environnement adéquat pour sa survie.»

Karl Marx, le grand-père spirituel du PCC, a énoncé l’idée célèbre que l’histoire apparaît d’abord comme une tragédie, puis ensuite comme une farce.

Les Chinois ont vécu la tragédie du PCC. Maintenant, ils arrivent à percevoir le ridicule du Parti.

Au moment où le PCC athée plagiera Shen Yun, son manque de scrupule apparaîtra sur scène, ainsi que son avidité de pouvoir.

Chaque faux Shen Yun mettra de plus en plus en valeur la beauté de l’original. En dépit de lui-même, le PCC ne fera que renforcer le désir du peuple chinois de retourner vers son héritage véritable.

Version en anglais: The Curtain Rises on a Farce in China

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