Le Royaume-Uni doublera son soutien non mortel à l’opposition syrienne, a affirmé le Premier ministre britannique, David Cameron lors d’une conférence de presse commune avec le président américain Barack Obama, à la Maison Blanche.

«Il n’existe pas de tâche internationale plus urgente que celle-ci», a déclaré Cameron. L’embargo de l’Union européenne sur les armes a été modifié, autorisant le Royaume-Uni «à apporter une assistance et des conseils techniques», a-t-il annoncé.

Bien que le soutien modéré à l’opposition syrienne se manifeste plus couramment sous forme de générateurs ou de véhicules blindés, et non d’armes, Cameron a suggéré qu’il serait prêt à envoyer des armes si la modification de l’embargo de l’Union européenne sur les armes pouvait le permettre: «Je pense vraiment que nous pouvons faire plus qu’assurer une aide technique.»

Récemment, Cameron a rencontré le président russe Vladimir Poutine qui a accepté d’accorder son aide pour négocier avec la Syrie. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, s’est aussi entretenu récemment avec Poutine. L’alliance entre les trois pays est prudente, compte tenu de l’histoire de la Russie, mais Cameron et Obama ont exprimé leurs espoirs d’une réunion fructueuse avec les dirigeants syriens, à Genève, cet été.

Obama a noté «la persistance de suspicions entre la Russie et les autres membres du G8». Il a déclaré qu’il est de l’intérêt de chaque nation, cependant, de s’assurer que la Syrie ne devienne pas un avant-poste pour les groupes radicaux. Cameron jouera les hôtes lors du sommet du G8 en Irlande du Nord, en juin. Cameron et Obama affirment que le commerce transatlantique constituera un thème important pour tous les deux, lors du sommet.

Cameron a dit qu’usuellement, les deux pays investissent près de 17 milliards de dollars (plus de 13 milliards d’euros) dans le commerce. Il a affirmé que si un accord de libre-échange est obtenu entre l’Union européenne et les États-Unis, cela pourrait signifier près de 15 milliards de dollars pour le Royaume-Uni. Alors qu’ils échangeaient sur le libre-échange, les deux dirigeants ont aussi énoncé la priorité majeure de lutter contre l’évasion fiscale. Ils mettront en place un nouveau mécanisme de contrôle visant à déterminer où les multinationales gagnent leur argent et paient leurs impôts.

Lors des questions-réponses suivant la conférence de presse, les journalistes se sont informés des projets de Cameron de se séparer de l’Union européenne et ont demandé à Obama ce qu’il en pensait. «Le referendum n’est pas prévu pour tout de suite», a déclaré Cameron, ajoutant que si un référendum si rapide avait lieu, cela pourrait aboutir à un «choix faussé… entre le statu quo et la scission.»

Il espère travailler d’abord à améliorer la position du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne, mais il s’attend à organiser un referendum d’ici à 2017. Obama a déclaré en début d’année qu’il voulait un Royaume-Uni fort et une Union européenne forte. Il a ajouté, finalement, qu’il appartient au peuple britannique de déterminer s’il veut rester dans l’Union européenne mais, «vous avez probablement à voir comment réparer ce qui est brisé dans une relation importante avant de vous séparer.»

Version en anglais: Obama, Cameron Prepare for Syrian Leadership Transition

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