La patience s’épuise à Hong Kong, où un groupe de vingt-sept législateurs et de douze groupes pro-démocratiques ont formé une alliance, le 21 mars, pour exiger une élection directe de leurs dirigeants sans interférence de Pékin.

L’Alliance pour une vraie démocratie a pour but de permettre aux citoyens d’obtenir ce que l’on appelle un Suffrage universel double – l’élection du Chef de l’exécutif et du Conseil législatif.

Lee Cheuk Yan, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats de Hong Kong, a précisé qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour changer les choses.

«C’est une période critique pour les habitants de Hong Kong et pour le mouvement démocratique qui combattent le régime chinois et les groupes d’influence de Hong Kong. Les prochaines années seront également extrêmement importantes car nous en sommes arrivés au point où nous ne pouvons plus supporter et nous n’avons plus le temps d’attendre.»

Joseph Cheng, l’organisateur de l’Alliance, estime que pour assurer l’avenir de Hong Kong, il faudra obtenir le maximum de soutien de la population.

Leung Kwok-hung, membre du Conseil législatif au nom de la Ligue sociale-démocratique, a déclaré qu’il n’y a aucun doute sur le fait que chaque parti à son propre point de vue.

«Bien qu’il y ait des idées différentes (entre les partis), cela ne devrait pas constituer un grand obstacle car nous avons tous un objectif commun d’introduire le suffrage universel le plus vite possible», a-t-il ajouté

Afin de promouvoir des réformes politiques, une alliance antérieure de démocrates modérés a été créée en 2010, connu sous le nom de l’Alliance pour le suffrage universel. Cette alliance a proposé un compromis connu sous le nom de l’arrangement «une personne, deux votes».

Cet arrangement prévoit de permettre aux électeurs de voter dans une circonscription du conseil de district, même s’ils ne peuvent pas voter dans aucune circonscription fonctionnelle.

Toutefois, les efforts de Pékin pour aliéner les partis les plus démocratiques ont provoqués une importante rupture dans ce processus.

Shi Zangshan, un expert des questions chinoises basé à Washington, estime que c’est seulement si le peuple de Hong Kong s’unit et coopère sincèrement qu’un suffrage universel pourra être introduit. Le PCC a accumulé beaucoup d’expérience en commbattant ses ennemis et sait que le pont principal consiste à les disperser et à les attaquer séparément. Créer des problèmes et des conflits dans différents groupes est une stratégie très courante du PCC.

Shi Zangshan souligne que cela avait pris dix ans pour augmenter le nombre des membres de la Commission électorale de Hong Kong de 400 à 800 et plus tard à 1.200, et c’est ce qu’on appelait «l’approche progressive». À cette allure, il faudra 10.000 ans pour arriver au suffrage universel à Hong Kong.

Il a souligné que l’Alliance doit coopérer avec différents partis de Hong Kong, ainsi qu’avec des groupes démocratiques en Chine continentale. Aussi longtemps que le PCC existe, la Chine continentale n’aura pas de démocratie et Hong Kong n’aura pas non plus de véritable démocratie.

«Les partis démocratiques de Hong Kong doivent se considérer eux-mêmes comme les parties démocratiques de Chine et le but ultime est de réaliser la démocratie dans toute la Chine. Avec le PCC, il n’y a pas de vrai suffrage universel.»

Shi continue: «Dans la période actuelle, l’objectif commun le plus important pour les partis et pour les groupes démocratiques de Hong Kong et de Chine continentale est de combattre la dictature du PCC.»

Version en anglais: Hong Kong Says More Action Needed on Universal Suffrage

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