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Pourquoi le régime chinois ne résoudra pas les problèmes environnementaux

Écrit par Tian Yuan, Epoch Times
05.04.2013
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  • Quoique le Parti prétende mettre un frein à la corruption, il se profile à l’horizon quelque chose d’un rien plus fondamental qui pourrait causer de plus gros problèmes. (Jeff Nenarella/Epoch Times)

La pollution est une question importante en Chine car cela affecte tout le monde. Les gens manifestent de  l’anxiété quand ils discutent de l’air pollué, de tempêtes de sable, de rivières et nappes phréatiques contaminées, ainsi que des «villages-cancer», où des produits chimiques toxiques ont des effets néfastes sur les villageois.

Les cadres chinois parlent de protéger l’environnement, mais ils reçoivent un approvisionnement spécial d’aliments propres, d’eau, et même d’air. En Décembre 2012, quand le leader du Parti Xi Jinping présenta son discours Rêve pour la Chine, une partie de sa vision incluait «un meilleur environnement».

Alors, si tout le monde se sent concerné par l’environnement en Chine, pourquoi la pollution ne cesse-t-elle d’empirer de jour en jour et le nombre de villages-cancer d’augmenter? Il est manifeste que les officiels disent une chose mais en font une autre: ils encouragent le sacrifice de l’environnement en échange d’un développement économique et pénalisent ceux qui mettent de l’argent dans le ménage de l’environnement.

Et pourquoi cela? Pour commencer, le Parti Communiste est une dictature illégitime. Afin de prolonger son règne, le régime s’efforce et se vante de relancer la croissance économique.

Avant 2012, le Parti essayait désespérément de maintenir le taux de croissance du produit national brut (PNB) aux alentours de 8%. Après 2012, il a sorti tout son arsenal pour le garder autour de 7%. En-deçà, le chômage proliférerait, causant une instabilité sociale qui mettrait en danger l’autorité du régime.

Une étude récente du Bureau National Américain de Recherche Economique en apporte la preuve avec des chiffres solides. L’auteur a examiné 283 cités de Chine et a découvert que les fonctionnaires qui dépensaient leurs budgets à traiter la pollution n’avaient normalement aucune chance de promotion. Ceux en revanche qui consacraient de vastes sommes à la construction d’autoroutes ou d’autres infrastructures – augmentant le PNB local aux dépens de l’environnement – avaient toutes les chances de se voir promus.

 Autrement dit, si un fonctionnaire se préoccupe du bien-être du peuple et s’attaque à la pollution, il ne doit pas s’attendre à recevoir une promotion. Cependant, si l’un d’eux élève le chiffre du PNB, le régime lui accorde une augmentation sans s’embêter de savoir combien de pollution en a été généré. Poussés par ce flagrant gain personnel, combien de fonctionnaires peut-on s’attendre à voir protéger l’environnement?

Le régime chinois interdit également tous mouvements de protection de l’environnement par le peuple. Depuis 1996, le nombre de démonstrations de masse et d’émeutes dues à des questions relatives à l’environnement a augmenté d’environ 30% chaque année.

De la pollution au p-xylène dans les villes côtières de Xiamen, Ningbo et Dalian, à la pollution au molybdène cuivré à Shifang dans le sud-ouest de la Chine, et la pollution par déchets de la Compagnie du Papier Oji à Qidong, près de la côte dans le centre de la Chine, les cadres locaux ont agi de concert avec les entreprises pour approuver des projets polluants avant que le public se rende compte de leurs conséquences.

Le peuple ne dispose d’aucun canal lui permettant de faire appel des décisions de l’Etat. Il a donc recours aux démonstrations et aux émeutes, et le régime répond en «stabilisant la société» – mobilisant la force de la Police Armée afin de réprimer les protestataires. C’est devenu le protocole fixe du Parti pour résoudre tous les problèmes environnementaux.

La dictature en Chine et l’animosité du régime envers la volonté du peuple sont aussi

responsables de la sévère pollution. Les politiques de protection de l’environnement dans le monde occidental démarrèrent comme des mouvements civiques dans les années 1960 et 1970, avec la démocratie, une condition requise de leur succès. Les Américains parvinrent à établir une solide fondation pour la protection de l’environnement par le biais de votes et de manifestations.

Pendant l’industrialisation du Japon, des incidents majeurs de pollution localisée rendirent gravement malades des résidents locaux. Dans les années 1960, il y eut plusieurs groupes civiques préconisant une protection de l’environnement et contestant le Parti Démocratique Libéral, le parti dominant d’après-guerre, à qui la pollution environnementale importait peu. Ces groupes encouragèrent également les gens à boycotter les entreprises les plus fautives.

Vers la moitié des années 1970, les groupes environnementalistes avaient réussi à changer la situation du Japon, et de nombreux politiciens soutenaient la protection de l’environnement. Désireuses d’améliorer leur image publique, les compagnies se mirent à contacter les groupes environnementaux et à promettre de s’occuper de l’environnement. On a fini par établir des mécanismes positifs pour traiter les problèmes environnementaux.

La pollution en Chine reflète la corruption du régime communiste – la pollution continuera d’exister aussi longtemps que le Parti existera. Le sol est contaminé par les métaux lourds. On trouve des résidus chimiques industriels dans les rivières, lacs, et les nappes phréatiques, ce qui les rend de toutes les couleurs. L’air est rempli de particules minuscules qui provoquent le cancer du poumon, et les aliments sont chargés de toxines.

Les Chinois ont atteint un point critique de leur qualité de vie. S’il continue de se montrer indifférent et de se laisser duper par le régime, le peuple chinois commettra une forme de suicide.

Version en anglais: Why the Chinese Regime Cannot Solve Environmental Problems

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