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La guerre d'un régime contre le Falun Gong

Écrit par Matthew Little, Epoch Times
29.04.2013
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  • Des pratiquants de Falun Gong participent à une vigile à la chandelle devant le consulat chinois de New York le 25 avril 2013. Le 25 avril 1999, 10 000 pratiquants avaient fait appel devant le Bureau des plaintes à Pékin, évènement qui a ensuite été utilisé comme prétexte par le régime pour lancer la persécution du groupe. (Samira Bouaou/Époque Times)

Le Parti communiste chinois a lancé sa campagne visant à éradiquer le Falun Gong avec un barrage de propagande dépeignant un groupe de gens qui méditent souvent dans les parcs comme des révolutionnaires suicidaires voulant détruire la Chine.

Peu de Chinois ont cru à cette interprétation, même si on l'a répétée des centaines de fois. Jusqu'à 400 articles ont été publiés dans les grands quotidiens durant les 30 premiers jours de la campagne.

Le Falun Gong était bien établi, avec 28 000 points de pratique à travers la Chine. Il était très familier pour beaucoup et le groupe avait la sympathie du public.

L'ex-dirigeant chinois, Jiang Zemin, a commencé à tenter de réprimer le Falun Gong en 1996, mais ses efforts ont buté contre des gestes pacifiques de désobéissance civile, ce que les Chinois n'avaient pas vu depuis le massacre de la place Tiananmen.

Jiang, qui a gravi les échelons du pouvoir en appuyant la répression du mouvement étudiant pour la démocratie, était jaloux et se sentait menacé par le fait qu'il y avait plus de pratiquants de Falun Gong que de membres du Parti communiste. Il y avait environ 60 millions de membres du Parti et 100 millions de pratiquants de Falun Gong.

Jiang voulait aussi éliminer la résurgence des croyances traditionnelles chinoises que le Falun Gong représentait. Il croyait qu'en orchestrant une persécution, il serait en mesure de consolider son pouvoir, car tous allaient devoir choisir leur camp.

Comme il a expliqué dans sa lettre où il plaide en faveur de la persécution, il ne pouvait tolérer que les adeptes du Falun Gong aient des croyances autres que le matérialisme et l'athéisme du communisme chinois.

Pendant trois ans, les forces policières ont harcelé les pratiquants de Falun Gong. À la suite de la publication d'un article diffamatoire à Tianjin, à proximité de Pékin, les pratiquants se sont rassemblés pour demander le retrait de l'article. La police a arrêté 45 d'entre eux et elle a dit aux autres, qui demandaient leur libération, de s'adresser aux autorités de Pékin.

Dix mille pratiquants de Falun Gong se sont retrouvés devant le Bureau des plaintes à Pékin le 25 avril 1999. La foule était si nombreuse que la police a dirigé les gens sur les trottoirs autour de Zhongnanhai, le complexe des dirigeants communistes.

Ce soir-là, Jiang a écrit aux membres du Comité permanent du Politburo que «dans les coulisses», les cerveaux du Falun Gong se préparaient à s'en prendre au régime. Il a qualifié l'évènement du «plus sérieux incident depuis les troubles politiques de 1989».

Les pratiquants n'avaient fait que protester contre les abus, demandant au gouvernement central qu'il applique ses propres lois.

Jiang a écrit que le Falun Gong se disputait les masses avec le Parti. «Nous devons comprendre que cette question en est une politique, une qui implique l'existence même du Parti et de la nation. Nous devons enquêter sur cette affaire jusqu'au bout et ne démontrer aucune tolérance!»

Tous les autres membres du Comité permanent se sont opposés à la proposition de Jiang de réprimer le Falun Gong, mais l'évènement du 25 avril a donné à Jiang le prétexte dont il avait besoin. Il a donc «unifié» leurs opinions et a foncé.

Persécution

S'en est suivie une avalanche de propagandes médiatiques diabolisant le Falun Gong, en plus d'une grande mobilisation des ressources de l'État pour surveiller, arrêter, détenir, imposer le lavage de cerveau et torturer les pratiquants de Falun Gong.

La répression a été systématique, exhaustive et brutale. Jiang a créé une entité extrajudiciaire appelée le «Bureau 610» ayant suprématie sur tous les autres organes pour rechercher, arrêter et «transformer» les adeptes du Falun Gong.

Les ressources utilisées sont colossales et la persécution du Falun Gong est devenue tellement importante que la Commission des affaires politiques et législatives, qui contrôle l'appareil de sécurité, avait un budget plus important que les forces armées.

Toute la société s'est tournée contre les pratiquants, qui peuvent perdre leur emploi, leur domicile et leur place à l'école s'ils n'abandonnent pas leurs croyances.

Le Falun Dafa Information Center (FDIC) estime entre 200 000 et 2 millions le nombre de pratiquants actuellement détenus dans des camps de travail forcé, où ils sont victimes de lavage de cerveau et de torture et utilisés comme main-d’œuvre esclave pour fabriquer des produits d'exportation.

Les méthodes de torture utilisées sont variées et bouleversantes : décharges électriques sur les parties du corps les plus sensibles; viols et autres abus sexuels; injections de drogues psychotropes; gavages avec des substances indigestes, etc. Une liste des méthodes de torture peut facilement remplir une page.

Après des jours ou des semaines de torture, les victimes sont affreusement mutilées ou décédées. Le FDIC peut confirmer que plus de 3500 pratiquants sont morts de torture, mais le nombre véritable est probablement beaucoup plus élevé.

L'objectif des mauvais traitements est de briser la volonté des adeptes afin qu'ils abandonnent la pratique du Falun Gong. Le Parti communiste appelle ce processus la «transformation».

Les personnes «transformées» décrivent la honte et la culpabilité dévastatrices d'avoir trahi leur conscience. James Ouyang est un survivant qui a raconté son histoire.

Le lavage de cerveau, les passages à tabac et la torture avec des matraques électriques ont brisé sa volonté. Après six jours de torture sans arrêt, il a cédé aux demandes des gardes et a passé trois jours à dénoncer le Falun Gong. Même à ce moment-là, les gardes l'ont électrocuté. Lorsqu'ils ont été convaincus que sa transformation était «sincère», il a été amené devant un groupe de détenus du Falun Gong où il a à nouveau dénoncé la pratique pendant qu'il était filmé.

Ensuite, il a subi un lavage du cerveau pendant 20 autres jours. Après avoir dénoncé le Falun Gong pendant 16 heures par jour, il a «passé le cours».

«La pression sur moi était et est incroyable», a-t-il dit en entrevue avec le Washington Post. «Au cours des deux dernières années, j'ai vu le pire dont l'homme est capable.»

Version anglaise : A Regime Makes War Against the Peaceful Falun Gong Practice

 

 

 

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