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À quoi pensait Jiang Zemin le 25 avril 1999

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
26.04.2013
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  • (Jeff Nenarella/Epoch Times)

Le raisonnement, pour ainsi dire, de l’ancien chef du Parti communiste chinois Jiang Zemin dans la nuit du 25 avril 1999, restera dans les annales de l’histoire.

Du bureau central du Parti, il produira ce fameux soir la lettre destinée aux autres cadres du Parti, le document qui justifiera l’arrestation et la torture d’une communauté de près de 100 millions de croyants pacifiques en Chine, leur endoctrinement, l’obligation à renoncer à leur croyance.

Beaucoup au sein même du PCC étaient déjà opposés à l’idée de devoir éliminer le Falun Gong, cette pratique chinoise traditionnelle de méditation, cette cultivation spirituelle qui jouit dans les années 1990, d’une popularité sans précédent. Mais Jiang voyait les choses sous un angle différent de la majorité des personnes.

Le 25 avril 1999, le rassemblement silencieux de 10.000 pratiquants de Falun Gong hors de l’enceinte du gouvernement est accueilli par l’ex-Premier ministre, Zhu Rongji, par une réunion. Il tient à connaître la nature de leurs préoccupations, le pourquoi de leur venue.

Depuis plusieurs années, les pratiquants sont harcelés par la police, leurs livres sont interdits de publication et, plus récemment, un certain nombre d’entre eux ont été arrêtés et battus lors d’une manifestation pacifique dans une ville voisine. Ils cherchent à obtenir réparation.

En Chine, où le contrôle et la «gestion» du Parti communiste s’étendent de haut en bas sur l’ensemble de la société, nul moyen de mener à terme une médiation efficace lors d’un quelconque désaccord avec le régime; de ce fait le plus souvent, l’unique solution consiste à se tenir dans la rue pour se faire entendre. Voilà ce que faisaient les pratiquants de Falun Gong.

Mais pour Jiang, l’existence même d’un groupe aussi vaste représente un affront.

«Je me sens très profondément désolé que nous n’ayons pas été avertis plus tôt de l’existence d’un tel type d’organisation nationale, comprenant de nombreux membres du Parti communiste, des fonctionnaires, des universitaires, des soldats, ainsi que des ouvriers et des paysans», écrit-il.

Il relèvera «le plus grand rassemblement à Pékin depuis l’événement politique de 1989», faisant référence aux manifestations pro-démocratiques de la place Tienanmen ayant abouti à une répression militaire sanglante.

Jiang soulignera le défi idéologique que représentent, selon lui, les croyances du Falun Gong: «L’apparition de cet événement illustre le mauvais travail de certains de nos bureaux et gouvernements locaux sur l’idéologie et les personnes!»

La réponse de Jiang pour le Falun Gong? Un autre répression sanglante- malgré le fait qu’il ait déjà mis en place avec la police secrète des confessions forcées, des séances de propagande massive en prime time à la télévision, des études idéologiques sous la contrainte, des gages d’allégeance au Parti communiste chinois et l’endoctrinement à l’athéisme et au marxisme-léninisme, en outre pour tous ceux qui ne renieront pas leurs croyances, de longues peines de prison, des chambres de torture et des camps de travaux forcés.

Le résultat: 14 ans plus tard, des milliers d’innocents torturés ou battus à mort, le nombre réel est probablement plus élevé, des dizaines de milliers de personnes soupçonnées d’avoir été assassinées pour leurs organes, une société fracturée, une destruction incommensurable, des atrocités et tragédies sur l’ensemble de la Chine sans aucune raison.

«Nous devons pourvoir à l'éducation des fonctionnaires et des personnes dans une perspective correcte du monde, de la vie et des valeurs», poursuit-il dans sa lettre.

«Le marxisme, le matérialisme et l’athéisme que nos membres du Parti communiste respectent peut-il perdre la bataille avec ce que promeut le Falun Gong?»

La lettre poursuit: «C’est absolument ridicule!»

Version en anglais: What Jiang Zemin Was Thinking on April 25, 1999

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