Écrit par Isabelle Meyer, Epoch Times

Le président de la République Françoise Hollande se rendra en Chine vers la fin du mois d’avril. Dans cette perspective, le conseiller de François Hollande pour l’Asie a reçu à l’Elysée, le 2 avril dernier, les représentants des associations des droits de l’Homme. Parmi elles: ACAT, Agir pour les droits de l’Homme, Amnesty International, CCFD, Ensemble Contre la Peine de Mort, Fidh, La Ligue des droits de l’Homme, Reporters sans frontières, Solidarité Chine.

Pour les associations, l’entretien avec le conseiller visait à exprimer leurs préoccupations face aux multiples violations des droits humains en Chine. Selon nos sources, il a été remis au Palais de l’Élysée, une liste de prisonniers chinois dont les associations clament l’innocence et qu’elles souhaiteraient voir libérés.

Selon un article de Radio Free Asia en langue chinoise, cette rencontre est devenue une tradition de la politique étrangère française. Ce 2 avril, les discussions menées avec les ONG présentes pourraient jouer un rôle positif en faveur des droits de l’Homme dans la mesure où l’entretien a été fixé dans un laps de temps suffisamment large pour que les représentants du gouvernement français puissent conduire une réflexion en appui du bilan dressé par les ONG de défense des droits humains.

Gageons au gouvernement de François Hollande de ne pas reproduire les mêmes erreurs que le gouvernement précédent avec la Chine. Rappelons-nous que sous couvert de realpolitik, l’UMP signait en octobre 2010 un protocole avec le Parti communiste chinois, le dernier grand parti totalitaire au monde. Cet accord avait été précédé par le chaotique passage de la flamme olympique en avril 2008 à Paris, où la foule des manifestants avait refusé de laisser passer cette «flamme de la honte» en France. Puis visite controversée du président chinois Hu Jintao le 4 novembre 2010 avec l’interdiction de la presse française et le déploiement de centaines de CRS sur les Champs-Élysées pour bloquer les militants de Reporters sans frontières ouvrant des parapluies blancs, en soutien du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo. Il en était resté un goût amer au peuple français si historiquement attaché aux droits de l’homme et au respect des libertés.

Il reste à voir si François Hollande reproduira l’erreur de placer le commerce au centre des relations entre la France et la Chine, au détriment des valeurs qui font de la France un grand pays dans le monde. Le jeu de l’Allemagne à cet égard – si directe et exigeante envers les représentants chinois quand il s’agit des droits de l’homme – l’a positionnée comme un interlocuteur respecté par la Chine, instaurant une coopération économique plus forte et équilibrée.

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