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Solution d’un parti athée contre la religion: approfondir «la pensée politique»

Écrit par Cassie Ryan, Epoch Times
28.04.2013
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  • Capture d’écran montrant la une du Study Times consacrée aux opinions du ministre des Affaires religieuses Wang Zuoan. (Epoch Times)

Dans un article récemment publié dans un journal du Parti, le PCC a admis quelques éléments concernant sa politique, actuellement en perte de vitesse, contre la croyance religieuse: selon un responsable, on attend des croyants du pays qu’ils abandonnent leurs «superstitions» et adoptent «la vision correcte du monde», celle du Parti.

Dans le dernier numéro du Study Times, un journal idéologique publié par l’École centrale du Parti, le ministre des Affaires religieuses, Wang Zuoan, a déclaré que la prospérité de la Chine s’est accompagnée d’une augmentation sensible de la croyance religieuse, émergence qui s’expliquerait selon lui par un besoin d’assurance face à la complexité du monde moderne.

Le PCC maintient sa position en tant que parti politique officiellement athée, dont l’idéologie dominante est une combinaison difficile à manier du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, de la théorie de Deng Xiaoping et des Trois représentations de l’ancien chef du Parti Jiang Zemin.

Du fait de sa formation communiste, Wang a exprimé sa surprise face à une religion qui sait trouver sa place dans une Chine plus riche. «Après plus de 30 années de réforme, et après que les gens du commun soient devenus plus à l’aise sur le plan matériel et que leur niveau d’éducation ait augmenté, la croyance religieuse ne s’est pas seulement affaiblie, elle s’est rajeunie.»

Selon Wang, les principales confessions en Chine sont christianisme et islam, environ la moitié des quelques 100 millions de croyants, les autres suivent bouddhisme et taoïsme, (le ministre admettra cependant que le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé).

«Un parti politique marxiste a besoin d’utiliser le travail de la pensée politique pour vulgariser les connaissances scientifiques, afin d’aider les masses à établir une vision correcte du monde, et de traiter la naissance, la fin de vie, les maladie et la mort, ainsi que les catastrophes et la joie grâce à la science» explique-t-il. «Nous devons réaliser que c’est un long processus, qui exige de la patience et de la persévérance sans relâche.»

Cependant ce rêve de nettoyer l’esprit du peuple chinois de toute croyance s’avère actuellement quelque peu difficile.

«La religion s’est ancrée durant très longtemps, et si nous nous précipitons pour obtenir des résultats et que nous voulons immédiatement «libérer» les gens de l’influence de la religion, alors cela va provoquer un effet inverse et pousser les gens dans la direction opposée», rajoute-t-il.

Le ministre n’a fait aucune mention des conséquences de la politique anti-religion du Parti, la suppression des chrétiens, Tibétains et Ouïgours musulmans. Pékin entretient des relations tendues avec le Vatican, et ses tentatives pour contrôler les pratiques culturelles tibétaines et le dalaï-lama, le chef spirituel en exil du Tibet, ont donné lieu à plus d’une centaine d’auto-immolations.

Wang n’a pas non plus évoqué la persécution du Falun Gong, ciblé depuis 14 ans, à la suite d’une campagne de répression lancée par Jiang Zemin en 1999. Pendant des années, la campagne a rencontré une forte résistance de la part des gens, résistance qui s’est propagé à un niveau local, tandis que parallèlement le Falun Gong recevait le soutien accru du public en Chine comme à l’étranger.

Dans une lettre du 17 avril au Financial Times, deux universitaires et experts de la Chine vivant aux États-Unis ont partagé leurs vues opposées à celle du ministre, expliquant que l’idéologie de la Chine contemporaine repose tout simplement sur le culte de l’argent.

Selon Chin-Tai Kim à la Case Western Reserve Université de l’Ohio et Yeomin Yoon à Seton Hall University du New Jersey «tout au long de sa longue histoire, la Chine a produit des systèmes de pensée remarquables comme le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme zen (Chan)».

«Il est triste de constater que la Chine contemporaine semble avoir jeté son héritage culturel aux pieds de Mammon.» «Nous sommes d’accord avec Jiang Rong, le romancier chinois le plus populaire , affirmant que le sort d’une nation, comme la Chine par exemple, repose sur sa culture, non sa politique ou son économie», ont-ils spécifié.

Version en anglais: An Atheist Party’s Response to Religion: More ‘Political Thought Work’

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