Les membres du Congrès des États-Unis ont répondu à l’appel aux secours de l’avocat aveugle chinois Chen Guangcheng, en appelant l’Administration Obama à faire réellement pression sur le régime chinois pour assurer la sécurité des membres de sa famille.

La famille du militant des droits de l’homme a fait l’objet de persécutions accrues depuis que Chen il y a un an, avec le soutien américain, a fui la Chine continentale. Les autorités communistes ont intensifié les exactions contre ses parents dans la province du Shandong à la suite du témoignage de Chen lors d’une audience au Congrès le 9 avril, bien que le Parti communiste ait promis, après son exil de Chine, de ne pas nuire à sa famille.

Son neveu emprisonné, Chen Kegui, s’est vu refuser un traitement pour une appendicite aiguë et la famille de Chen Guangfu, le père de Chen Kegui, a subi de plus en plus d’intimidations au cours de ces dernières semaines. Jeudi dernier, Chen Guangfu a été attaqué par deux hommes en costumes trois-pièces, tandis que la ligne téléphonique du domicile maternel a été coupée et que son compte microblog Weibo a été supprimé.

Huit membres importants du Congrès ont signé la lettre bipartite au secrétaire d’État John Kerry, notamment le président de la Chambre John Boehner, et le chef de la minorité Nancy Pelosi. Ils ont exposé, au gouvernement américain, quatre démarches pour s’attaquer à la question: insister sur un traitement médical et la libération conditionnelle de Chen Kegui, organiser une réunion entre John Kerry, Chen et son épouse afin d’envoyer un «message clair et sans équivoque» à Pékin, rejeter les visas américains pour les fonctionnaires communistes qui ont persécuté la famille et appeler les dirigeants chinois à honorer leurs engagements, et protéger les droits civils de la famille en poursuivant les responsables.

En ce qui concerne l’interdiction des visas, la lettre expose l’existence de preuves crédibles de graves violations des droits de l’homme, avec «arrestation illégale au domicile, disparition forcée, fausses accusations entraînant une peine de prison éventuelle, passage à tabac et  privation de soins médicaux».

La lettre a également ordonné une réunion d’information du Département d’État sur les mesures prises en ce qui concerne la situation.

Selon un communiqué de presse Bob Fu, le président de l’association des droits de l’homme China Aid, a déclaré: «Nous applaudissons les efforts des dirigeants des deux partis du Congrès pour régler ce problème critique de l’escalade des représailles contre la famille Chen Guangcheng». «Nous continuons à exhorter le président Obama pour qu’il intervienne personnellement dans cette affaire.» Fu est un ami de Chen et a été un point de contact au Congrès en son nom.

«Ne pas tenir la Chine pour responsable va non seulement avoir potentiellement des conséquences désastreuses pour la vie de Chen Kegui», a déclaré Fu, «mais plus important encore, cela pourrait mettre la crédibilité des dirigeants américains en jeu».

Version en anglais: US Leaders Call for End to Persecution of Chen Guangcheng’s Family

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